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ALBATROS, substantif masculin.

Publié le 19/10/2015

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ALBATROS, substantif masculin.  

ORNITHOLOGIE.  Genre d'oiseaux palmipèdes marins des mers australes, de la famille des diomédéidés et de l'ordre des procellariiformes, caractérisé par sa grande taille, un bec crochu à narines tubuleuses, un plumage blanc et gris et par l'absence de doigt postérieur; très vorace, il se nourrit surtout de poissons et de mollusques : 

Ø 1. Le 7 décembre, j'étais sur le parallèle prétendu de l'île Grande, par 44 degrés 38 minutes de latitude sud, et 34 degrés de longitude occidentale, suivant une observation de distances faite le jour précédent. Nous voyions passer des goëmons, et nous étions depuis plusieurs jours entourés d'oiseaux, mais de l'espèce des albatros et des pétrels, qui n'approchent jamais des terres que dans la saison de la ponte.

Voyage de la Pérouse autour du monde (MILET DE MUREAU)  tome 2, 1797, page 42. 

Ø 2. Dans les perroquets et les passereaux, les os omoïdes sont grêles, cylindriques, sans aucune espèce d'éminence. Dans les oiseaux de proie diurnes, l'albatrose, le phoenicoptère, l'os omoïde est cylindrique en arrière; mais il est aplati en devant, et à-peu-près droit sur sa longueur.

GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 3, 1805, page 66. 

Ø 3. Un bec comprimé, à bords tranchans, à pointe formant un crochet aigu, caractérise les oiseaux qui vivent de proie, soit d'oiseaux et de petits quadrupèdes, comme les oiseaux de proie proprement dits, soit de poisson, comme les frégattes, les albatrosses, les pétrels, etc. Les premiers ont le bec plus court, de là leur plus grande force proportionnelle. Une dent de chaque côté ajoute beaucoup à la force d'un tel bec.

GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 3, 1805 page 194. 

Ø 4. Je me suis amusé, sur le vaste océan, à voir les oiseaux de marine tracer dans les airs de longues lignes! Leurs diverses espèces me signalaient des terres et de nouveaux climats (...); les albatros, appelés moutons-du-cap à cause de leur grosseur, les bancs et les hauts-fonds de ce promontoire des tempêtes;...

JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature,  1814, page 154. 

Ø 5. Le cygne entr'ouvre ses ailes, et, à l'aide des zéphirs, remonte le cours des fleuves, le long des prairies, à l'ombre des forêts. L'albatros, plus hardi, vogue au milieu des mers, loin de la vue de toute terre. Il apparaît sur le dos des flots, comme un mouton sur les flancs d'une colline : ce qui a fait donner à cet oiseau le nom de ce quadrupède. Il annonce aux Européens les approches du cap des Tourmentes; il voit tranquillement les pâles matelots serrer leurs voiles et raffermir leurs mâts : pour lui, il se joue au sein des tempêtes, se balance sur les vagues écumantes, se plonge dans leurs flancs, y saisit les poissons, et, aux approches de la nuit, s'élevant au haut des airs, il va porter à ses petits la pâture de chaque jour.

JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature,  1814 page 191. 

Ø 6. L'albatros est un des plus gros et des plus rapides oiseaux des mers du Sud. Il appartient à l'espèce goëland, et saisit sa proie au vol, ne posant jamais à terre que pour s'occuper des jeunes.

CHARLES BAUDELAIRE, Les Aventures d'Arthur Gordon Pym, traduit de Edgar Poe, 1858, page 175. 

Ø 7. Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers

...

CHARLES BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal,  1857-1861, page 15. 

Ø 8.... L'espace n'est ni noir, ni clair.

Albatros, pétrels, aux cris rudes,

Marsouins, souffleurs, tout a fui.

CHARLES-MARIE LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares, Les Clairs de lune, 1878, page 180. 

Ø 9. Avec les damiers, il y avait les pétrels gris-perle, le bec et les pattes légèrement teintés de bleu et de rose; —  et les malochs tout noirs; —  et les gros albatros lourds, d'une teinte sale, avec leur air bête de mouton, avec leurs ailes rigides et immenses, fendant l'air, piaulant après nous.

JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves,  1883, pages 77-78. 

Ø 10.... il [le pouce] est très petit chez les stercoraires (...) et disparaît chez les albatros...

EDMOND PERRIER, Traité de zoologie, tome 4, 1893, page 3124. 

Remarque : Noter les différentes orthographes du mot chez Cuvier : albatrose (exemple 2), albatrosse (exemple 3) ou albatross (formes calquées sur l'anglais), ainsi que l'association fréquente albatros/pétrel, cette espèce étant la plus voisine de l'albatros (exemple 1, 8, 9 et infra 11). 

·    Albatros fuligineux (l'une des six espèces connues) : 

Ø 11. Parmi les oiseaux qui nous entouraient, on remarquait surtout le grand albatros noir fuligineux, habitant des hautes latitudes, et le pétrel bleu cendré, aux ailes arquées et au corps effilé, qui vole avec une agilité et une grâce extraordinaire.

JULES-SÉBASTIEN-CÉSAR DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie, tome 2, 1842, page 237. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 44. 

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