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Afrique du Sud État de l'Afrique australe, situé à l'extrémité S.

Publié le 15/04/2014

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Afrique du Sud État de l'Afrique australe, situé à l'extrémité S. du continent, bordé par l'océan Atlantique et l'océan Indien, limité au N. par le Botswana et le Zimbabwe, au N.-E. par le Mozambique, à l'E. par le Swaziland et au N.O. par la Namibie. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique et humaine. Le socle précambrien remanié présente trois types de reliefs: un vaste plateau intérieur, déprimé en cuvette au centre, se redresse sur la périphérie en un puissant bourrelet montagneux (Drakensberg, 3 657 m) frangé d'une étroite plaine côtière. La transition entre le climat méditerranéen de la province du Cap et le climat tropical du Nord se double d'une opposition de façade: climat d'alizé humide de la côte est, climat aride de l'ouest et du littoral atlantique. La population, surtout groupée dans les régions côtières orientales, méridionales et la zone minière du Transvaal, est composée de Noirs (68 %), de Blancs (Boers ou Afrikaners 18 %), de Métis (11 %) et d'Asiatiques (3 %). Géographie économique. L'Afrique du Sud est l'État le plus développé d'Afrique. L'agriculture est surtout tournée vers l'élevage (bovins et ovins), du fait de l'aridité des terres. Des travaux d'aménagement permettent d'étendre les cultures vivrières et industrielles (maïs, coton, canne à sucre, tabac). Les richesses minières sont très importantes: or (la moitié de la production mondiale) dans le district de Witwatersrand; diamant près de Kimberley et Pretoria; titane, étain, nickel, chrome, manganèse, platine, uranium, houille dans le nord du Natal; fer au Transvaal et au Natal. L'industrie s'est développée tardivement, et l'Afrique du Sud importe encore beaucoup de biens d'équipement. Les voies de communication sont particulièrement denses dans le Transvaal, et les ports, bien équipés, jouent un rôle majeur. Le commerce extérieur se fait surtout avec la Grande-Bretagne et les États-Unis. Histoire. Au XVe s., le pays était probablement occupé par des Bantous, des Hottentots et des Boschimans. La colonisation européenne commença effectivement au XVIIe s. avec les Néerlandais de la Compagnie des Indes orientales, qui s'installèrent dans la région du Cap, et avec les protestants français, qui émigrèrent après 1685. En 1814, les Anglais obtinrent la région du Cap et provoquèrent alors le départ des Boers, mécontents de l'administration britannique, vers le N.-E. (c'est le «Grand Trek» qui durera de 1834 à 1852). V. ATLAS. Des États indépendants se constituèrent (Natal, Transvaal, Orange), que revendiqua la Grande-Bretagne. Après une période de résistance victorieuse à la pression anglaise (paix de Pretoria, 1881), la guerre dite des Boers (1899-1902) fit disparaître ces États, qui se fédérèrent en 1910 dans l'Union sudafricaine. Cette Union se transforma, en 1961, en République d'Afrique du Sud et quitta le Commonwealth afin de poursuivre librement sa politique d'apartheid, qui privait les Noirs de toute représentation politique et sociale équitable et comportait la création de régions autonomes bantoues (bantoustans) théoriquement appelées à une indépendance (Transkei dès 1976, puis Bophuthatswana en 1977, Venda en 1979, Ciskei en 1981), que l'ONU refuse de reconnaître. La communauté noire réagit par des émeutes, durement réprimées (notamment à Soweto en 1976). En 1983, P.W. Botha, Premier ministre, fait approuver par référendum une nouvelle Constitution donnant certains droits aux Indiens et aux Métis tout en prenant l'offensive contre les gouvernements des pays de l'Afrique australe opposés à l'apartheid. Il fait expulser du Lesotho, du Swaziland et du Mozambique les militants de l'ANC (African National Congress, créé en 1912). En Angola et au Mozambique, l'Afrique du Sud soutient les guérillas opposées aux gouvernements soutenus par Cuba et l'Union soviétique. En 1988, l'armée sud-africaine quittera l'Angola, parallèlement au retrait des troupes cubaines. La diplomatie sud-africaine, soumise aux pressions internationales, devra également consentir, en 1990, à l'indépendance de la Namibie, annexée depuis 1949. En 1989, P. Botha s'efface devant F. De Klerk, qui légalise les mouvements d'opposition (dont le parti communiste, interdit depuis 1950, et l'ANC, acceptée par référendum en 1992 par la population blanche) et libère des prisonniers politiques (dont Nelson Mandela). En 1991, la dernière loi établissant l'apartheid est abolie et une nouvelle donne politique s'élabore, au milieu des affrontements sanglants qui opposent militants de l'ANC et Zoulous de l'Inkatha. V. DOSS Afrique du Sud.

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