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accumulation - Définition.

Publié le 18/10/2013

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accumulation - Définition. n.f. 1. GÉOMORPHOLOGIE : entassement à l'air libre ou sous l'eau, et sous l'action de l'érosion, de débris naturels sur les versants ou dans les creux du relief. Le vent, la neige, la glace et l'eau sont les agents de transport des matériaux détritiques. Tout ce qui accélère l'érosion - en particulier le déboisement - favorise donc l'accumulation dans les parties basses du relief. L'étude détaillée de ces accumulations renseigne sur l'origine des débris, sur les conditions de leur façonnement, de leur transport et de leur dépôt, et parfois sur leur âge. La surface des dépôts nouvellement accumulés fait partie intégrante du relief. C'est ce qu'on appelle une forme construite. Selon les agents qui en sont la cause, on peut distinguer plusieurs types d'accumulation : glaciaire (glaciers rocheux, moraines, telle la Salpauselka en Finlande), nivale, c'est-à-dire provoquée par la neige (cônes d'avalanches, remparts de névé), torrentielle (cônes de déjection, tel le Lannemezan), éolienne (les dunes des déserts), de versant (éboulis du col de l'Izoard, bourrelets de glissements du Rif au Maroc) et fluviale. Cette dernière est la plus répandue. Faite de dépôts limoneux apportés sur les berges par les inondations, elle crée des plaines à faible pente, parfois très vastes : les rivières y décrivent souvent des méandres (plaines alluviales du Mississippi) et elles déversent leur charge dans les lacs en construisant parfois des deltas : ainsi le delta du Rhône dans le lac Léman. Sur les côtes maritimes, l'accumulation littorale se présente encore sous la forme de deltas (bouches du Rhin et de l'Escaut), mais aussi de cordons littoraux étalés par les courants, de plages que le vent remanie en dunes, de vasières en voie d'émersion dans les marais maritimes (marais vendéen). L'accumulation sous-marine se produit plus lentement que l'accumulation continentale, car elle est généralement faite de débris plus fins : poussières volcaniques, tests d'organismes marins. Elle est perturbée par les blocs abandonnés par les icebergs du quaternaire et, sur les pentes des grands fonds, par des glissements boueux anarchiques (courants de turbidité). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats avalanche bassin sédimentaire cône de déjection corail désert - Les milieux désertiques - Les formes du terrain érosion gisement glaciologie - Les glaciers - Le modelé glaciaire littoral (espace) moraine sédiment taphonomie 2. ÉCONOMIE : processus conduisant à un accroissement du capital dans le long terme. L'accumulation du capital est généralement considérée comme la cause principale du progrès des richesses constaté dans l'histoire des sociétés industrielles ; mais son analyse donne lieu à plusieurs interprétations, selon l'acception retenue du capital. Dans la théorie néoclassique, l'accumulation du capital est synonyme d'investissement net. Si celui-ci croît plus vite que le travail, un ajustement de prix sur les marchés des facteurs permet de garantir la croissance équilibrée et le plein-emploi. Selon les économistes keynésiens, le maintien au cours du temps de l'égalité entre l'investissement et l'épargne est difficile à atteindre, et il n'empêche pas l'existence d'un chômage permanent. Dans la tradition de l'école autrichienne, l'accumulation est un processus qui détourne les facteurs primaires (travail, terre) de la production de biens de consommation vers celle de moyens de production. La longueur de ce détour de production dépend du niveau du taux d'intérêt ; s'il est trop faible, l'accumulation est trop rapide et l'inflation apparaît. Pour l'école classique, l'accumulation consiste dans l'investissement productif d'une partie du surplus de marchandises produit dans l'économie. Le taux d'accumulation dépend du taux de profit qu'ont réalisé les entreprises ; celui-ci décroît dans le long terme en raison d'une hausse du prix des biens dont la consommation est nécessaireà l'entretien des travailleurs. L'économie s'achemine alors vers un état stationnaire. Dans la tradition marxiste, enfin, l'accumulation, entretenue par la concurrence entre les capitaux, est source de déséquilibres : les disproportions entre les secteurs de production provoquent des crises macro-économiques, et la substitution de machines à la force de travail entraîne une tendance à la baisse du taux de profit. Celle-ci aiguise en retour la concurrence, ce qui déclenche un processus cumulatif de plus en plus instable. Toutes ces théories décrivent mal la complexité d'un processus caractérisé, à travers l'histoire, par de profondes transformations structurelles : transferts de population active, d'abord de l'agriculture vers l'industrie, puis de l'industrie vers les services ; progrès technique intégrant de nouvelles formes d'organisation de la production et de nouveaux produits ; consommation de masse de biens de plus en plus élaborés ; accroissement du poids économique de l'État ; mondialisation des relations économiques accompagnée d'un écart des niveaux de développement entre pays ; expansion de la sphère financière. Ces transformations ne sont pas exogènes : elles sont provoquées par des changements dans les deux composantes essentielles d'une économie capitaliste : le régime monétaire et l'organisation de la relation salariale. Ainsi les tendances actuelles de l'accumulation sont-elles à la fragilité financière et à la différenciation des conditions d'emploi.

