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APHRODISIAQUE, adjectif et substantif masculin.

Publié le 22/10/2015

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APHRODISIAQUE, adjectif et substantif masculin. I.— Adjectif. A.— RELIGION ANTIQUE. vieux. Qui a rapport à Aphrodite, déesse de l'amour physique : Ø 1. Était-ce celui qui conduisait la pompe sacrée ou qui portait quelque simulacre saint ou quelque symbole du culte aphrodisiaque? VALENTIN PARISOT (Larousse du 19e, 1866). Remarque : Mentionné dans DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892, Nouveau Larousse illustré et DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT. B.— Usuel. 1. Qui tend à exciter l'appétit sexuel. a) [En parlant de choses] Durion, potion, préparation aphrodisiaque : Ø 2. Peu à peu, il [l'abbé Beccarelli] versa dans les offices à rebours où il distribuait aux assistants des pastilles aphrodisiaques qui présentaient cette particularité qu'après les avoir avalées, les hommes se croyaient changés en femmes et les femmes en hommes. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Là-bas, tome 1, 1891, page 102. b) Péjoratif. [En parlant d'une personne, d'une partie ou d'un aspect de son être] : Ø 3. Une bien vilaine et repoussante créature que cette princesse Troubetzkoï, avec son visage kalmouk, l'hébétement chinois de sa figure, le dandinement de poussah de toute sa personne, l'air stupide et aphrodisiaque de son être mal dégrossi dans une matière brute. Dans sa toilette parisienne, elle apparaît comme une idole de pays sauvage, à laquelle une modiste de la capitale se serait amusée à accrocher ironiquement les fanfioles de son magasin. Outrageusement décolletée, ses seins aux boutons dépassant le corset ont la flaccidité et le reploiement mou de crêpes posées sur des coupes. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1877, page 1175. 2. Par extension. [Construction avec un substantif abstrait] Qui concerne les relations sexuelles : Ø 4. Cette quatorzième rue, qui traverse horizontalement Manhattan dans sa partie la plus large, est comme un sous-Broadway, rue populaire, pleine de music-halls vulgaires, de bals où l'on choisit sa partenaire parmi les girls de l'établissement et où l'on paie à la danse, de cinémas abreuvant un public grossier d'aventures aphrodisiaques ou, comme l'on dit en Amérique depuis deux ou trois ans : avec énormément de sexe. PAUL MORAND, New-York, 1930, page 132. Ø 5. Dans la maison des chauves, on ne parle pas de perruque. C'est le malentendu qui crée ces vides gênants de l'entretien, ces brusques réticences au bord du précipice; une censure latente s'exerce, multipliant les rubriques interdites et les tabous religieux, politiques ou sexuels. Le malentendu aphrodisiaque notamment est le malentendu par excellence, lui le mystère connu de toute la ville, mais dont on convient de ne jamais parler à la table de famille. VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 171. II.— Substantif masculin. Un aphrodisiaque. Substance alimentaire ou médicamenteuse propre à stimuler l'appétit sexuel : Ø 6.... le sujet qui existe trop tôt n'existe jamais pleinement. Si surtout il se presse d'user de sa jouissance, s'il s'y livre avec trop peu de ménagement, il n'a bientôt plus qu'une vie languissante et faible; en vain cherche-t-il des ressources dans des aphrodisiaques, souvent illusoires, et toujours dangereux, il ne fait qu'empirer son mal. PIERRE-AMBROISE-FRANÇOIS CHODERLOS DE LACLOS, De l'Éducation des Femmes, 1803, page 437. Remarque : On rencontre dans la documentation le néol aphrodisiaquement adverbe (suffixe -ment2 *). De manière aphrodisiaque. " Cette femme qui se débattait contre le sommeil et qui avait des yeux gris clair sur lesquels battaient des cils couleur de guêpe, avec sa blancheur sensuelle et cochonne, sa chair aphrodisiaquement lymphatique était cent fois plus tentante qu'une jeune et jolie Anglaise assise à côté d'elle. " (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal, 1882, page 187). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : Aphrodisiaque. 30. Aphrodisiaquement. 1.

« corset ont la flaccidit? et le reploiement mou de cr?pes pos?es sur des coupes. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1877, page 1175.

2.

Par extension.

[Construction avec un substantif abstrait] Qui concerne les relations sexuelles?: ? 4.

Cette quatorzi?me rue, qui traverse horizontalement Manhattan dans sa partie la plus large, est comme un sous-Broadway, rue populaire, pleine de music-halls vulgaires, de bals o? l'on choisit sa partenaire parmi les girls de l'?tablissement et o? l'on paie ? la danse, de cin?mas abreuvant un public grossier d'aventures aphrodisiaques ou, comme l'on dit en Am?rique depuis deux ou trois ans?: avec ?norm?ment de sexe. PAUL MORAND, New-York, 1930, page 132.

? 5.

Dans la maison des chauves, on ne parle pas de perruque.

C'est le malentendu qui cr?e ces vides g?nants de l'entretien, ces brusques r?ticences au bord du pr?cipice; une censure latente s'exerce, multipliant les rubriques interdites et les tabous religieux, politiques ou sexuels.

Le malentendu aphrodisiaque notamment est le malentendu par excellence, lui le myst?re connu de toute la ville, mais dont on convient de ne jamais parler ? la table de famille. VLADIMIR JANK?L?VITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 171.

II.? Substantif masculin.

Un aphrodisiaque.

Substance alimentaire ou m?dicamenteuse propre ? stimuler l'app?tit sexuel?: ? 6....

le sujet qui existe trop t?t n'existe jamais pleinement.

Si surtout il se presse d'user de sa jouissance, s'il s'y livre avec trop peu de m?nagement, il n'a bient?t plus qu'une vie languissante et faible; en vain cherche-t-il des ressources dans des aphrodisiaques, souvent illusoires, et toujours dangereux, il ne fait qu'empirer son mal. PIERRE-AMBROISE-FRAN?OIS CHODERLOS DE LACLOS, De l'?ducation des Femmes, 1803, page 437.

Remarque?: On rencontre dans la documentation le n?ol aphrodisiaquement adverbe (suffixe -ment2 *).

De mani?re aphrodisiaque.

" Cette femme qui se d?battait contre le sommeil et qui avait des yeux gris clair sur lesquels battaient des cils couleur de gu?pe, avec sa blancheur sensuelle et cochonne, sa chair aphrodisiaquement lymphatique ?tait cent fois plus tentante qu'une jeune et jolie Anglaise assise ? c?t? d'elle. " (Edmond et JULES DE GONCOURT, Journal, 1882, page 187).. »

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