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ÂNE, substantif masculin.

Publié le 21/10/2015

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ÂNE, substantif masculin. A.— Animal domestique de la famille des équidés, plus petit que le cheval, pourvu de longues oreilles, servant de bête de somme. Transporter à dos d'âne. Féminin ânesse* : Ø 1. Soudain l'on aperçut l'âne, Gédéon, au milieu du potager, tondant gaillardement un plant de carottes. Du reste, cet âne, un gros âne, vigoureux, de couleur rousse, la grande croix grise sur l'échine, était un animal farceur, plein de malignité : il soulevait très bien les loquets avec sa bouche, il entrait chercher du pain dans la cuisine; et, à la façon dont il remuait ses longues oreilles, quand on lui reprochait ses vices, on sentait qu'il comprenait. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 125. Ø 2. Les bosses des chameaux, réduites à rien et ballottées, disaient les souffrances de la troupe. Par derrière venait un petit âne gris, un pitoyable bourricot, butant à chaque pas, et que les marchands avaient délesté, parce qu'ils savaient bien qu'il allait mourir. PIERRE BENOIT, L'Atlantide, 1919, page 64. · Âne rouge. Hémione : Ø 3. Le long d'un grillage, on voyait l'ancêtre du cheval de fiacre, chargé de muscles, et la tête basse; puis le zèbre trop paré, et l'indomptable âne rouge, que les savants appellent l'hémione. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1909, page 53. — Locution (généralement familière ou péjorative) · Âne de Buridan (hésitant, perplexe comme l'âne de Buridan). Comme quelqu'un qui est sollicité avec la même force de deux côtés à la fois et qui ne sait quel parti prendre : Ø 4.... Pyrrhon restant entre le bien et le mal, comme l'âne de Buridan entre deux mesures d'avoine. HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 78. · Donner le coup de pied de l'âne. Attaquer lâchement quelqu'un qui est hors d'état de se défendre : Ø 5. Savez-vous pourquoi les hommes sont si impitoyables au suicide manqué, au suicide truqué? Ils se vengent, C'est le coup de pied de l'âne au héros vaincu, la huée du supporter au champion malheureux. JULIEN GRACQ, Un beau ténébreux, 1945, page 198. · Bête, stupide comme un âne; entêté, têtu comme un âne; méchant, sournois comme un âne; brailler, crier comme un âne; être chargé comme un âne; cela ne se trouve pas dans le pas d'un âne (ou d'un cheval), cela est difficile à trouver, à découvrir; faire l'âne pour avoir du son, faire l'imbécile, le niais pour en retirer un profit; méchant comme un âne rouge, très méchant; sérieux comme un âne qu'on étrille, qui a l'air grave pour un motif futile. B.— Au figuré. Personne ignorante et sotte : Ø 6. — Tu comprends, Gérard, répétait-elle, Paul est libre et, du reste, il est incapable, il est nul, c'est un âne, un demeuré. JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 98. Remarque : Le (quasi-)synonyme bourrique insiste plutôt sur la sottise de l'entêtement. Tête de bourrique. · Âne bâté. Intensif par rapport au précédent : Ø 7. Pourquoi ces artistes, par exemple, ces musiciens que connaissait Christophe, supportaient-ils sans protester l'effronterie des Scaramouches [sic] de la presse, qui leur faisaient la loi? Il y avait là des ânes bâtés, dont l'ignorance in omni re scibili était proverbiale,... ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 1046. · [Entre dans de nombreuses apostrophes plus ou moins injurieuses] Bougre d'âne; face d'âne; nez d'âne; tête d'âne : Ø 8. Alors une voix exaspérée et qu'on eût cru sortie d'un puits cria : — Bougre d'âne! Imbécile! V'là t'y pas de quoi rigoler! T'auras deux jours de salle de police; ça t'apprendra à te payer la gueule de ton chef de détachement. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, page 148. · Bonnet d'âne, oreilles d'âne, bonnet garni de deux longues oreilles qu'on mettait aux écoliers ayant démérité; guide-âne, aide-mémoire élémentaire pour guider les débutants dans un métier, une activité; peau d'âne, par dérision, diplôme universitaire ne prouvant qu'un faux savoir; pont aux ânes (confer pont), problème, question classique qui, dans un domaine donné permet de tracer la limite entre les spécialistes et les ignorants, ou, simplement, question, problème classiques, rebattus. On écrit aussi pont-aux-ânes. C.— Spécialement. 1. TECHNOLOGIE. " Étau dont les ouvriers en marqueterie font usage pour assurer les bois ou les pierres quand ils se fendent. Outil sur lequel les tabletiers évident les dents de peigne. " (Dictionnaire de technologie (DE CHESNEL) 1857); DICTIONNAIRE DES OUVRIERS DU BÂTIMENT (S. JOSSIER) 1881; ENCORE ATTESTÉ DANS GRAND LAROUSSE ENCYCLOPÉDIQUE EN DIX VOLUMES. 2. ZOOLOGIE. Âne marin ou âne de mer. Nom vulgaire du poulpe (confer Michel 1856). Remarque : Confer aussi bec-d'âne, dos-d'âne, pas-d'âne (et pied-d'âne), coq-à-l'âne. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 724. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 689, b) 3 659; XXe. siècle : a) 2 763, b) 2 267.

« ? Donner le coup de pied de l'?ne.

Attaquer l?chement quelqu'un qui est hors d'?tat de se d?fendre?: ? 5.

Savez-vous pourquoi les hommes sont si impitoyables au suicide manqu?, au suicide truqu?? Ils se vengent, C'est le coup de pied de l'?ne au h?ros vaincu, la hu?e du supporter au champion malheureux. JULIEN GRACQ, Un beau t?n?breux, 1945, page 198.

? B?te, stupide comme un ?ne; ent?t?, t?tu comme un ?ne; m?chant, sournois comme un ?ne; brailler, crier comme un ?ne; ?tre charg? comme un ?ne; cela ne se trouve pas dans le pas d'un ?ne (ou d'un cheval), cela est difficile ? trouver, ? d?couvrir; faire l'?ne pour avoir du son, faire l'imb?cile, le niais pour en retirer un profit; m?chant comme un ?ne rouge, tr?s m?chant; s?rieux comme un ?ne qu'on ?trille, qui a l'air grave pour un motif futile.

B.? Au figur?.

Personne ignorante et sotte?: ? 6.

? Tu comprends, G?rard, r?p?tait-elle, Paul est libre et, du reste, il est incapable, il est nul, c'est un ?ne, un demeur?. JEAN COCTEAU, Les Enfants terribles, 1929, page 98.

Remarque?: Le (quasi-)synonyme bourrique insiste plut?t sur la sottise de l'ent?tement.

T?te de bourrique.

? ?ne b?t?.

Intensif par rapport au pr?c?dent?: ? 7.

Pourquoi ces artistes, par exemple, ces musiciens que connaissait Christophe, supportaient-ils sans protester l'effronterie des Scaramouches [sic] de la presse, qui leur faisaient la loi? Il y avait l? des ?nes b?t?s, dont l'ignorance in omni re scibili ?tait proverbiale,... ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 1046.

? [Entre dans de nombreuses apostrophes plus ou moins injurieuses] Bougre d'?ne; face d'?ne; nez d'?ne; t?te d'?ne?: ? 8.

Alors une voix exasp?r?e et qu'on e?t cru sortie d'un puits cria?: ? Bougre d'?ne! Imb?cile! V'l? t'y pas de quoi rigoler! T'auras deux jours de salle de police; ?a t'apprendra ? te payer la gueule de ton chef de d?tachement. GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, page 148.. »

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