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avait pris et ramenés de ses campagnes victorieuses.

Publié le 06/01/2014

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avait pris et ramenés de ses campagnes victorieuses. Ils avaient reçu tout leur équipement ainsi que les consignes de combat. « Sa Majesté se mit en marche vers le nord avec son infanterie et sa charrerie, et, après un départ sans encombre le neuvième jour du deuxième mois de l'été de l'an 5, Sa Majesté passa la forteresse de Silé, fort comme Montou quand il s'avance. Tous les pays de trembler devant lui et leurs chefs d'apporter leurs tributs : tous les rebelles courbent l'échine par crainte de l'autorité de Sa Majesté ! Ses troupes marchent sur les pistes comme s'ils étaient sur les routes d'Égypte (...) » (KRI II 11,1-13,15). Les Égyptiens arrivent à proximité de Qadech : « Or le vil Hittite y était venu, après avoir réuni en fédération avec lui tous les pays jusqu'à la mer : le pays hittite était venu tout entier, et également le Naharina, celui d'Arzawa et des Dardaniens, celui de Kechkech, ceux de Masa, ceux de Pidasa, celui d'Irouna, celui de Karkisa, Lukka, Kizzuwatna, Karkémish, Ougarit, Kedy, le pays de Nougès tout entier, Mouchanet et Qadech (...). Ils couvraient monts et vallées, telle une multitude de sauterelles. Il n'avait rien épargné de l'argent de son pays et s'était dépouillé de tous ses biens pour les donner à ces pays, afin qu'ils l'accompagnent à la guerre. » (KR/ II 16,1-20,10). Fig. 119 Bataille de Qadech : mouvements des troupes. L'armée hittite, embusquée derrière Qadech, laisse passer la première division égyptienne, puis fond sur la deuxième, pendant que la troisième traverse le gué de Chabtouna : « Ils firent alors une sortie au sud de Qadech, prenant de plein fouet l'armée de Pré qui s'avançait sans se douter de rien et n'étant pas sur ses gardes. Alors, l'infanterie et la charrerie de Sa Majesté plièrent devant eux. Sa Majesté, Elle, stationnait au nord de la ville de Qadech, sur la rive orientale de l'Oronte. On vint rapporter l'événement à Sa Majesté. Sa Majesté jaillit comme Son père Montou. Elle prit Ses armes de combat, enfila Sa cotte de mailles : c'était Baal en action ! Le grand cheval qui portait Sa Majesté, c'était Victoire-dans-Thèbes de la grande écurie d'Ousirmaâtrê-l'Élu de Rê, l'Aimé d'Amon. » (KRI II 26,7-29,16). Fig. 120 L'attaque hittite et la riposte de Ramsès II. « Sa Majesté piqua des deux et fonça dans l'ost du vil Hittite, toute Seule, sans personne avec Elle ! Sa Majesté s'avança pour jeter un coup d'oeil autour d'Elle et Se vit entourée de deux mille cinq cents chars qui convergeaient vers Elle et de tous les éclaireurs du vil Hittite et des nombreux pays qui l'accompagnaient ( ... ). » (KRI II 30,1-31,15). bandonné de ses hommes, le roi se tourne vers Amon : « Je t'appelle, mon père Amon. Je suis au milieu d'une foule inconnue. Tous les pays étrangers se sont ligués contre moi, et je me retrouve seul, sans personne. Mes nombreuses troupes m'ont abandonné, et nul dans ma charrerie n'a souci de moi. J'ai beau crier vers eux, aucun d'eux n'entend mes appels. Je sais qu'Amon me sera d'un plus grand secours que des millions de fantassins, des centaines de milliers de chars, dix mille frères et enfants, unis dans un même élan (...). Voilà que j'étais en prières au fin fond des pays étrangers ; et ma voix fut entendue dans l'Héliopolis du Sud. Je m'aperçus qu'Amon répondait à mon appel : il me tendit la main, et je m'en réjouis. Il me parla par-derrière, comme s'il avait été tout près : " Courage ! Je suis avec toi : Je suis ton père et je te prête main forte. Je vaux mieux que cent mille hommes : je suis le maître de la victoire et j'aime la vaillance ! ". » (KRI II 39,13-44,5). alvanisé par la présence du dieu, le roi taille en pièces les ennemis et fustige la lâcheté de ses troupes. Fig. 121 . La victoire. Mouwatalli envoie le lendemain à Ramsès II une demande d'armistice : « Ton humble serviteur proclame hautement que tu es le fils de Rê, issu physiquement de lui et à qui il a remis tous les pays réunis. Pour ce qui est du pays d'Égypte et du pays hittite, ce sont tes serviteurs ; ils sont à tes pieds : c'est ton père, le divin Rê, qui te les a donnés. N'use pas de ton pouvoir sur nous ! Oui, ton autorité est grande et ta force pèse lourdement sur le pays hittite. Mais est-il bon que tu tues tes serviteurs, le visage terrible contre eux, sans merci ? Regarde : hier, tu as passé la journée à tuer cent mille hommes, et aujourd'hui tu es revenu et n'épargnes pas d'héritiers. Ne pousse pas trop ton