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apposition n.

Publié le 22/04/2014

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apposition n. f. Action d'apposer. V. Encycl. Encycl. - GRAMM. Apposition. Dans la terminologie grammaticale traditionnelle, ce mot s'applique à plusieurs types d'emplois du nom et, accessoirement, de l'adjectif. Nom. 1. Dans une construction telle que: Paris, capitale de la France, les deux expressions Paris et capitale de la France s'appliquent au même objet, qu'elles désignent différemment. Dans le message oral, elles sont séparées par une pause (arrêt de la voix), à laquelle correspond la virgule dans le message écrit. On dit, dans ces cas-là, que le second nom est apposé, ou en apposition, au premier. Dans la capitale de la France, Paris, ce serait donc Paris qui serait en apposition à la capitale de la France. Le nom en apposition est, selon le cas, pourvu ou dépourvu d'un déterminant: Paris, (la) capitale de la France. 2. Dans des constructions telles que: le roi Louis XVI, le peintre Salvador Dalí, le fleuve Amazone, les noms propres sont dits en apposition aux noms communs. Du point de vue du sens, la relation entre les deux termes apposés est analogue à celle des constructions étudiées en (1 ). Du point de vue formel, elles s'en distinguent par l'absence de pause (virgule) entre les deux termes. Surtout dans l'usage littéraire, on trouve parfois des noms communs construits en apposition à d'autres noms communs pour les qualifier, comme le feraient des adjectifs: «L'instinct tortue dépasse la science lièvre» (Alain). 3. Par extension, on parle aussi d'apposition dans des cas tels que: la ville de Lyon, le mois de février, malgré la présence de la préposition de, qui sépare les deux termes, et devrait donc empêcher de dire qu'ils sont apposés. La raison de cette extension est à chercher dans l'analyse du sens: la relation entre Lyon et ville est analogue à celle qui existe entre Louis XVI et roi dans le roi Louis XVI. Adjectif. 1. On dit aussi souvent que l'adjectif qualificatif, dans une phrase telle que: Cet élève, paresseux, a été renvoyé du lycée, est en apposition au nom élève. Cette conception est parfois critiquée. On peut en effet se demander si la seule présence de la pause (virgule) peut avoir pour conséquence de distinguer l'apposition de l'épithète (cet élève paresseux a été renvoyé du lycée). Cependant, certains faits pourraient inciter à distinguer les deux fonctions: a) l'adjectif apposé peut être antéposé à l'ensemble du syntagme nominal qu'il qualifie: Paresseux, cet élève a été renvoyé du lycée; b) les pronoms ne peuvent en général pas recevoir de qualification sous la forme d'une épithète. Ils peuvent, en revanche, être qualifiés par un adjectif en apposition: Celui-ci, paresseux, a été renvoyé du lycée. 2. Par extension, certains grammairiens parlent encore d'adjectif en apposition dans les deux cas suivants: a) l'adjectif qualifie un pronom indéfini, auquel il est rattaché par la préposition de: quelque chose d'important, rien de grave, etc.; b) l'adjectif est nominalisé par un article et déterminé par un nom: la drôle de guerre. Proposition. On appelle parfois subordonnée en apposition, une proposition qui fonctionne comme un terme complétif. V. complément.

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