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ASTRE, substantif masculin.

Publié le 27/10/2015

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ASTRE, substantif masculin. A.— ASTRONOMIE. Corps céleste, lumineux par lui-même (soleil, étoiles) ou réfléchissant la lumière solaire (lune, planètes) : Ø 1. Avais-je tort de dire que c'est l'astronomie qui nous a fait une âme capable de comprendre la nature; que, sous un ciel toujours nébuleux et privé d'astres, la terre elle-même eût été pour nous éternellement inintelligible; que nous n'y aurions vu que le caprice et le désordre, et que, ne connaissant pas le monde, nous n'aurions pu l'asservir? HENRI POINCARÉ, La Valeur de la science, 1905, page 165. Ø 2. De bonne heure également, les Égyptiens distinguèrent, comme les Chaldéens, les astres mobiles ou planètes, des étoiles fixes, et s'ils ne donnèrent pas leurs noms aux jours, puisqu'ils ne se servirent pas ou très peu de la semaine, ils les connaissaient néanmoins parfaitement. ADOLPHE-FRANÇOIS CHAUVE-BERTRAND, La Question de Pâques et du calendrier, 1920, page 36. Ø 3. C'est encore une chance que chaque atome soit capable d'émettre des radiations lumineuses, grâce auxquelles les animaux et l'homme peuvent être conscients, avoir des sensations raffinées. L'existence de planètes tournant autour d'un astre central a été également un événement décisif, la planète plus petite et refroidie plus rapidement, servant d'habitat solide, l'astre central étant la source inépuisable d'énergie. La gravitation est la loi sine qua non de la formation d'un tel système. Il est très heureux également que les astres soient très largement disséminés dans l'espace;... RAYMOND RUYER, Esquisse d'une philosophie de la structure, 1930, page 332. · Les sept astres géants. Les astres du système solaire. — Par comparaison. Être beau, belle comme un astre. Être resplendissant(e). Se faire beau, belle comme un astre. Se parer avec éclat : Ø 4. Le lendemain, les voilà tous quatre, en veste de serge bleue, mais sans un grain de poussière au collet, le linge éclatant de blancheur, nets, frais, rasés, brossés, briqués, beaux comme des astres. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 41. — Par métaphore : Ø 5. Un nuage, monté de la grande pièce d'eau, avait caché le disque de la lune. Après être passé du vert foncé au sombre, puis au noir, le paysage avait disparu. Caroline et Édouard furent plongés dans la plus épaisse obscurité. — Vous me demandez, Caroline, ce qui a remplacé la noblesse? Demandez ce qui peut tenir lieu de cette clarté céleste que nous venons de voir s'éclipser; car la noblesse était aussi un astre, foyer de toutes les lumières et de toute fécondité, levé sur les âges et par lequel on comptait des jours d'honneur et des jours de vertu. LÉON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 83. SYNTAXE : Attraction, orbite, rotation, trajectoire d'un astre; clarté, déclin, chute d'un astre; constellation, collision, conjonction d'astres; masse, poids, lois des astres; astre lent, fixe, rapide, brûlant, refroidi, éteint, inhabité, disparu, lointain; l'astre régulateur des marées, la lune; astres éphémères, errants, étincelants, formidables, silencieux; observer les astres. — ASTROLOGIE. Corps céleste considéré par rapport à son influence supposée sur les hommes. Consulter les astres : Ø 6. Les Chaldéens avaient leurs astres bons et mauvais, et des intelligences attachées à ces astres, et qui en partageaient la nature, bonne ou mauvaise. On retrouve aussi dans le nouveau monde, ce même dogme reçu généralement par l'ancien, sur la distinction des deux principes et des génies bienfaisans et malfaisans. CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 90. Ø 7.... l'analogie essentielle qui existe entre la nature et l'homme permet d'admettre, sans étonnement, que chaque destinée soit liée au cours des astres et des constellations. L'homme est au centre de la création, où il occupe une place privilégiée dans la chaîne des êtres, grâce à sa dignité de créature pensante et consciente, de miroir où l'univers se reflète et se connaît. Et, inversement, l'homme retrouve la création tout entière au centre de lui-même. ALBERT BÉGUIN, L'Âme romantique et le rêve, 1939, page 50. SYNTAXE : Astre bienveillant, maléfique; les astres du Zodiaque; astres contraires; valeur significative des astres; divination par les astres. · Par extension, au figuré. Conjoncture favorable et déterminante, chance, réussite. L'astre de quelqu'un. Être né sous un astre favorable. — MYTHOLOGIE. Corps céleste considéré comme divinité (confer astrolâtrie, sabéisme) : Ø 8. Pythagore pensait que les corps célestes étaient immortels et divins; que le soleil, la lune et tous les astres étaient autant de dieux qui renfermaient avec surabondance la chaleur, qui est le principe de la vie. Il plaçait la substance de la divinité dans ce feu ether, dont le soleil est le principal foyer. Parménide imaginait une couronne de lumière qui enveloppait le monde, et il en faisait aussi la substance de la divinité, dont les astres partageaient la nature. CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 47. SYNTAXE : Astre tutélaire; les astres vénérables; Vénus, astre de l'amour; avec l'aide, le secours des astres; adoration, culte des astres; adorer, invoquer, révérer les astres. B.— Au figuré, littéraire. 1. Symbole de l'éclat, de la valeur de quelque chose ou de quelqu'un : Ø 9. Que je suis content de l' [Valéry] avoir dès 1920 qualifié d'astre : il a tout d'un astre : intact, quoi qu'il fasse, quoi qu'il lise et quoi même qu'il veuille; séparé toujours; inhumain, mais de telle sorte que l'inhumanité ici rayonne et que même alors qu'on la sait un manque, elle apparaît un pur prestige. CHARLES DU BOS, Journal, 1927, page 189. Ø 10. Tandis que chancellent la force et le prestige allemands, on voit monter au zénith l'astre de la puissance russe. Le monde constate que ce peuple de 175 millions d'hommes est digne d'être grand parce qu'il sait combattre, c'est-à-dire souffrir et frapper, qu'il s'est levé, armé, organisé lui-même et que les pires épreuves n'ébranlent pas sa cohésion. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 546. 2. Personne en laquelle resplendissent des dons excellents : Ø 11. Lorsque Atala parut, je reçus une lettre de Cambridge signée G. Gordon, Lord Byron. Lord Byron âgé de quinze ans était un astre non levé : des milliers de critiques ou de félicitations m'accablaient... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 515. 3. Personne resplendissante de jeunesse, de beauté. Bel astre, jeune astre; astre de beauté, astre de ma vie : Ø 12. Qu'elle fût bien ou mal coiffée, Que mon coeur fût triste ou joyeux, Je l'admirais. C'était ma fée, Et le doux astre de mes yeux! VICTOR HUGO, Les Contemplations, tome 2, 1856, page 375. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 910; Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 890, b) 5 326; XXe. siècle : a) 3 442, b) 2 424.