avantage, roi victorieux! La paix est meilleure que la guerre. Donne-nous le souffle de vie ! » (KRI II 92,6-95,11). Ramsès II se retire après une victoire qui n'en est pas une : il a seulement sauvé son armée et, à peine a-t-il le dos tourné que Mouwatalli destitue le prince d'Amourrou Benteshina, qu'il remplace par Chapili, mettant fin à l'existence de la province d'Oupi. Il crée un véritable glacis anti-égyptien en Syrie. Pendant ce temps-là, la situation évolue entre les Hittites et l'Assyrie : Adad-Nirari Ier soumet le Hanilgalbat, c'est-à-dire le coeur du Mitanni entre le Tigre et l'Euphrate, qui était passé du côté de Mouwatalli. Mais à chacun son « second front » : Ramsès II doit faire face à l'ouest à des incursions libyennes qui le contraignent à édifier une chaîne de forteresses de Rakotis à Mersa Matrouh pour contrôler les déplacements des nomades. Lorsqu'il se tourne à nouveau vers la Syrie, en l'an 7, il doit tenir compte de nouveaux royaumes qui évoluent dans la mouvance hittite, celui de Moab et Edom-Seir, en plus des bandes de Chosou qui font de fréquentes incursions en Canaan. Pour en venir à bout, il adopte un mouvement en tenaille en séparant son armée en deux. Un corps, commandé par son fils Amonherkhépechef, chasse les Chosou à travers le Néguev jusqu'à la mer Morte, prend Edom-Seir, puis avance en Moab jusqu'à Raba Batora. Dans le même temps, Ramsès II marche sur Jérusalem et Jéricho, entre en Moab par le nord, prend Dibon et fait sa jonction avec Amonherkhépechef. Les deux armées marchent ensemble sur Hesbon et Damas à travers l'Ammon et s'emparent de Koumidi : les Égyptiens ont repris la province d'Oupi. En l'an 8-9, les Égyptiens confortent leurs positions par une nouvelle campagne syrienne. Ils franchissent les monts de Galilée et occupent Acre. De là, ils remontent vers le nord le long de la côte, s'assurant au passage de Tyr, Sidon, Byblos, Irqata et Simyra, au nord du Nahr el-Kelb. Ils poussent jusqu'à Dapour, dans laquelle sera élevée une statue de Ramsès II, et atteignent Tounip, où l'on n'avait pas vu un Égyptien depuis cent vingt ans ! Ramsès II a ainsi coupé Qadech et Amourrou du Nord, profitant des difficultés grandissantes qui font perdre du terrain aux Hittites tant en Syrie, où Benteshina reprend le pouvoir à la faveur de l'avancée égyptienne, qu'en Naharina. En effet, Salmanazar Ier est monté sur le trône d'Assyrie, et il réduit définitivement Hanilgalbat. L'empire hittite, menacé à l'extérieur, ne l'est pas moins à l'intérieur. Une crise dynastique vient en effet de s'ouvrir à la mort de Mouwatalli : un bâtard, Urhi-Teshub, prend sa succession sous le nom de Mursili III, spoliant son oncle Hattusili qu'il exile à Hapkis et laissant au roi de Karkémish le soin d'affronter les Égyptiens. Voulant reprendre Hapkis à son oncle, il se fait battre. Hattusili III récupère son trône et exile son neveu en Syrie du Nord où celui-ci tente de nouer des contacts avec la Babylonie, alors en lutte ouverte avec l'Assyrie et l'Élam. Hattusili III éloigne encore ce neveu encombrant, peut-être à Chypre, et tente à son tour un rapprochement avec la Babylonie en essayant d'obtenir la paix avec Salmanazar. C'est le tournant des relations égypto-hittites. En l'an 18 de Ramsès II, Urhi-Teshub se réfugie en Égypte. Hattusili III demande son extradition. Ramsès II met l'armée en alerte et fait une campagne en Édom et Moab pour mater la rébellion des princes locaux et rentre en Égypte par Canaan. Trois ans plus tard, il signe avec attusili III le premier traité d'État à État de l'Histoire, dont un double était conservé dans les deux capitales, ranscrit dans la langue de chacun des deux empires. Le hasard a voulu que ces versions parallèles soient onservées de part et d'autre. La version égyptienne est la copie du texte original qui avait été gravé sur une ablette d'argent. Elle est reportée sur deux stèles, l'une à Karnak, l'autre au Ramesseum (KRI II 225-232). Ce raité, qui comporte des clauses d'extradition pour les opposants politiques, fonde une paix durable, puisque out au long du règne de Ramsès II, les deux pays ne s'affronteront plus. Des relations personnelles se nouent ntre les deux familles régnantes, que l'on peut suivre à travers vingt-six lettres adressées à Hattusili III et treize son épouse Puduhepa. Les membres de chaque famille échangent correspondance et présents. Ramsès II pouse même deux princesses hittites : la première après sa deuxième fête-sed, en l'an 33 de son règne. Il art à sa rencontre en un grand cortège pacifique qui rejoint son homologue hittite à Damas, où les deux rmées fraternisent. L'événement