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Sargon II, roi d'Assyrie 722-705 av.

Publié le 05/04/2015

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Sargon II, roi d'Assyrie 722-705 av. JC Si nous connaissons la date exacte de l'intronisation de Sargon : 12 thebêt (déc.j anv.) 722, nous ignorons, en revanche, les circonstances qui l'ont amené à reprendre la succession de son prédécesseur, Salmanasar V (726-722 av. J.-C.), qui était, lui, un descendant d'une longue série de rois qui avaient occupé, de père en fils, le trône d'Assyrie. Dans ses inscriptions, Sargon ne cite nulle part son père ; or, on sait tout le prix que les Orientaux attachent à leur lignage. Les historiens se sont demandé, devant cette carence, s'il était un aventurier ou un successeur légitime. La première supposition paraît être la bonne, si l'on en juge par le nom qu'il a porté : Shar Kênou " Roi légitime ". Si Sargon avait été le successeur légitime, il n'aurait pas eu besoin d'affirmer cette légitimité, en adoptant un nom nouveau qui tendait à y faire croire. Deux millénaires plus tôt, Sargon d'Agadé, l'usurpateur et le fondateur de la puissante dynastie d'Accad, avait usé du même procédé pour se faire accueillir par ses sujets Des scribes dévoués n'ont pas eu de peine à lui affirmer que trois cent cinquante de ses ancêtres avaient régné avant lui. A la génération suivante, Sennachérib, le fils et successeur de Sargon, se croyait en droit de faire remonter ses origines au premier homme, Adapa. On sera plus près de la vérité en admettant que Sargon avait été un ancien gouverneur ou un général de Salmanasar V. Il semble avoir pris une part active au siège de Samarie, qui avait été investie pendant trois ans par Salmanasar. Toujours est-il que, dans ses inscriptions, Sargon prétend s'être emparé de la ville, avoir déporté 27 290 habitants de Samarie à Kalah en ...

« rencontre eut lieu à Gargar, non loin de Hama et de l'Oronte.

Sargon en sortit vainqueur.

Il s'empara de la ville de Hama et de son roi qu'il fit écorcher.

L'allié égyptien, Sib'ou, s'enfuit seul “ comme un berger dont on a razzié les moutons ”.

Comme il avait fait pour Samarie, Sargon installe au pays de Hama “ 6 300 Assyriens, lui impose des généraux comme gouverneurs et lui fixe un tribut ”.

Par cette victoire de Gargar, la domination assyrienne devenait définitive et elle inspira crainte et respect aux pays environnants.

Les souverains d'Égypte, la reine d'Arabie et le roi de Saba se concertèrent et ils crurent sage et prudent d'envoyer leur tribut à Sargon : or, chevaux, chameaux. Sargon put alors regagner son pays et penser à se consacrer à d'autres tâches militaires, plus ardues celles-ci : il ne s'agissait de rien moins que de réduire à la soumission le royaume d'Ourartou (Arménie), qui était défendu naturellement par ses nombreuses et hautes montagnes.

Un des prédécesseurs de Sargon, Téglatphalasar III (744-727 avant JC), redoutable guerrier, s'était déjà appliqué à imposer l'hégémonie assyrienne à ce pays, mais il avait dû se contenter de résultats douteux ou minimes.

Sargon n'avait pas pénétré plus loin que Téglatphalasar en Arménie ; du moins était-il parvenu à l'affaiblir sérieusement et à inspirer de la crainte aux pays limitrophes, qui avaient accepté de payer tribut à l'Assyrie.

Ce fut là le principal avantage que Sargon retira des conquêtes qu'il fit sur les roitelets arméniens en 719 et en 718.

L'une des plus remarquables fut celle du pays de Tabal dont la capitale fut assiégée et prise, tandis que le roi, sa famille et ses sujets étaient déportés en Assyrie.

Non loin du royaume de Tabal se trouvait celui de Carkémish.

Cette ville qui, au XVIIIe siècle avant notre ère, au temps des rois de Mari, était déjà importante, et qui, au temps de Sargon, se présentait comme une cité au commerce très actif et très riche, crut pouvoir refuser à Sargon le tribut qu'elle avait accepté de payer autrefois à Téglatphalasar III.

Le roi de Carkémish avait fait alliance avec le roi de Phrygie, Mita, qui n'est sans doute que le Midas bien connu par les auteurs grecs ; il n'en fut pas moins battu.

Il ne put résister à l'assaut de Sargon qui, en 717, s'empara de sa capitale, le capturant lui et sa famille ; les habitants furent déportés en Assyrie et les troupes conquises incorporées dans l'armée assyrienne.

Carkémish devint désormais la capitale d'une nouvelle province de l'empire assyrien. Malgré ces succès, le royaume d'Ourartou, situé aux frontières septentrionales de l'Assyrie, demeurait une perpétuelle menace et le principal adversaire dont Sargon était résolu à se défaire, d'autant plus qu'au nord même du royaume d'Ourartou étaient apparues les hordes cimmériennes, dont l'approche avait déjà semé la terreur et la destruction dans les territoires d'Asie Mineure et de l'Arménie.

Ce fut au cours de sa huitième campagne (714) que Sargon eut l'occasion d'abattre la puissance ourartéenne.

Grâce à un rapport adressé au dieu Assour sous forme de lettre par le grand scribe Nabou-Shallimanni, nous disposons d'un récit détaillé et pittoresque de cette campagne.

Ce long texte cunéiforme, rédigé dans un style très poétique et très vivant, nous permet de suivre jour par jour l'itinéraire du roi et les événements que vécurent chef et armée dans la traversée de montagnes difficiles, de forêts touffues, de torrents impétueux.

A l'annonce de l'arrivée de Sargon, les roitelets mèdes viennent à sa rencontre pour lui présenter leur soumission.

Le roi d'Ourartou et ses alliés s'enfuient dans les montagnes, abandonnant la capitale et les agglomérations voisines.

Sargon les poursuit et remporte sur eux une victoire complète “ avec le secours du dieu Assour ”.

Les. »

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