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Y-a-t-il des guerres justes ?

Publié le 28/01/2023

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« Y-a-t-il des guerres justes ? Intro “Quand l’opprimé prend les armes au nom de la justice, il fait un pas sur la terre de l’injustice”: Camus exprime l'idée que lorsque les opprimés se soulèvent par la force pour lutter contre l'oppression, ils entrent dans un cycle d'injustice et de violence qui peut être difficile à briser.

Les Hommes n’ont jamais arrêté de se battre.

Guérillas, batailles, guerres totales ...Chaque belligérant utilise la violence pour soumettre l’autre à sa volonté.

Il s’agit toujours d’une situation d’extrême tension, à l’occasion de laquelle se révèlent les caractères : noblesse, courage, lâcheté, perversion, cruauté ...

Il a été tenté, au cours des temps de contrôler, atténuer les effets de la violence guerrière.

Ces dernières années, après les horribles drames du xxe siècle, on a vu se développer et s’enseigner l’éthique militaire, espoir encore ténu d’une avancée de la civilisation. La guerre est une lutte armée opposant des États (ou des peuples) dans des combats dont l'objectif est d'imposer sa volonté à l'adversaire.

Historiquement, elle s'est quasiment toujours traduite par un déchaînement de violences entre les acteurs impliqués, violences qui touchent également des innocents, des individus non directement responsables ou concernés par le litige.

La guerre interroge l’Homme depuis le début, sur la question de sa violence.

C’est la représentation de la désolation des ruines fumantes de villes dévastées et pillées, de victimes innocentes et de populations qui ont tout perdu et qui fuient les combats et l’ennemi. Ce qui est juste relève de ce qui est conforme à la justice, l’équité, mesuré et proportionné, lié à la morale.

Cela peut se retrouver en terme juridique, dans le sens de juste légalement, et également en terme de justesse morale, soit la légitimité. Une guerre juste est, par conséquent, un conflit armé qui est considéré comme étant moralement et éthiquement justifié.

La guerre peut donc être considérée politiquement comme l'instrument d’une pacification des nations. Ceci nous amènera alors à nous demander : En quoi une guerre peut-elle être qualifiée de juste ? Les guerres sont-elles justes moralement ou nécessaires politiquement ? Qu’est ce que réellement la “justesse” au sens de guerre ? Y a-t-il des guerres justes ou seulement des guerres justifiées ? Dans un premier temps, il s’agira de voir la guerre d’un point de vue moralement et juridiquement injustifiable.

Pourtant, une guerre possède un caractère qui révèle de la morale en réponse à des besoins fondamentaux de l'être humain.

Et enfin, nous étudierons la guerre en tant que nécessité comme défense, maintien de paix. I. Les guerres injustes Tout d’abord, par sa violence extrême, la guerre semble toujours moralement inacceptable.

Elle déroge à l’interdit de tuer et ruine l’entente entre les peuples.

Il semble que la guerre se place en dehors du droit et qu’elle veut l’ignorer et le rejeter.

Le droit, en effet, implique un règlement pacifique des conflits et la recherche d’une solution juridique, un recours à l’arbitrage et à la négociation.

La guerre au contraire est le refus de recourir au droit, c’est le recours à la force.

En effet, on entre en guerre avec un geste symbolique : lorsque l’on corrompt un traité.

C’est là « un moyen barbare », comme l'appelait Kant, non par son atrocité mais par l’état de guerre « comme des sauvages sans lois ».

Cicéron disait de même en soulignant que : au milieu des armes, les lois se taisent. Et quand bien même il n’y aurait pas d’atrocités et de massacres, « la victoire ne décide pas le moins du monde la question de droit ».

En faisant la guerre, on se place délibérément en dehors du droit. L'optique pacifiste de la guerre est une perspective qui soutient que tous les conflits armés doivent être évités et que la résolution pacifique des différends est préférable.

Les pacifistes croient que la guerre est inhumaine et qu'elle cause des souffrances inutiles pour les personnes impliquées, que ce soit les combattants ou les civils.

Les pacifistes prônent des moyens non-violents pour résoudre les conflits, comme la diplomatie, la médiation, la négociation et la résolution de conflits par des tribunaux internationaux.

Pour eux, la prévention de la violence est essentielle pour éviter les conflits futurs en améliorant la compréhension mutuelle et la coopération entre les parties en conflit. La guerre serait donc injustifiable ; elle serait injuste en ce sens qu’elle se place hors de la justice sous son aspect juridique.

Elle refuse de soumettre un litige, un différend ou une faute à un juge.

