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ANCRE, substantif féminin.

Publié le 21/10/2015

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ANCRE, substantif féminin. I.— MARINE. Pièce d'acier qui fait partie du gréement et qu'on laisse tomber à l'aide d'une chaîne ou d'une haussière au fond de l'eau, où elle s'accroche de manière à retenir le bateau. Mouiller l'ancre, mettre le navire à l'ancre : Ø 1. Une ancre à jet élongée derrière n'ayant eu aucun succès, nous mîmes la chaloupe à la mer et nous envoyâmes dans la même direction une ancre de poste que nous eûmes le soin d'emponneller, et sur laquelle nous virâmes avec force et à plusieurs reprises sans faire bouger la corvette de place. JULES-SÉBASTIEN-CÉSAR DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie, tome 6, 1844, page 276. Ø 2. Le navire avait quatre ancres, la grosse ancre, la seconde ancre qui est l'ancre travailleuse, working-anchor, et deux ancres d'affourche. Ces quatre ancres, mouillées avec des chaînes, étaient manoeuvrées, selon les occasions, par le grand cabestan de poupe et le petit cabestan de proue. VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 102. Ø 3. John fit ses dispositions pour l'appareillage. Il ordonna de lever l'ancre. Mais les pattes de l'ancre, sous les secousses du câble, s'étaient profondément incrustées dans le sable. Sans guindeau, et même avec les palans que Wilson installa, il fut impossible de l'arracher. JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, tome 3, 1868, page 74. Ø 4. Au bout d'un instant, il fut réveillé par un bruit de chaînes; les matelots mouillaient une nouvelle ancre. Dans tout le port c'était l'agitation qui précède la tempête; on amenait des voiles et des mâts, on arrimait des câbles, des ancres grinçaient. ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Ariel ou la Vie de Shelley, 1923, page 340. Remarque : 1. L'ancre traditionnelle est composée d'une barre droite appelée tige ou verge, terminée d'un côté par un anneau appelé organeau et de l'autre par deux bras prolongés d'une patte (exemple 3) dont la pointe se nomme le bec. Sur la verge, dans un plan perpendiculaire à celui des bras se trouve le jas ou jouail. 2. Selon GLOSSAIRE DES TERMES DE MARINE (JULIEN LE CLÈRE) 1960 : " jeter l'ancre est une formule livresque qui ne s'emploie jamais dans la pratique; on dit toujours mouiller l'ancre ". 3. Chasser se dit d'une ancre qui ne parvient pas à « mordre » c'est-à-dire à prendre sur le fond. On dit de même que le bateau chasse sur ses ancres : Ø 5.... l'impulsion du navire est si forte, que nous craignons de briser nos câbles en jetant l'ancre : enfin l'ancre est tombée; elle chasse quelques brasses et mord le fond. Nous sommes sur une mer encore clapoteuse, mais dont les vagues ne font que nous bercer sans péril;... ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 2, 1835, page 319. Ø 6. L'ancre sauva le vaisseau quand il eut chassé sur ses autres ancres, au milieu des coraux des îles Sandwich. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 255. Remarque : Autres syntagmes être à l'ancre, couper l'ancre, laisser tomber l'ancre, lever, virer l'ancre. · Maîtresse-ancre, ou ancre de miséricorde, ancre sacrée, ancre de salut. La plus forte des ancres d'un bateau, à laquelle on a recours en cas de danger : Ø 7. Le vaisseau s'approche doucement de la rive, où s'élevoit une chapelle chrétienne abandonnée. On précipite au fond de la mer des sacs remplis de pierres, attachés à un câble de Tyr, et l'ancre sacrée, dernière ressource dans les naufrages. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 3, 1810, page 120. Ø 8. À mer étale nous allons mouiller la maîtresse ancre droit par le travers. JULES-SÉBASTIEN-CÉSAR DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie, tome 9, 1846, page 345. Ø 9. Il en est de même pour les ferrures; j'avais eu l'idée pour les forger de couper un morceau du jas de l'ancre de miséricorde mais nous finissons par trouver un boulon de rechange (...) qui pourra servir. JEAN-BAPTISTE CHARCOT, Le "Pourquoi-Pas?" dans l'Antarctique, deuxième expédition antarctique française, 1908-1910, 1910, page 246. Remarque : Autres syntagmes ancre de corps mort, ancre flottante, ancre de touée. — Au figuré. A.— Ce qui fixe, ce qui rend stable, solide : Ø 10. Le christianisme a été la grande ancre qui a fixé tant de nations flottantes, et retenu dans le port, ces États, qui se briseront peut-être, s'ils viennent à rompre l'anneau commun où la religion les tient attachés. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, pages 79-80. Ø 11. Pas d'autre philosophie en lui [Leconte de Lisle] qu'un désespoir (...) qui a pour ancres l'orgueil, la misanthropie, la haine... ALBERT THIBAUDET, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, 1936, page 517. B.— Locutions. 1. Ancre de salut (et plus rarement ancre de miséricorde). Dernière ressource, ultime secours : Ø 12. La confusion et l'anarchie n'eussent donc pas manqué d'être aussitôt dans l'État. Alors toutes les classes des citoyens, toutes les factions auraient vu avec plaisir dans Napoléon une ancre de salut, un point de ralliement, seul propre à sauver tout à la fois et de la terreur royale et de la terreur démagogique. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 757. 