« processus conduisant à un accroissement du capital dans le long terme.

L'accumulation du capital est généralement considérée comme la cause principale du progrès des richesses constaté dans l'histoire des sociétés industrielles ; mais son analyse donne lieu à plusieurs interprétations, selon l'acception retenue du capital. Dans la théorie néoclassique, l'accumulation du capital est synonyme d'investissement net.

Si celui-ci croît plus vite que le travail, un ajustement de prix sur les marchés des facteurs permet de garantir la croissance équilibrée et le plein-emploi. Selon les économistes keynésiens, le maintien au cours du temps de l'égalité entre l'investissement et l'épargne est difficile à atteindre, et il n'empêche pas l'existence d'un chômage permanent. Dans la tradition de l'école autrichienne, l'accumulation est un processus qui détourne les facteurs primaires (travail, terre) de la production de biens de consommation vers celle de moyens de production.

La longueur de ce détour de production dépend du niveau du taux d'intérêt ; s'il est trop faible, l'accumulation est trop rapide et l'inflation apparaît. Pour l'école classique, l'accumulation consiste dans l'investissement productif d'une partie du surplus de marchandises produit dans l'économie.

Le taux d'accumulation dépend du taux de profit qu'ont réalisé les entreprises ; celui-ci décroît dans le long terme en raison d'une hausse du prix des biens dont la consommation est nécessaireà l'entretien des travailleurs.

L'économie s'achemine alors vers un état stationnaire. Dans la tradition marxiste, enfin, l'accumulation, entretenue par la concurrence entre les capitaux, est source de déséquilibres : les disproportions entre les secteurs de production provoquent des crises macro-économiques, et la substitution de machines à la force de travail entraîne une tendance à la baisse du taux de profit.

Celle-ci aiguise en retour la concurrence, ce qui déclenche un processus cumulatif de plus en plus instable. Toutes ces théories décrivent mal la complexité d'un processus caractérisé, à travers l'histoire, par de profondes transformations structurelles : transferts de population active, d'abord de l'agriculture vers l'industrie, puis de l'industrie vers les services ; progrès technique intégrant de nouvelles formes d'organisation de la production et de nouveaux produits ; consommation de masse de biens de plus en plus élaborés ; accroissement du poids économique de l'État ; mondialisation des relations économiques accompagnée d'un écart des niveaux de développement entre pays ; expansion de la sphère financière. Ces transformations ne sont pas exogènes : elles sont provoquées par des changements dans les deux composantes essentielles d'une économie capitaliste : le régime monétaire et l'organisation de la relation salariale.

Ainsi les tendances actuelles de l'accumulation sont-elles à la fragilité financière et à la différenciation des conditions d'emploi.. »

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