ABRÉGEMENT, substantif masculin.

ABRÉGEMENT, substantif masculin.  

I.—  Vieux ou sporadiquement.  Action d'abréger : 

Ø 1. L'abrégement du discours le rend toujours plus fort et plus convaincant

JOSEPH MERCIER, Néologie ou vocabulaire de mots nouveaux, tome 1, 1801, page 3. 

—  L'abrégement d'un livre (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ)); l'abrégement d'un congé (Grand Larousse encyclopédique en dix volumes et Larousse trois volumes en couleurs); l'abrégement du délai imparti (Petit Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT)). 

II.—  Emplois spéciaux. 

—  DROIT FÉODALITÉ.  Abrégement de fief \" action de diminuer la valeur d'un fief \" (confer étymologie 1 et abréger C). 

—  LINGUISTIQUE.    

a) LEXICOLOGIE.  Substitution d'une forme réduite à une forme pleine par exemple de M'sieu à Monsieur, de métro à métropolitain;... (Lexique de la terminologie religieuse (JULES MAROUZEAU) 1961). Antonyme : allongement.  

b) PHONÉTIQUE.  Réduction de la durée normale d'émission d'un phonème. \" Le terme est d'ordinaire appliqué aux voyelles pour désigner le passage de la durée de longue* à la durée dite de brève*,... \" (Lexique de la terminologie religieuse (JULES MAROUZEAU) 1961). 

Remarque : Chez certains linguistes, le mot est synonyme de abréviation (confer ce mot et supra a) : 

Ø 2. Nous avons divers procédés d'abrègement (sic) à notre disposition. Si le terme est formé de deux ou plusieurs mots —  composés en voie d'élaboration —  on a recours à l'ellipse...

ALBERT DAUZAT, Le Génie de la langue française,  1943, page 63. 

Chez d'autres, il s'oppose à abréviation pour désigner plus spécialement l'aboutissement phonétique réel de l'abréviation, l'abréviation ne concernant que la forme graphique.