2. À l'ancre. — [En parlant d'un inanimé concr] Qui est fixé, qui demeure immobile en un point : Ø 13. L'air est presque tiède. Il n'y a pas encore de vent. Ça fait trois jours qu'à la barrière de l'horizon, au Sud, un grand nuage est à l'ancre, dansant sur place. JEAN GIONO, Regain, 1930, pages 54-55. Ø 14. Il existe, près de Nancy (...) un quartier (...) où les errants mettent quelque temps à l'ancre les roulottes : c'est Tomblaines [sic] . Tout un peuple vit là (...) parmi les choux tristes et les clapiers momentanés (...). Il [Lerson] habitait une baraque rapetassée... PAUL VIALAR, La Mort est un commencement, Les Morts vivants, 1947, page 47. — Langue régionale. [En parlant d'une personne] Sans emploi, dans l'inaction : Ø 15. Ils [les gens du village] sont à l'ancre et il n'y a rien à faire pour moi (...) ils me disent que, dans tout ce village ouvert, il n'y a rien à faire pour moi nulle part. JEAN GIONO, Les Grands chemins, 1951, page 200. 3. Jeter l'ancre. S'établir, se fixer dans un lieu, dans une situation, dans un état : Ø 16. Ceux-là ne cherchent plus la griserie du voyage, parce que cette terre est trop parfumée, où ils se sont arrêtés. Ceux-là ne navigueront plus sur les mers mauvaises, parce qu'ils ont trouvé le port et que l'ancre a été jetée dans l'incomparable béatitude. ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, pages 191-192. · Jeter l'ancre + complément de nom. Fixer, arrêter l'évolution (mauvaise) de : Ø 17.... peut-être en ces jours déplorables, au milieu des tempêtes civiles, vivaient et mouraient obscurs quelques-uns de ces hommes de génie, qui, par le poids de leurs oeuvres, auraient pu fixer la langue, et, en quelque sorte, jeter l'ancre de notre littérature. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Tableau historique et critique de la poésie et du théâtre français au XVIe. siècle, 1828, page 108. 4. Lever l'ancre. Quitter un lieu, s'éloigner, partir : Ø 18. Par un tel temps, ce n'est pas à Gabès, à Tozeur ou Nefta que je me souhaite, c'est ailleurs et partout, errant, flottant, sans attaches... Mieux vaut se cramponner au travail et ne consentir à lever l'ancre que lorsque la suite de mon livre sera mieux précisée. ANDRÉ GIDE, Journal, 1934, page 1199. II.— Autres domaines techniques (par analogie avec le sens I). A.— AÉRONAUTIQUE. Instrument formé de plusieurs crochets articulés servant à l'atterrissage des aérostats : Ø 19. L'ancre du ballon captif est une ancre-chaîne formée de dix éléments articulés l'un avec l'autre, et dont la longueur varie de 23 à 10 cm. ALFRED LEDIEU, ERNEST CADIAT, Le Nouveau matériel naval, tome 2, 1899, page 339. B.— BÂTIMENT. Barre de fer en forme de croix ou de lettres (I, S, T, X ou Y), apparente ou noyée dans le mur, passant dans l'oeil d'un tirant et destinée à empêcher l'écartement des murs, à maintenir les tuyaux de cheminée élevés ou à affermir les pilots de garde dont on garnit les devants d'un quai ou d'une jetée : Ø 20. Dans toute construction faite pour durer, le fer employé en chaînages ne devrait être considéré que comme des brides dont les extrémités seules seraient agrafées fortement. Et alors pour ces agrafes ou ancres, la peinture ne doit être appliquée que comme un palliatif très-insuffisant : il faut avoir recours au galvanisme par le zinc ou le cuivre, avec scellements en mastics gras. EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture, tome 2, 1872, page 44. Remarque : A pour synonyme ancrure (confer Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) et Larousse du XXe. siècle en six volumes). C.— HÉRALDIQUE. Meuble représentant une ancre de marine et " dont la tige se nomme stangue, la traverse trabe, et le câble, lorsqu'il y en a un, gumène ". (Dictionnaire héraldique (CHARLES GRANDMAISON) 1852) : Ø 21. C'est Bartolomé Ruis, prince des vieux pilotes, Qui, sur l'écu royal qu'elle enrichit encor, Porte une ancre de sable à la gumène d'or. JOSÉ-MARIA DE HEREDIA, Les Trophées, 1893, page 114. — Spécialement. Insigne officiel de la Marine marchande, de la Marine militaire et de l'Armée coloniale. D.— HORLOGERIE. Pièce d'horlogerie ayant la forme d'une ancre et servant à régler l'échappement d'une montre ou d'une horloge : Ø 22. La précision et la sûreté des montres ne sont devenues réalisables sur une large échelle qu'avec l'introduction de l'échappement libre à ancre (...). Cette importante amélioration fut imaginée par Th. Mudge en 1775. Depuis plus d'un siècle, l'emploi du mouvement à ancre constitue la règle pour toutes les montres. ERNST VON BASSERMANN-JORDAN, Montres, horloges et pendules, 1964, page 172. Remarque : DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 et DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965 notent que " les horlogers font ce mot du masculin ". E.— ICONOGRAPHIE CHRÉTIENNE. Symbole de l'espérance, souvent représenté sur les monuments des premiers chrétiens. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 666. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 380, b) 1 293; XXe. siècle : a) 579, b) 612. Forme dérivée du verbe "ancrer" ancrer ANCRER, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— MARINE. Mettre à l'ancre, fixer (un bateau) sur le fond de la mer au moyen d'une ou de plusieurs ancres : Ø 1.... on cherche alors un grand floe sur lequel on ancre le navire ou bien on maintient le bateau dans un espace d'eau libre. JEAN-BAPTISTE CHARCOT, La Mer du Groënland, 1929, page 52. — Littéraire, emploi absolu. 