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Tanuma Okitsugu 1719-1788 Depuis la fin du XVIIe siècle, les équipes de

Publié le 05/04/2015

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Tanuma Okitsugu 1719-1788 Depuis la fin du XVIIe siècle, les équipes de fadai qui participaient traditionnellement à l'administration du bakufu se trouvaient parfois supplantées par des sobayonin, personnel de l'entourage du shogun, souvent promus par faveur à des charges importantes dans le gouvernement. Si le cas d'Arai Hakuseki resta marginal, celui de Manabe Akifusa fut typique de cette ascension des sobayonin. La carrière de Tanuma Okitsugu fut analogue à celle de Manabe Akifusa, dans ses origines, mais le porta vers une destinée plus prestigieuse et plus mouvementée. Tanuma Okiyuki, père d'Okitsugu, avait été page du huitième shogun Yoshimune. Okitsugu, né en 1719, fut lui-même admis comme page, à l'âge de quatorze ans, auprès d'Ieshige, fils de Yoshimune. Lorsque Ieshige fut à son tour shogun, en 1745, il le suivit, et fut admis dans les 0-soba shu, " ceux d'auprès du Seigneur ", en 1751. Sans instruction particulière, il fit pourtant preuve de grande intelligence, fut particulièrement remarqué par le shogun, et promu daimyo dans la province de Totomi, en 1758. A peine dix ans plus tard, il était officiellement nommé sobayonin. Son fief, sans être transféré, fut progressivement augmenté, et Okitsugu devint bientôt l'équivalent des fudai. Ceux-ci n'étaient généralement pas de grands daimyo, mais ils avaient le privilège d'entrer dans le gouvernement du shogun. Okitsugu fut admis au conseil des roju, ...

« transactions avaient lieu avec les Chinois et les Hollandais par écritures : le solde seulement, généralement négatif pour les Japonais, était réglé en argent.

Le principal article d'exportation du Japon étant le cuivre, Okitsugu pensa qu'en augmentant l'exportation d'autres marchandises on parviendrait à freiner l'écoulement du cuivre, ou même de l'argent.

Il songea aux twaramono algues, coquillages et tripangs, très prisés en Chine. Il fit ordonner la collecte des fruits de mer sur toutes les côtes du Japon : il conçut l'exploitation d'Ezo, Hokkaido d'aujourd'hui ; il fit réquisitionner la marchandise dans les fiefs des daimyo. Sa tentative qui donna quelques résultats au début ne parvint pas aux résultats escomptés : le maintien des bas prix fut difficile ; la contrebande dans les fiefs fut inévitable ; la multiplication naturelle des coquillages, ramassés sans discernement, se ralentit.

Cette seconde réforme d'Okitsugu tomba en désuétude après sa chute. Mais l'attention du ministre inventif était aussi attirée vers d'autres possibilités d'accroître les productions.

Dans le domaine plus classique de l'extension des terres cultivées, il fit entreprendre l'assèchement des marécages autour de l'étang d'Imba.

Depuis longtemps, l'exploitation de ces marécages était projetée.

Le fleuve Tone, traversant la plaine d'Edo, changeait parfois de cours et d'embouchure provoquant ainsi de graves inondations.

L'étang d'Imba, situé à une quarantaine de kilomètres à l'est d'Edo, se remplissait d'eau en saison de crue et laissait à découvert de la terre humide, en saison sèche.

Il suffisait d'exécuter des travaux d'endiguement, très importants il est vrai, pour gagner des centaines d'hectares de rizières.

Okitsugu les fit commencer, mais ils restèrent inachevés, après sa disgrâce. Il devait son influence à la confiance que lui avait témoignée le shogun Ieharu.

Cependant, il étendit son pouvoir personnel par des relations privées qui lui acquirent une fort mauvaise réputation parmi les Fudai. Des servantes du gynécée du shogun lui étaient dévouées.

Il avait fait bâtir une belle résidence : une nombreuse clientèle faisait queue devant son grand salon. Il recevait des monceaux de cadeaux.

Il attirait nécessairement les critiques de ses collègues ; le sévère Arai Hakuseki n'avait-il pas écrit : “ Se servir de la force du pouvoir en acceptant des cadeaux ; rechercher les soutiens officieux : toutes ces pratiques ouvrent la voie aux abus, entachent celle de la justice ” ? Okitsugu en riait, rétorquant : “ La loyauté des gens se mesure à la valeur de leurs cadeaux.

” Méthodiquement, il préparait l'héritage de son fils Okitomo. Cependant, depuis 1782, les famines sévissaient.

De plus, un tremblement de terre secoua la région d'Odawara, en 1782, et, l'année suivante, l'éruption du mont Asama fit vingt mille morts, tandis que cent mille personnes périssaient de faim dans le Nord.

En 1786, un incendie détruisit une partie d'Edo.

La population exaspérée attribuait tous ses malheurs à un pouvoir maléfique qu'auraient eu les Tanuma.

Lorsque Okitomo fut assassiné, en 1784, pour une obscure affaire de vindicte personnelle, elle fit du meurtrier condamné à la peine capitale une divinité de la délivrance.

Dès lors, la puissance d'Okitsugu déclina.

Ieharu ayant disparu sans laisser de fils, le onzième shogun Ienari, de la maison de Hitotsubashi, lui succéda en 1787.

Il disgracia Okitsugu qui avait pourtant préparé son installation.

Okitsugu, déchu, mourut l'année suivante.. »

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