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ASSIÉGÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 27/10/2015

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ASSIÉGÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. A.— Participe passé de assiéger* B.— Emploi adjectival. Qui est assiégé. Fort, palais assiégé; ville assiégée : Ø 1.... les alliés victorieux n'avoient trouvé aucun obstacle, et les troupes françoises découragées, ne rendoient presque plus de combat; cependant le salut de la France tenoit à celui de la forteresse assiégée. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai historique, politique et moral sur les révolutions, tome 2 1797, page 30. Ø 2. Il me paraissait acquis que tout serait bientôt consommé. De même qu'une place assiégée est bien près de la reddition dès lors que le gouverneur en parle, ainsi la France courait à l'armistice, puisque le chef de son gouvernement l'envisageait officiellement. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 58. — Au figuré (Confer assiéger). Assiégé de sommeil, de visions lugubres. C.— Emploi comme substantif. Celui qui est assiégé. Affamer, sauver les assiégés; lancer des flèches contre les assiégés : Ø 3. Les assiégés firent une sortie, et livrèrent un combat qui fut long et sanglant STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 3, 1795, page 80. Ø 4. L'assiégé, hélas, fait arme de tout. Le feu grégeois n'a pas déshonoré Archimède; la poix bouillante n'a pas déshonoré Bayard. Toute la guerre est de l'épouvante, et il n'y a rien à y choisir. VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 498. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 405. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 887, b) 492; XXe. siècle : a) 360, b) 484. Forme dérivée du verbe "assiéger" assiéger ASSIÉGER, verbe transitif. A.— [Le sujet du verbe est un ensemble de personne ou, par métonymie, leur chef] 1. MILITAIRE. a) Assiéger un lieu. Mettre le siège devant ce lieu (une place forte ou quelqu'autre lieu dont on désire s'emparer par la force des armes). Assiéger un château, une place forte, une forteresse : Ø 1. Frères, nous allons faire une belle expédition. Nous sommes des vaillants. Assiéger l'église, enfoncer les portes, en tirer la belle fille, la sauver des juges, la sauver des prêtres, démanteler le cloître, brûler l'évêque dans l'évêché,... VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 458. Ø 2. Julien accourut à son [l'empereur d'Occitanie] aide, détruisit l'armée des infidèles, assiégea la ville, tua le calife, coupa sa tête, et la jeta comme une boule par-dessus les remparts. Puis il tira l'empereur de sa prison, et le fit remonter sur son trône, en présence de toute sa cour. GUSTAVE FLAUBERT, Trois contes, La Légende de saint Julien l'Hospitalier, 1877, page 104. PARADIGMES. Assiéger une ville, la presser, la harceler, la prendre d'assaut, l'envahir, la réduire, la mettre à merci, la détruire. b) Assiéger quelqu'un dans un lieu. L'y tenir prisonnier pour qu'il se rende : Ø 3.... César n'hésita point d'assiéger cette grande armée. Il entoura la ville et le camp gaulois d'ouvrages prodigieux. D'abord trois fossés, chacun de quinze ou vingt pieds de large et de profondeur, un rempart de douze pieds, huit rangs de petits fossés, dont le fond était hérissé de pieux et couvert de branchages et de feuilles, des palissades de cinq rangs d'arbres, entrelaçant leurs branches. JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 249. Ø 4.... comment alors pourraient-ils empêcher les pirates de débarquer? Cyrus Smith sentait bien cela, et il se demandait ce qu'il était possible de faire. Avant peu, il serait appelé à prendre une détermination. Mais laquelle? Se renfermer dans Granite-house, s'y laisser assiéger, tenir pendant des semaines, pendant des mois même, puisque les vivres y abondaient? Bien! Mais après? JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 446. SYNTAXE : 1. Assiéger le roi dans sa capitale, le prince dans son château; assiéger quelqu'un depuis neuf ans. 2. Être assiégé par des cavaliers, par les Allemands. 2. Par métaphore et souvent par plaisanterie. a) Assiéger quelque endroit. L'entourer, le cerner. Assiéger l'ambassade, le train, les restaurants, les tramways; assiéger la porte de quelqu'un : Ø 5.... coup sur coup il vint encore deux enfants, deux fillettes, l'une de trois ans, l'autre de huit, qui assiégèrent le fauteuil du grand'père, lui tirèrent les bras, se pendirent à son cou;... ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 98. Ø 6. Tous crient : « Vive la France! » Dès qu'un des chars s'arrête, une horde l'entoure, l'assiège! Des enfants y montent et prennent place à côté des triomphateurs. ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, page 236. b) Assiéger quelqu'un (souvent au passif). Être assiégé de visites; être assiégé par les admirateurs, par les créanciers, par les fantômes : Ø 7. CLÉRAMBARD. — Vous êtes idiote, ma pauvre femme, comme toujours, et pourquoi ne pas manger du chat? En 1457, mon aïeul Onuphre de Clérambard, assiégé dans la place de Blémont, a mangé du rat et du hibou. Et croyez que s'il en avait eu à suffisance, il n'aurait jamais capitulé! LOUISE. — Votre aïeul a été admirable, mais je pense qu'il ne faisait pas son ordinaire de rat ni de hibou. S'il s'est résolu à en manger, c'est qu'il était assiégé. CLÉRAMBARD. — Moi aussi, je suis assiégé! Le château de mes pères a été vendu à l'encan, toutes mes terres y ont passé. Et dans le vieil hôtel des comtes de Clérambard, où j'ai dû me replier avec les miens, je suis assiégé par les créanciers, les huissiers, les porteurs d'hypothèques. Je me défends pied à pied à force de labeur, en espérant le miracle qui préserverait cette demeure de l'injure de tomber dans des mains étrangères. MARCEL AYMÉ, Clérambard, 1950, I, 2, page 17. 3. Par analogie. Entourer (un lieu) en menaçant de l'envahir; (des personnes) en constituant un danger pour leur bien-être, leur sécurité : Ø 8. La ville, faute d'un assez grand nombre d'habitants, est mélancolique; l'herbe et le chardon assiègent ses faubourgs :... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4 1848, page 192. Ø 9.... Bachelin trouve dans la maison même la racine de la rêverie de la hutte. Il n'a qu'à travailler un peu le spectacle de la chambre de famille, qu'à écouter, dans le silence de la veillée, le poêle qui ronfle, tandis que la bise assiège la maison,... GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 46. SYNTAXE : Être assiégé par le froid, l'orage, le soleil, la mer, les sables, les neiges, la nuit, les loups. B.— Au figuré. [En parlant de difficultés, de maux, etc.,] Presser, poursuivre, obséder : Ø 10. Je sortis de cette maison de malheur : vainement je m'étais cru incapable de partager désormais les peines de la jeunesse car les années m'assiègent et me glacent; je me fraye à peine un passage à travers elles, ainsi qu'en hiver l'habitant d'une cabane est obligé de s'ouvrir un sentier dans la neige, tombée pendant la nuit à sa porte, pour aller chercher un rayon de soleil. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4 1848, page 543. Ø 11. Comment traitez-vous, ou plutôt comment vous traite la goutte, le catharre [sic] , la crachomanie, la prisomanie, la mouchomanie, en un mot le cortège innombrable des maux qui vous assiègent depuis tantôt quarante-cinq ans que j'ai le bonheur de vous connaître? AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 1, 1812-76, page 67. Ø 12. Il y avait de l'ennui qui cernait la maison, qui assiégeait les êtres, qui filtrait au travers des murs :... LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 221. SYNTAXE : Être assiégé par le malheur, les chagrins, les dangers, les ennuis, les maladies. Remarque : Le sens propre prédomine au XIXe. siècle; le sens figuré au XXe. siècle. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 521. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 096, b) 643; XXe. siècle : a) 508, b) 629.