1. [Le sujet désigne une personne] Jeter, mouiller l'ancre : Ø 2. Nous ancrâmes, dans une mauvaise rade, sur une base de roches, par quarante-cinq brasses d'eau. L'île Graciosa, devant laquelle nous étions mouillés, nous présentait des collines un peu renflées dans leurs contours comme les ellipses d'une amphore étrusque... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 262. 2. Par analogie. [Le sujet désigne un bateau] Mouiller : Ø 3. Les navires grecs, il y a cinq ans, ont adopté la formation de face en ancrant devant Magnésie. Magnésie dans l'heure a déclaré la guerre. JEAN GIRAUDOUX, La Guerre de Troie n'aura pas lieu, 1935, pages 118-119. Remarque : Dans le langage technique de la marine, on utilise le terme mouiller. B.— BÂTIMENT. par analogie avec le sens A. Attacher au moyen d'une ancre (confer ancre II B) : Ø 4. À Vézelay, on eut l'idée d'ancrer sur ledit chaînage des tirants ayant de l'autre bout la forme d'un gond à l'aplomb de la retombée des voûtes, au-dessus des piliers et perpendiculairement au chaînage, mais du côté de la grande nef seulement. FERNAND FILLON, Le Serrurier, 1942, page 6. C.— Au figuré. 1. Fixer profondément et solidement; affermir. a) Domaine social. Ancrer dans un emploi, dans une situation, auprès de quelqu'un : Ø 5.... il [Saint-Simon] s'employa à le servir [le maréchal de Noailles] avec feu (...) plus tard il ne travailla pas moins à l'ancrer auprès du duc d'Orléans... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 10, 1863-1869, page 198. b) Domaine intellectuel et moral. — [L'objet est une personne] : Ø 6. J'ai fait ce que j'ai pu pour le retenir, mais sa décision reste inébranlable et tout ce que je lui en dis ne sert qu'à l'ancrer davantage. Vous seul parviendrez peut-être à le dissuader. ANDRÉ GIDE, Les Faux-monnayeurs, 1925, page 1183. Ø 7. Il n'en avait pas fallu davantage pour l'ancrer dans son idée. LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 107. — [L'objet est un inanimé] : Ø 8. La publicité du milieu du siècle est « lettrée ». Elle vante les qualités d'un produit; l'éloquence, voire la rhétorique, voire l'amphigouri sont ses plus précieux adjuvants pour atteindre les clients, car il s'agit de persuader. L'image apparaît bien, mais comme un accompagnement ornemental. Et aujourd'hui? Il faut frapper, ancrer dans la mémoire visuelle une image qui s'y imprime par sa force de surprise ou de répétition. RENÉ HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, page 46. Remarque : Dans cet emploi, ancrer est généralement suivi d'un complément introduit par dans ou en. L'exemple 6 où ancrer est employé seul avec le sens de « ancrer dans une résolution » est exceptionnel. 2. Arrêter, rendre stable : Ø 9. Il était moins à la fête quand, chargé du chevalet, de la boîte à couleurs, du pliant, de l'ombrelle, il accompagnait Paul à travers l'oasis. Suant et soufflant, il se campait soudain, et avec l'air le plus convaincu s'écriait : « Ah! le beau motif! » pour essayer d'ancrer l'humeur vagabonde de son patron. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 563. II.— Emploi pronominal. A.— MARINE. [Le sujet désigne un bateau] Mouiller (confer I A exemple 3) : Ø 10. Tout va bien. Le bateau est parti. Il va s'ancrer à la hauteur du consulat de France. Presque de l'autre côté de la rivière. ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 217. B.— Au figuré. S'établir, se fixer de façon solide et durable. 1. Domaine concret. a) [Le sujet est un inanimé] S'attacher fortement à : Ø 11. Le vacoa, qui s'ancre et se cramponne à la terre par cent bras partis de sa tige, a dû le premier inspirer le plan d'une cathédrale appuyée sur ses légers arcs-boutants. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Indiana, 1832, page 321. b) [Le sujet est une personne] S'ancrer dans un lieu : Ø 12. Je l'ai peu vue, mais elle m'a donné des marques d'intérêt. Il serait bien essentiel de m'ancrer enfin dans ce pays-ci. Pour cela, il ne faudrait pas partir et publier une seconde édition. BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Journaux intimes, février 1815, page 433. 2. Domaine social. S'ancrer dans un emploi, dans une situation : Ø 13. Il est dur de voir les occasions, une à une, s'écouler, nos pareils s'ancrer et s'établir, de nouvelles générations qui nous poussent, et la barque de notre fortune, comme un point noir à l'horizon, repartir sans avoir abordé, et se perdre dans l'immensité, le nombre et l'oubli... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 1, 1834, pages 110-111. 3. Domaine intellectuel et moral. S'ancrer dans, en. a) [Le sujet est une personne ou un collectif] : Ø 14. Ne me dissimulant pas que les tendances des partis risquaient de conduire à une constitution néfaste je m'ancrais dans mon intention de réserver la solution à la décision du pays. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, Le Salut, 1959, page 258. b) [Le sujet est un inanimé] : Ø 15. Ci-gît celui en qui s'ancra le doux espoir Des invisibles biens qu'à présent il peut voir;... FRANCIS JAMMES, Les Géorgiques chrétiennes, Chants 5 à 7, 1912, page 75. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 60.

