Potlatch : anthropologie

« Potlatch 169 ce cas, •le ·potlatch évoque ·les formes religieuses et mythi­ ques du sacrifice.

4 Excluant tout marchandage, le potlatch est à la fols paraxodalement une perte et une acquisition.

Le don des richesses est équivalent à l'acquisition d'un prestige, d'un pouvoir.

Détruire et donner, c'est essentiellement affir­ mer son pouvoir de détruire et de donner.

Mais ces deux opérations n'ont de sens que si elles sont pratiquées devant un autre.

" L'idéal, écrit Marcel Mauss, serait de donner un potlatch et qu'tl ne fOt pas rendu.

" 5 C'est aussi une forme primitive de l'échange (et en quelque sorte de la concurrence), un moyen de circulation des richesses qui se manifeste sous la forme rituelle d'un assaut de générosité dans lequel il y a un vainqueur et un vaincu.

6 1Le potlatch semble avoir atteint son apogée dans l'expression du luxe, de l'ostentation et de l'exubérance chez les ·Kwakiutl, au début du xx• siècle.

Considéré par certains comme une institution caractéristique des sociétés de transition entre le communisme primitif et une sorte de féodalisme mercantile, le potlatch a fortement attiré les surréalistes et les courants d'avant-garde artistique révo­ lutionnaire en tant que négation de l'échange marchand, fondement des sociétés modernes, et en tant qu'expres­ sion du don désintéressé propre à inaugurer des rapports humains libérés.

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Voir aussi : • Essai sur le don •, • Part maudite (La) •, Religion, Rite.. »