« Forme d?riv?e du verbe "assi?ger" assi?ger ASSI?GER, verbe transitif.

A.? [Le sujet du verbe est un ensemble de personne ou, par m?tonymie, leur chef] 1.

MILITAIRE.

a) Assi?ger un lieu.

Mettre le si?ge devant ce lieu (une place forte ou quelqu'autre lieu dont on d?sire s'emparer par la force des armes).

Assi?ger un ch?teau, une place forte, une forteresse?: ? 1.

Fr?res, nous allons faire une belle exp?dition.

Nous sommes des vaillants.

Assi?ger l'?glise, enfoncer les portes, en tirer la belle fille, la sauver des juges, la sauver des pr?tres, d?manteler le clo?tre, br?ler l'?v?que dans l'?v?ch?,... VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 458.

? 2.

Julien accourut ? son [l'empereur d'Occitanie] aide, d?truisit l'arm?e des infid?les, assi?gea la ville, tua le calife, coupa sa t?te, et la jeta comme une boule par-dessus les remparts.

Puis il tira l'empereur de sa prison, et le fit remonter sur son tr?ne, en pr?sence de toute sa cour. GUSTAVE FLAUBERT, Trois contes, La L?gende de saint Julien l'Hospitalier, 1877, page 104.

PARADIGMES.

Assi?ger une ville, la presser, la harceler, la prendre d'assaut, l'envahir, la r?duire, la mettre ? merci, la d?truire.

b) Assi?ger quelqu'un dans un lieu.

L'y tenir prisonnier pour qu'il se rende?: ? 3....

C?sar n'h?sita point d'assi?ger cette grande arm?e.

Il entoura la ville et le camp gaulois d'ouvrages prodigieux.

D'abord trois foss?s, chacun de quinze ou vingt pieds de large et de profondeur, un rempart de douze pieds, huit rangs de petits foss?s, dont le fond ?tait h?riss? de pieux et couvert de branchages et de feuilles, des palissades de cinq rangs d'arbres, entrela?ant leurs branches. JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 249.

? 4....

comment alors pourraient-ils emp?cher les pirates de d?barquer? Cyrus Smith sentait bien cela, et il se demandait ce qu'il ?tait possible de faire.

Avant peu, il serait appel? ? prendre une d?termination.

Mais. »

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