60 Mon fils est la réincarnation de l'homme que j'ai tué.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
l’affaire.
—Navarro n’estpasàmes trousses, dis-jed’une voixdurcie parlafureur.
Ilpoursuit Alex.Parce qu’ilcroit
qu’Alex estlaréincarnation deMcKinnon.
Parcequ’ilveut laformule.
Parcequ’ilpense qu’Alex s’ensouvient
peut-être.
—Exactement, renchéritTess.Lacible, c’estAlex.
Depuis ledébut !
Ça collait.
Nom deDieu, çacollait vraiment.
Et sic’était vrai…alors,pouruneraison bizarre, unmotif detaré, dekarma detête denœud, celui,quel
qu’il soit, quidécide comment ceschoses-là arrivent,celui-làavaitfourré l’âmedel’homme quej’avais
assassiné danslecorps demon propre fils.
Oubliez ledessein intelligent.
Il n’y avait làqu’un dessein perversetsadique.
Je me laissai glisser surlesol, m’adossai àl’arbre solitaire.
Jeme sentais aussiseulquelui.Jen’étais
toujours passûrd’ycroire.
C’était tropdingue, tropirréel.
Ilfallait unsacré actedefoi, etjen’en étais pas
encore là.Mais jene pouvais pastout rejeter d’ungeste delamain.
Pasavec ceque Tess avait déterré.
Etsi
c’était vrai…Lapensée qu’Alexvoyaitsonmeurtrier àchaque foisqu’il meregardait –moi, sonpropre père…
non, c’était trophorrible.
Jecherchai unemanière detorpiller laconclusion deTess, delamettre enpièces, de
la déchiqueter ennanoparticules pourqu’elle nerevienne jamais…
Je n’y parvins pas.
J’avais l’impression quemon crâne allaitexploser, telun astronaute dontlecasque estfêlé.
J’aurais
préféré metrouver dansl’espace, oùpersonne, sil’on encroit certaines affichesdefilm, nevous entend hurler.
J’avais vraiment enviedem’époumoner.
Maisjene pouvais pas.Paslà.Pas devant Tess,pasensachant
qu’Alex, Juliaetl’autre agentsetrouvaient àcôté.
Jeme contentai deme laisser aller,penchai latête enarrière
et fermai lesyeux.
Tess selaissa glisser ets’assit àcôté demoi.
— Tu penses vraiment quec’est possible ?fis-je aubout d’unmoment.
Elle laissa passer quelques secondes.
— Je ne sais pascequ’il fautcroire, Sean.Franchement, jesuis déchirée.
J’aienvie quecesoit vrai, et
j’espère queçane l’est pas.
Elle meposa lamain surlebras.
— Je voudrais quecene soit pas vrai, pour tonbien.
Pourlebien d’Alex.
Ceserait si…cruel.
Siinjuste.
Une partie demoi mefaitdes reproches parcequej’aiessayé desavoir.
Maissic’est vrai… onnepeut pas
regarder ailleurs.Ilfaut yfaire face, régler leproblème pourqu’Alex ettoi ayez lesrelations père-filsauxquelles
vous avezdroittouslesdeux.
Elle leva lesyeux versleciel nocturne.
Jesuivis sonregard.
Leciel mesemblait plusvaste, plusinfini que
jamais.
—Etsic’est vrai… MonDieu… Celachange tout.Sicette vien’est paslafin, sinous avons unechance de
revenir… Cedoit être untout autre débat, etjene suis passûre quenous devons l’avoirmaintenant.
J’acquiesçai.
Certaineschosespouvaient attendre.
— Je dois faire ensorte qu’Alex soitensécurité, luidis-je.
SiNavarro ycroit vraiment, alorsAlexnesera à
l’abri quelejour oùcesalaud serahors d’état denuire.
Jedois m’occuper deçaavant tout.Etaprès… nous
verrons pourlereste.
Il fallait quejetrouve Navarro.
Etlemoment venu,ilfaudrait quejelui cloue lebec une foispour toutes.
Je
ne voulais pasque toutcela revienne àla surface.
Celahanterait Alexpendant desannées, etlui rendrait lavie
trop difficile.
Jene voulais pasnon plus queNavarro aillejacasser dansunequelconque celluledeprison et
incite unenouvelle vaguedenarcos àtraquer monfilscomme s’ilétait leurpoule auxœufs d’or.
Il fallait quejemette lamain surElBrujo.
A moins qu’ilneme trouve d’abord..
»
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