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astronomie n.

Publié le 26/04/2014

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astronomie n. f. Science qui traite des astres et des autres objets ou ensembles d'objets de l'Univers, de leurs lois, de leur composition, de leur position relative, de leur évolution passée et future. V. Encycl. Encycl. - TECHN. L'astronomie contemporaine utilise les ressources les plus élaborées de l'optique (lunettes* et télescopes*) et de la photographie. Les poses prolongées, plusieurs heures, voire plusieurs nuits, révèlent des objets trop faibles ou trop diffus pour l'oeil. En outre, les plaques photographiques constituent, pour l'astronome, un excellent support d'informations. La spectroscopie* fournit, depuis un siècle et demi, de précieux renseignements sur la composition chimique et la température des astres. Plus récemment, la photométrie* photographique ou photoélectrique est venue compléter la spectroscopie, grâce à sa haute précision et à la possibilité qu'elle offre de mesurer des étoiles faibles avec un télescope même modeste, notamment grâce à l'utilisation de la caméra électronique. Depuis les années 30, l'astronomie ne se contente plus d'exploiter le seul domaine visible des ondes électromagnétiques. La radioastronomie* a fait progresser la connaissance de la matière* interstellaire de notre Galaxie; elle a permis la découverte des pulsars et, plus récemment, du rayonnement* à 3 K (1965). La technologie des ballons stratosphériques et de l'astronautique permet de détecter et de mesurer des rayonnements qui ne parviennent pas au sol: ultraviolets et infrarouges lointains, rayons g et X, micro-ondes, etc. Les instruments embarqués sur satellite ont eu une importance fondamentale pour nous révéler en rayons X et g des phénomènes extrêmement violents dans l'Univers. Ce sont, par exemple, l'accrétion de matière d'une étoile par sa compagne dans un système binaire, la nucléosynthèse explosive lors des explosions de supernovæ, l'accrétion de matière par un potentiel trou noir, ou la présence de particules cosmiques de très haute énergie. Tous les domaines de longueur d'onde profitent en fait des conditions exceptionnelles d'observation en satellite, où les rayonnements ne sont ni perturbés ni absorbés par l'atmosphère terrestre. Dans le domaine optique, le satellite Hipparcos, lancé en 1989, va mesurer avec une précision sans pareille au sol la parallaxe et les mouvements de cent mille étoiles. De son côté, le télescope spatial Hubble, lancé en 1990 par la navette spatiale Discovery, devrait donner des images d'une netteté inégalée et permettre ainsi de voir beaucoup plus loin dans l'espace et donc dans le passé de l'Univers. Les satellites réservés exclusivement à des expériences et les télescopes ne sont pas les seuls accès spatiaux proposés aux astrophysiciens. Ceux-ci peuvent placer leurs instruments à bord de laboratoires spatiaux embarqués dans la navette américaine pour des vols de courte durée, comme ce fut le cas des différents vols de Spacelab*. Ils peuvent aussi proposer des expériences destinées à la station spatiale soviétique Mir ou à la future station spatiale américaine Freedom. La conquête spatiale a aussi permis d'approcher et de photographier toutes les planètes sauf une, Pluton, grâce en particulier à la sonde Voyager*2 qui a survolé les planètes les plus lointaines, Uranus et Neptune, en 1986 et 1989. De même, en 1986, la comète de Halley a pu être approchée et étudiée par cinq sondes spatiales, dont Giotto, qui est passée, au point le plus proche, à 600 km de son noyau. Enfin, l'environnement solaire est exploré par de nombreux satellites et sondes spécialement destinés à l'étude de sa composition, son champ magnétique et sa structure. La sonde Ulysse lancée en 1990 fait partie de cette armada et sera la première à survoler les pôles sud et nord du Soleil en 1994 et 1995. L'évolution spectaculaire de l'astrophysique spatiale ne doit pas faire oublier les progrès des détecteurs et des techniques des moyens d'observation au sol. Ceux-ci restent primordiaux dans bien des domaines, comme ceux des ondes radio ou des rayons cosmiques de très grande énergie. Les performances des télescopes optiques ont été considérablement améliorées, à la fois du côté des détecteurs, où la plaque photographique est désormais abandonnée au profit des caméras électroniques, et du côté du miroir principal, où apparaissent de nouvelles technologies de fabrication qui le rendent plus légers. De très grands télescopes terrestres possèdent un pouvoir de résolution aussi grand qu'un télescope spatial dans les longueurs d'onde non absorbées par l'atmosphère. La quantité et la complexité des données astrophysiques modernes donnent à l'ordinateur une place importante dans les laboratoires. Les programmes utilisés sont souvent partagés par l'ensemble de la communauté internationale. Ces données permettent d'élaborer, puis de tester, les modèles et les théories. Les observations au sol et hors atmosphère, complémentaires, apporteront peut-être une réponse aux questions sur la structure de la Galaxie, la nature des quasars, l'existence des trous noirs.

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