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Our-Nammou 2111-2094 av.

Publié le 05/04/2015

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Our-Nammou 2111-2094 av. J.-C. Roi d'Our L'Empire fondé par Sargon d'Agadé réussit à se maintenir pendant plus d'un siècle grâce à l'énergie et aux vertus militaires de quelques rois tels que Narâm-Sin, un des représentants les plus illustres de la dynastie. Mais les Goutéens, population sauvage des montagnes du Zagros, qui avaient mal supporté l'hégémonie agadéenne, mirent à profit le chaos politique qui s'était installé en Babylonie à la fin de la dynastie agadéenne pour envahir le pays, détruisant tout sur leur passage ; ils s'emparèrent de la capitale et la mirent à sac. Il semble cependant, à en juger par l'existence indépendante et paisible que Goudéa avait réussi à assurer à sa ville de Lagash (Girsou), que les cités de Sumer soient parvenues à éviter le cataclysme de l'invasion goutéenne. Il devait d'ailleurs être donné à un roi sumérien de mettre un terme à l'hégémonie goutéenne et de ramener en Babylonie la prépondérance politique des Sumériens. La King List a retenu l'événement en ces termes : " Les armées des Goutéens furent défaites par les armes : la royauté passa à Ourouk. A Ourouk, Outou-Hengal devint roi et il régna sept ans six mois et quinze jours. Ourouk fut défaite par les armes : la royauté passa à Our. A Our, Our-Nammou devint roi et régna dix-huit ans. " Outou-Hengal paraît bien ne pas avoir régné seulement sur sa ville d'Ourouk. Il reprend le titre impérial de " roi des quatre régions " qu'avaient autrefois porté Sargon d'Agadé et Narâm-Sin. La cité d'Our, qui lui était soumise, avait reçu un gou...

« avait donné sa fille en mariage à l'un des membres de la famille d'Our-Nammou.

Nos sources ne nous parlent pas non plus d'expéditions militaires dans la Transtigrine ou dans les montagnes du Zagros, régions où son fils et successeur Shoulgi devra amener ses armées à maintes reprises. Si Our-Nammou ne paraît pas avoir été un grand conquérant, il fut, en revanche, un bâtisseur infatigable.

A Our, à Ourouk, à Nippour, à Larsa, les fouilleurs ont recueilli de nombreuses inscriptions à son nom sur briques, sur cônes d'argile, sur des pierres de gond, sur des objets offerts à la divinité.

A Our, il s'occupa surtout de la construction de la ziggourrat du sanctuaire du dieu de la Lune, Nanna, le dieu patron de la ville.

Par ses dimensions et par l'excellence de sa construction, elle fait encore aujourd'hui l'admiration du voyageur. Plusieurs temples de la ville furent aussi l'objet de soins attentifs.

A Ourouk il travailla principalement à la ziggourrat de la déesse Inanna, la grande divinité protectrice de la cité.

A Nippour, il construit le temple de l'Ekour, en l'honneur du dieu de la cité, Enlil. Our-Nammou était très fier de ses activités de bâtisseur.

A Our, pour commémorer la construction de la “ tour à étages ”, il avait fait sculpter et ériger une stèle monumentale à plusieurs registres où étaient narrées dans la pierre les différentes étapes de la construction. On y voit notamment le roi humblement chargé des outils de maçon : pioche, couffin à transporter la terre, compas, louche à mortier ; fardeau lourd pour ses royales épaules ; aussi un serviteur, le soutenant de ses mains, sera-t-il là pour l'alléger.

On ne peut mieux exprimer que par ce naïf mouvement, qu'a imaginé le sculpteur, l'ardeur d'Our-Nammou pour l'édification de ses constructions religieuses. Grand bâtisseur d'édifices religieux, ce roi d'Our se préoccupa aussi vivement du creusement de nouveaux canaux.

La grande stèle, dont il vient d'être question, nous a conservé en partie l'inscription qui y avait été gravée et elle nous mentionne plusieurs de ces canaux, dont un était déjà connu par une inscription trouvée à Lagash (Girsou) et qui reçut “ un réservoir pareil à une mer ”.

Ce canal devait, en outre, servir de frontières destinées à séparer les territoires qui appartenaient à Our et à Lagash.

Our-Nammou se glorifiait aussi d'avoir permis, par ses travaux, aux navires marchands du pays de Magan, pays situé sur la côte arabique du golfe Persique, de pouvoir accoster à Our et d'y débarquer leurs marchandises. Our-Nammou ne fut pas seulement un actif constructeur, il se montra aussi un administrateur, décidé à faire régner la justice et l'ordre parmi ses sujets.

Il est l'auteur du plus ancien “ code ” de lois actuellement connu ; précédant ceux de Lipit-Istar, de Bilalama et de Hammourapi.

La tablette qui nous l'a conservé et qui provient de la “ bibliothèque ” de Nippour n'est pas dans un état de conservation parfait et présente maintes lacunes.

On peut, toutefois, en reconnaître sans peine la composition et la teneur de quelques articles.

Il comprend un long prologue suivi de l'énoncé des lois.

Dans ce prologue, Our-Nammou déclare avoir rétabli dans le pays, avec l'aide du dieu de la ville, Nanna, l'équité et la justice.

Il affirme en outre avoir fixé des rapports stables entre diverses unités monétaires et avoir pris des mesures équitables pour la protection des orphelins, des veuves et des pauvres.

Quant aux “ lois ” elles-mêmes, certaines d'entre elles concernent les délits de sorcellerie, d'esclaves fugitifs, de coups et blessures aux personnes.. »

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