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Sargon d'Agadé, roi de Sumer et Accad 2340-2284 av.

Publié le 05/04/2015

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Sargon d'Agadé, roi de Sumer et Accad 2340-2284 av. JC De toutes les dynasties qui ont régné en Mésopotamie durant près de trois mille ans, et elles sont nombreuses, il n'en est pas qui puisse rivaliser en renommée avec celle qui fut fondée par Sargon d'Agadé au XXIVe siècle avant notre ère. Elle compta cinq rois et elle se maintint au pouvoir pendant un siècle et demi. De ces cinq rois deux noms se détachent vigoureusernent, celui de Sargon, le fondateur, et celui de Narâm-Sin, son petit-fils. Ils ont laissé l'un et l'autre un souvenir extrêmement vivace, dont témoignent les scribes et les devins de Babylonie et d'Assyrie avec leurs copies d'inscriptions officielles du règne de ces deux monarques, des textes de présages et des textes littéraires. Ce n'est pas sans raison que les historiens modernes ont voulu marquer qu'avec l'avènement de Sargon commençait une nouvelle époque historique et qu'ils appellent volontiers " présargoniques " les époques antérieures où s'était affirmée la prédominance du pouvoir sumérien. Avec Sargon commençait une nouvelle ère historique, où l'élément sémitique allait désormais jouer un rôle important et décisif non seulement en Babylonie mais aussi en Mésopotamie et dans toute l'Asie occidentale ancienne. Nous ignorons le vrai nom de Sargon, qui est, en accadien, Sharrou-kîn et qui signifie " Roi légitime ". C'est là une appellation plutôt inattendue pour un usurpateur ; son nom original nous échappe. Aussi bien cette singularité n'était-elle pas la seule. Sa naissance aussi avait été mystérieuse. Une chronique qui provient de la " bibliothèque " d'Assourbani...

« puissant adversaire qui s'était déjà assuré une grande renommée militaire par de nombreuses victoires remportées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Babylonie.

Qu'on se souvienne qu'il avait mis fin notamment au règne du dernier représentant de la dynastie de Lagash : Ouroukagina, le réformateur malheureux.

Les armées aguerries de Lougalzagesi furent taillées en pièces, leur roi lui-même fut fait prisonnier et enfermé dans une cage, que Sargon fit placer à la porte du temple de Enlil, le grand dieu vénéré de Nippour.

Par cette éclatante victoire, Sargon devenait maître du pays de Sumer et, pour bien souligner l'étendue de son pouvoir, il conduisit ses armées victorieuses jusqu'au bord de la “ Mer ”, c'est-à-dire le golfe Persique.

Il s'attribuait désormais dans ses inscriptions officielles le titre de “ Roi du Pays ”, c'est-à-dire roi de la Babylonie tout entière.

Désormais, le centre de gravité de la puissance politique s'était déplacé du Sud au Nord. A la suite de ces succès, il rebâtit l'antique cité de Kish, dont il avait expulsé le roi.

Il décida aussi de bâtir une nouvelle capitale, “ sa ” capitale, à laquelle il donna le nom d'Agadé (accadien : Akkadû), qui devait désormais servir à désigner la partie septentrionale de la Babylonie, le nom de Sumer étant réservé à la partie méridionale.

Dans sa nouvelle capitale, il fit construire son palais, sans oublier d'y édifier des temples aux divinités qui l'avaient si bien secondé.

Malgré les nombreuses recherches poursuivies par les archéologues pour retrouver le site de la ville d'Agadé, ils ne sont pas encore parvenus à en repérer l'emplacement ; les inscriptions qui nous en parlent demeurent d'une interprétation difficile.

Ils soupçonnent cependant qu'on devrait pouvoir retrouver les ruines d'Agadé dans les environs de Babylone et de Sippar. Sargon, devenu le maître du “ Pays de Sumer et d'Accad ”, ne se considérera pas pour satisfait et il ambitionnera de faire des conquêtes en dehors de son royaume dans toutes les régions du monde alors connu, à l'Est, au Nord et à l'Ouest.

C'était, en somme, viser une conquête de l'Univers de l'époque.

Les documents qui nous en ont laissé le souvenir ne nous renseignent que sur les faits, mais ne permettent pas de les classer chronologiquement.

On en est réduit à se satisfaire d'un ordre relatif et quelque peu arbitraire.

Sargon semble avoir tout d'abord dirigé ses troupes à l'Est, du côté de l'Élam et des régions situées au-delà du Tigre. C'est ainsi qu'il s'empara de Suse, la métropole de l'Élam, et du royaume voisin de Barahsi et de plusieurs autres villes des mêmes régions.

La puissante et antique cité de Dêr, qui devait sa prospérité à sa situation de relais sur la route commerciale qui reliait l'Élam à la Babylonie et à la Mésopotamie, tomba aussi entre ses mains.

Une autre ville importante de la même région, Kazallu, qui avait tenté de lui résister, fut prise et réduite en cendres. Poussant ses armées vers le Nord, dans le territoire de l'Assyrie qui portait alors le nom de Soubartou, lequel nom désignait aussi les riches territoires de la Mésopotamie du Nord, il imposa sa domination aux monarques qui y régnaient. Ces multiples et brillants succès militaires, qui lui assuraient la mainmise sur de riches régions agricoles, ne suffirent pas à apaiser les ambitions du “ roi de Sumer et d'Accad ”. Après l'Est et le Nord, il songea à conduire ses armées victorieuses à l'Ouest, c'est-à-dire aux pays d'Amourrou, pays situés en bordure de la Méditerranée orientale et qui possédaient des. »

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