« ? 4.

Le lendemain, les voil? tous quatre, en veste de serge bleue, mais sans un grain de poussi?re au collet, le linge ?clatant de blancheur, nets, frais, ras?s, bross?s, briqu?s, beaux comme des astres. HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, Le Pavillon des amourettes, 1930, page 41.

? Par m?taphore?: ? 5.

Un nuage, mont? de la grande pi?ce d'eau, avait cach? le disque de la lune.

Apr?s ?tre pass? du vert fonc? au sombre, puis au noir, le paysage avait disparu.

Caroline et ?douard furent plong?s dans la plus ?paisse obscurit?.

? Vous me demandez, Caroline, ce qui a remplac? la noblesse? Demandez ce qui peut tenir lieu de cette clart? c?leste que nous venons de voir s'?clipser; car la noblesse ?tait aussi un astre, foyer de toutes les lumi?res et de toute f?condit?, lev? sur les ?ges et par lequel on comptait des jours d'honneur et des jours de vertu. L?ON GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836, page 83.

SYNTAXE?: Attraction, orbite, rotation, trajectoire d'un astre; clart?, d?clin, chute d'un astre; constellation, collision, conjonction d'astres; masse, poids, lois des astres; astre lent, fixe, rapide, br?lant, refroidi, ?teint, inhabit?, disparu, lointain; l'astre r?gulateur des mar?es, la lune; astres ?ph?m?res, errants, ?tincelants, formidables, silencieux; observer les astres.

? ASTROLOGIE.

Corps c?leste consid?r? par rapport ? son influence suppos?e sur les hommes.

Consulter les astres?: ? 6.

Les Chald?ens avaient leurs astres bons et mauvais, et des intelligences attach?es ? ces astres, et qui en partageaient la nature, bonne ou mauvaise.

On retrouve aussi dans le nouveau monde, ce m?me dogme re?u g?n?ralement par l'ancien, sur la distinction des deux principes et des g?nies bienfaisans et malfaisans. CHARLES-FRAN?OIS DUPUIS, Abr?g? de l'origine de tous les cultes, 1796, page 90.

? 7....

l'analogie essentielle qui existe entre la nature et l'homme permet d'admettre, sans ?tonnement, que chaque destin?e soit li?e au cours des astres et des constellations.

L'homme est au centre de la cr?ation, o? il occupe une place privil?gi?e dans la cha?ne des ?tres, gr?ce ? sa dignit? de cr?ature pensante et consciente, de miroir o? l'univers se refl?te et se conna?t.

Et, inversement, l'homme retrouve la cr?ation tout enti?re au centre de lui-m?me.. »

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