AHEURTEMENT, substantif masculin.

AHEURTEMENT, substantif masculin.  

Rare, littéraire, péjoratif.  Action de s'aheurter; attachement opiniâtre à une opinion, à un sentiment. Synonymes : entêtement, obstination :  

Ø 1. C'est ce côté d'honnête homme et de parfait généreux dans le chrétien, qu'au milieu de ce qui nous semble ses aheurtements et ses inconséquences, on ne se lasse point d'admirer chez Arnauld : si peu de chrétiens en son temps, et de tout temps, l'eurent à ce degré.

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 5, 1859, page 302. 

Ø 2.... on s'explique difficilement qu'une si haute et si puissante intelligence La Mennais, à côté de si vives lumières et de si profondes pénétrations, ait eu de telles éclipses, de tels aheurtements presque absurdes.

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 15, 1851-1862, page 61. 

Ø 3. On ne saurait s'imaginer, en parcourant aujourd'hui ces écrits oubliés, tout ce qu'on y rencontre de vues rétrospectives perçantes, et d'aveuglement aussi et d'aheurtement du côté de l'avenir.

CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis,  1863-1869, page 186. 

Remarque : 1. \" Se prend toujours en mauvaise part. Aheurtement étrange, incompréhensible, aveugle. \" (DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE  (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845).  Noté comme vieux par Larousse du xxe. siècle en six volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 et comme terme de la langue classique par Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Grand Larousse de la Langue française en six volumes 2. Le pluriel semble plus fréquent que le singulier. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1.