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Pedro Calderón de la Barca par Jean Camp Professeur de Littérature Espagnole

Publié le 05/04/2015

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Pedro Calderón de la Barca par Jean Camp Professeur de Littérature Espagnole à la Faculté d'Aix-en-Provence Dans son panthéon de l'Escurial, Philippe II commence à peine à se décomposer, lorsque Pedro Calderón de la Barca naît à Madrid avec le XVIIe siècle, d'une famille de vieux chrétiens originaire de la Montagne de Santander. Lope de Vega est dans toute sa gloire. Il touche à peine à la quarantaine, et sa grâce impertinente, sa pyrotechnie verbale, sa monstrueuse fécondité et ses turbulentes amours défraient la chronique et drainent vers les théâtres primitifs une foule enthousiaste et ébaubie. Et cependant, le siècle de l'art baroque ne sera pas sous le signe de Lope, picaresque et frémissant. Il sera dominé par la haute et silencieuse figure de Calderón dont la plume réfléchie créera un monde de symboles qu'elle ornera de fulgurantes images. Pas d'anecdotes dans sa vie. Une âme repliée sur elle-même qui a pesé avec dédain les gloires éphémères et entend ne pas en être dupe. L'homme est désabusé avant d'avoir vécu, mais sans amertume puisque aussi bien il n'attend rien des vertus de l'enthousiasme qui lui sont déniées. Moi, seigneur et roi de moi-même, J'habite seul avec moi-même Et suis heureux seul avec moi. Il fait ses humanités chez les Jésuites de la capitale, cède à peine au romantisme des années juvéniles, devient soldat, guerroie en Catalogne avec valeur mais sans panache, rentre dans le privé aussi discrètement qu'il

« par Jean Camp Professeur de Littérature Espagnole à la Faculté d'Aix-en-Provence. »

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