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Talleyrand par Michel Richard Attaché de recherches au CNRS.

Publié le 05/04/2015

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Talleyrand par Michel Richard Attaché de recherches au CNRS. S'il existe des lois de l'hérédité, Talleyrand a dû posséder un peu du talent stratégique et de la cruauté de Montluc, de l'esprit des Mortemart, du sens des affaires et de l'État de Colbert et de Chamillart : tels étaient certains de ses ancêtres, lorsqu'il naquit à Paris, le 2 février 1754. Fils puîné d'un grand seigneur sans fortune, il fut confié à une nourrice, chez laquelle il se démit le pied droit : il en resta boiteux. La carrière des armes lui étant ainsi fermée, il fut destiné à l'Église. Il a beaucoup souffert de son abandon quand il était enfant, de son infirmité, de l'état ecclésiastique qui lui fut imposé. Il n'était fait ni pour la pauvreté, ni pour la chasteté, ni pour l'obéissance. Ordonné prêtre à vingt-cinq ans, il réussit à scandaliser par la liberté de ses moeurs une société pourtant tolérante. Il se lia d'amitié avec Panchaud, banquier d'origine suisse et protestante, qui lui apprit les finances, matière pour lui " pleine de charmes ". Nommé en 1780 agent général du clergé, l'abbé fit dans cette charge l'apprentissage des affaires. L'une de ses maîtresses, Mme de Flahaut, eut alors de lui un fils qui fut plus tard le père de Morny. Enfin, il faisait partie de la société du duc d'Orléans et devint comme lui franc-maçon. Il se désolait cependant de ne pas devenir évêque, puisque telle était en principe sa carrière. Son père mourant demanda cette grâce à Louis XVI, qui l'accorda, malgré les réticences de la mère, épouvantée de l'impiété de son fils. En novembre 1788, il devint évêque d'Autun, mais ne résida dans sa ville que trente jours, le temps de préparer son élection aux états généraux comme député du clergé. Son programme était une monarchie constitutionnelle, assise su...
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