« par un anneau appel? organeau et de l'autre par deux bras prolong?s d'une patte (exemple 3) dont la pointe se nomme le bec.

Sur la verge, dans un plan perpendiculaire ? celui des bras se trouve le jas ou jouail.

2.

Selon GLOSSAIRE DES TERMES DE MARINE (JULIEN LE CL?RE) 1960?: " jeter l'ancre est une formule livresque qui ne s'emploie jamais dans la pratique; on dit toujours mouiller l'ancre ".

3.

Chasser se dit d'une ancre qui ne parvient pas ? ? mordre ? c'est-?-dire ? prendre sur le fond.

On dit de m?me que le bateau chasse sur ses ancres?: ? 5....

l'impulsion du navire est si forte, que nous craignons de briser nos c?bles en jetant l'ancre?: enfin l'ancre est tomb?e; elle chasse quelques brasses et mord le fond.

Nous sommes sur une mer encore clapoteuse, mais dont les vagues ne font que nous bercer sans p?ril;... ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pens?es et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 2, 1835, page 319.

? 6.

L'ancre sauva le vaisseau quand il eut chass? sur ses autres ancres, au milieu des coraux des ?les Sandwich. FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, M?moires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 255.

Remarque?: Autres syntagmes ?tre ? l'ancre, couper l'ancre, laisser tomber l'ancre, lever, virer l'ancre.

? Ma?tresse-ancre, ou ancre de mis?ricorde, ancre sacr?e, ancre de salut.

La plus forte des ancres d'un bateau, ? laquelle on a recours en cas de danger?: ? 7.

Le vaisseau s'approche doucement de la rive, o? s'?levoit une chapelle chr?tienne abandonn?e.

On pr?cipite au fond de la mer des sacs remplis de pierres, attach?s ? un c?ble de Tyr, et l'ancre sacr?e, derni?re ressource dans les naufrages. FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chr?tienne, tome 3, 1810, page 120.

? 8.

? mer ?tale nous allons mouiller la ma?tresse ancre droit par le travers. JULES-S?BASTIEN-C?SAR DUMONT D'URVILLE, Voyage au P?le Sud et dans l'Oc?anie, tome 9, 1846, page 345.

? 9.

Il en est de m?me pour les ferrures; j'avais eu l'id?e pour les forger de couper un morceau du jas de l'ancre. »

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