ABREUVEMENT, substantif masculin.

ABREUVEMENT, substantif masculin.  

Action d'abreuver ou de s'abreuver : 

Ø 1. Il était arrivé peu à peu que le Romantisme, cette révolution de la peinture... s'était laissé entraîner, enfiévrer... par une espèce de saturation littéraire, un abreuvement trop large à la poésie...

EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Manette Salomon,  1867, page 14. 

Ø 2. Tu n'imagines pas, Nathanaël, ce que peut devenir enfin cet abreuvement de lumière; et la sensuelle extase que donne cette persistante chaleur...

ANDRÉ GIDE, Les Nourritures terrestres,  1897, page 231. 

Ø 3. C'est Rachel, sa fille, qui l'a blessé d'un trait de ses yeux (Cantérieur); cependant qu'elle se rendait au puits pour présider à l'abreuvement de ses troupeaux.

PAUL CLAUDEL, Le Poète regarde la croix,  1938, page 297. 

Remarque : Dans l'exemple 1, abreuvement à s'explique par analogie avec s'abreuver à (confer abreuver III A); dans l'exemple 2, abreuvement de dérive de la construction verbale abreuver de (ibidem III B); dans l'exemple 3, abreuvement de correspond à la construction verbale abreuver + objet direct (ibidem I A 1).