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Quelles sont alors les limites de la censure et dans quelles mesures un texte sera-t-il ou non censuré ?

Publié le 03/09/2012

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censure

La censure est également en contradiction avec elle-même. Parfois, elle provoque l’effet inverse de celui attendu. En effet, censée rassurer et protéger, elle provoque aussi la psychose et même la mise en valeur de certains ouvrages, comme le font remarquer Rachel Fleaux-Mulot et Zineb Dryef, notamment avec la censure d’un livre sur Bernard Henri-Lévy. L’article du Courrier Internationale démontre que la censure peut également desservir le l’état, comme le gouvernement danois l’a expérimenté en se rendant ridicule. De plus, les auteurs trouvent des alternatives à la censure de leurs ouvrages, et ce depuis la mise en place de celle-ci : à l’étranger les règlementations et les retombées politiques ne sont pas les mêmes, ainsi des éditeurs étrangers publient parfois des ouvrages censurés en France. Du reste, cela dessert l’industrie éditoriale locale. La censure permet aussi de développer l’attrait et la curiosité pour les ouvrages ou opinions prohibées : par exemple l’utilisation de l’ironie s’est fortement développée, tout comme la littérature libertine au XIXème siècle (document 10). Enfin, la censure est souvent considérée comme inutile, d’une part car elle est souvent détournée comme on l’a vue précédemment, mais également car beaucoup estiment que censurer c’est confondre l’acte en lui-même, considéré comme mauvais, et la pensée de cet acte, comme le précise Christian Bourgeois. La notion de censure absurde est donc récurrente, comme le démontrent toutes ces idées.

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