La guerre sort du cadre de ce que l’on appelle en termes modernes la juridiction du Droit privé dont le principe est de « rendre à chacun son dû » (Ulpien), ce à quoi il a droit, dans les rapports entre les personnes, et dont la fonction est de régler, arbitrer et sanctionner les conflits entre des particuliers.

Or la guerre n’est plus un conflit entre des personnes, des particuliers.

C’est un conflit entre des Souverains, des peuples, des Nations ; un conflit où l’on écarte la juridiction du Droit privé qui ne voit que des conflits entre des particuliers.

Que la force passe pour une justice, c’est la pire des injustices. La guerre n’est pas seulement injustifiable juridiquement par son refus de s’autoriser d’un autre droit que le droit de nature, celui du plus fort.

Elle est moralement injustifiable.

Lorsque Kant, par exemple, déclare que la guerre est, je cite : « Un crime dont le genre humain continue à se rendre coupable » (Paix perpétuelle), il ne veut pas seulement parler des atrocités qui heurtent les sentiments élémentaires d’humanité.

Il veut dire qu’elle « est le plus grand obstacle à la moralité ».

En effet, la moralité est ce qui, en l’homme, lui dicte la loi morale qui l’oblige inconditionnellement à former l’idée d’une humanité pacifique comme but de l’histoire humaine et à condamner la guerre d’un refus définitif.

Lorsqu’il s’agit de la guerre, ce n’est plus seulement au niveau des États et du Droit qu’il faut se placer mais c’est au niveau de l’Humanité dont l’idée morale enveloppe la représentation de Dieu comme « Père de l’Humanité » et non pas comme « Seigneur des armées » (Paix perpétuelle.) Kant veut dire que, dans son principe même, la guerre est dirigée contre l’humanité elle-même et que, dans la guerre, c’est le genre humain en tant que tel qui se massacre.

La guerre, dans son principe, est voulue par les hommes contre les hommes.

Célébrer le « Seigneur des armées », c’est considérer que la guerre trouve son sens dans la ruine morale du genre humain, c’est-à-dire dans l’anéantissement de L’Humanité.

Cette condamnation morale de la guerre est celle de ce qui représente l’injustice suprême : un crime contre l’Humanité. Certains ont fait valoir que le pouvoir de mener une guerre est si immoral qu’il devrait être totalement refusé aux gouvernements.

La guerre est devenue, par nature, une chose qui est en dehors de la sphère morale de l’activité de l’État.

"Il y a des guerres justes mais pas d'armée juste" : André malraux met en avant dans son oeuvre Espoir en 1937, que bien que certaines guerres puissent être justifiées en raison de leur cause ou de leur objectif, cela ne signifie pas que toutes les actions de l'armée engagée dans cette guerre seront éthiquement ou moralement justifiées.

Il peut y avoir des violations des droits de l'homme et des actions inhumaines commises par des soldats et des officiers, même dans une guerre considérée comme juste. Transition : Cependant, une guerre ne peut être juste sur le plan moral, néanmoins celle-ci pourrait posséder un cadre légal.

L'existence d'un droit international montre que la distinction radicale entre une guerre toujours juste, selon un droit positif, et une guerre toujours injuste, selon un droit naturel de portée morale, peut être remise en cause. II. Les guerres considérées comme justes De plus, une guerre peut être juste lorsqu’elle est un conflit armé qui est considéré comme étant moralement légitime et conforme à des principes éthiques.

Il est possible de mener une guerre pour des raisons morales, comme la défense de la liberté et de la démocratie.

Par exemple, la Seconde Guerre mondiale est souvent considérée comme une guerre juste, car elle a permis de vaincre le régime nazi et de sauver des millions de vies. En quoi un acte qui relève de la violence extrême peut -il être qualifié de juste ? La guerre peut-elle être considérée comme juste en cas de légitime défense? A.

Un droit naturel fondé sur la raison Le droit naturel indique quelles sont les lois morales tirées de la nature.

Il définit également quels sont les droits de l’individu, ainsi que ses devoirs envers les autres hommes.

Mais comment fonder ce droit naturel ? Pour le courant qu’on appelle le rationalisme juridique ce fondement est la raison universelle propre à l’ensemble du genre humain.

A partir de là, des juristes comme Pufendorf vont définir un “jus gentium”, un droit des gens.

Le droit des gens désigne le droit commun à tous les hommes.

Ce droit relève du droit international.

Les juristes rationalistes souhaitent moraliser les rapports interétatiques par des réglementations supra étatiques.

Pour cela, ils reconnaissent l’homme comme un être rationnel, ce.... »

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