Our-Nammou 2111-2094 av.
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
avait donné sa fille en mariage à l'un des membres de la famille d'Our-Nammou.
Nos sources
ne nous parlent pas non plus d'expéditions militaires dans la Transtigrine ou dans les
montagnes du Zagros, régions où son fils et successeur Shoulgi devra amener ses armées à
maintes reprises.
Si Our-Nammou ne paraît pas avoir été un grand conquérant, il fut, en revanche, un bâtisseur
infatigable.
A Our, à Ourouk, à Nippour, à Larsa, les fouilleurs ont recueilli de nombreuses
inscriptions à son nom sur briques, sur cônes d'argile, sur des pierres de gond, sur des objets
offerts à la divinité.
A Our, il s'occupa surtout de la construction de la ziggourrat du
sanctuaire du dieu de la Lune, Nanna, le dieu patron de la ville.
Par ses dimensions et par
l'excellence de sa construction, elle fait encore aujourd'hui l'admiration du voyageur.
Plusieurs temples de la ville furent aussi l'objet de soins attentifs.
A Ourouk il travailla
principalement à la ziggourrat de la déesse Inanna, la grande divinité protectrice de la cité.
A
Nippour, il construit le temple de l'Ekour, en l'honneur du dieu de la cité, Enlil.
Our-Nammou était très fier de ses activités de bâtisseur.
A Our, pour commémorer la
construction de la “ tour à étages ”, il avait fait sculpter et ériger une stèle monumentale à
plusieurs registres où étaient narrées dans la pierre les différentes étapes de la construction.
On y voit notamment le roi humblement chargé des outils de maçon : pioche, couffin à
transporter la terre, compas, louche à mortier ; fardeau lourd pour ses royales épaules ; aussi
un serviteur, le soutenant de ses mains, sera-t-il là pour l'alléger.
On ne peut mieux exprimer
que par ce naïf mouvement, qu'a imaginé le sculpteur, l'ardeur d'Our-Nammou pour
l'édification de ses constructions religieuses.
Grand bâtisseur d'édifices religieux, ce roi d'Our se préoccupa aussi vivement du creusement
de nouveaux canaux.
La grande stèle, dont il vient d'être question, nous a conservé en partie
l'inscription qui y avait été gravée et elle nous mentionne plusieurs de ces canaux, dont un
était déjà connu par une inscription trouvée à Lagash (Girsou) et qui reçut “ un réservoir
pareil à une mer ”.
Ce canal devait, en outre, servir de frontières destinées à séparer les
territoires qui appartenaient à Our et à Lagash.
Our-Nammou se glorifiait aussi d'avoir
permis, par ses travaux, aux navires marchands du pays de Magan, pays situé sur la côte
arabique du golfe Persique, de pouvoir accoster à Our et d'y débarquer leurs marchandises.
Our-Nammou ne fut pas seulement un actif constructeur, il se montra aussi un
administrateur, décidé à faire régner la justice et l'ordre parmi ses sujets.
Il est l'auteur du
plus ancien “ code ” de lois actuellement connu ; précédant ceux de Lipit-Istar, de Bilalama et
de Hammourapi.
La tablette qui nous l'a conservé et qui provient de la “ bibliothèque ” de
Nippour n'est pas dans un état de conservation parfait et présente maintes lacunes.
On peut,
toutefois, en reconnaître sans peine la composition et la teneur de quelques articles.
Il
comprend un long prologue suivi de l'énoncé des lois.
Dans ce prologue, Our-Nammou
déclare avoir rétabli dans le pays, avec l'aide du dieu de la ville, Nanna, l'équité et la justice.
Il
affirme en outre avoir fixé des rapports stables entre diverses unités monétaires et avoir pris
des mesures équitables pour la protection des orphelins, des veuves et des pauvres.
Quant
aux “ lois ” elles-mêmes, certaines d'entre elles concernent les délits de sorcellerie, d'esclaves
fugitifs, de coups et blessures aux personnes..
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