est commémoré par une stèle dont des copies sont affichées à Abou Simbel, léphantine, Karnak, Amara-ouest et Akcha. Le prince héritier hittite, le futur Tudhaliya IV, visite l'Égypte en l'an 6, suivi peut-être par son père Hattusili III en l'an 40. Quatre ans plus tard, Ramsès II épouse une deuxième rincesse hittite, et les relations pacifiques se poursuivront sous les règnes de Tudhaliya IV et Arnuwanda III. La radition a d'ailleurs gardé le souvenir de ces échanges amicaux entre les deux pays, qui sont évoqués à 'époque ptolémaïque dans un texte apocryphe relatant l'envoi d'une statue guérisseuse du dieu Chonsou à la rincesse de Bakhtan par le roi d'Égypte (Louvre C 284). L'Exode e règne de Ramsès II est aussi une date possible pour l'Exode. Nous avons évoqué plus haut les Apirou et eur apparition dans la documentation égyptienne à l'époque de Thoutmosis III. Leur présence en Égypte est ien attestée sous Ramsès II : ils sont employés au transport des pierres pour un temple nommé dans le apyrus de Leyde 348; ils apparaissent aussi dans le Papyrus Harris I, et l'on sait que certains d'entre eux, huit ents d'après une inscription, travaillaient aux carrières de pierres du Ouadi Hammamat sous Ramsès IV. Sous amsès II, ils sont également briquetiers, et quelques Apirou sont mentionnés à proximité du harem royal de iour (Medinet el-Gourob) dans le Fayoum. Aucune révolte n'est signalée nulle part. Au contraire : la principale ommunauté connue, qui est celle des artisans du pays de Madian (aujourd'hui Eilath), est libre et commerce vec l'Égypte. Les fouilles d'Eilath ont montré l'existence d'un temple local consacré à Hathor à côté des cultes ndigènes. ucune source égyptienne ne décrit non plus l'Exode, ce qui n'a rien d'étonnant : les Egyptiens n'avaient ucune raison d'y attacher la même importance que les Hébreux. Le seul document sur lequel on se fonde pour arler d'un royaume d'Israël naissant est une stèle datant de l'an V de Mineptah, sur laquelle apparaît le nom 'Israël (KRI IV 12,7-19,11). Or on possède deux points de repère : le séjour du Peuple Élu dans le désert, qui a uré quarante ans - soit au moins une génération --, et la prise de Jéricho, qui intervient après la mort de oïse. Ce dernier événement donne 1250 comme terminus ante quem et renvoie donc au début du XIIIe iècle. 'histoire pourrait alors être reconstituée à peu près ainsi (Paris : 1976, XLIII sq., d'après H. Cazelles) : Moïse urait reçu l'éducation égyptienne dont parle la Bible (Act VII, 22), de façon à représenter sa communauté face l'administration. On pourrait même comprendre que son éducation « à la Cour » (Ex II, 10-11) ne désignerait as forcément une familiarité avec l'entourage de pharaon -- qui serait Horemheb --, mais voudrait plus implement dire qu'il a bénéficié de l'enseignement d'État destiné aux futurs fonctionnaires. Il est de retour armi les siens sous Séthi Ier : au moment où sont entrepris des fortifications dans le Delta oriental et les ravaux de la future Pi-Ramsès. Le meurtre du surveillant, la fuite au pays de Madian, le mariage de Moïse et es épisodes de la Révélation et du Buisson Ardent jusqu'au retour en Égypte nous conduisent aux premières nnées de Ramsès II. Le refus du roi de laisser les Hébreux partir en retraite dans le désert est alors ompréhensible, la zone étant, surtout entre l'an 2 et l'an 8 de son règne, particulièrement peu sûre. D'autres léments plaident pour le règne de Ramsès II : la localisation de la capitale, la mort des héritiers du roi, qui est ans une certaine mesure le reflet de la réalité historique, etc. Quoi qu'il en soit, tout le monde ou presque 'accorde aujourd'hui pour situer l'Exode au plus tard sous le règne de Mineptah qui, pour certains, serait mort n poursuivant les Hébreux (Bucaille : 1987, 147-151). Fig. 122 Itinéraire possible de l'Exode (d'après Ramsès le Grand, Paris, 1976, pl. XLIV).

« Fig. 120 L'attaquehittiteetlariposte deRamsès II.« Sa Majesté piquadesdeux etfonça dansl'ostduvilHittite, touteSeule, sanspersonne avecElle!Sa Majesté s'avança pourjeteruncoup d'œilautour d'ElleetSe vitentourée dedeux millecinqcents charsqui convergeaient versElleetde tous leséclaireurs duvilHittite etdes nombreux paysquil'accompagnaient (...

).»(K RI II30,1-31,15). Abandonné deses hommes, leroi setourne versAmon : « Je t'appelle, monpère Amon. Je suis aumilieu d'unefouleinconnue. Tous lespays étrangers sesont ligués contre moi, et jeme retrouve seul,sanspersonne. Mes nombreuses troupesm'ontabandonné, et nul dans macharrerie n'asouci demoi. J'ai beau crierverseux, aucun d'euxn'entend mesappels. Je sais qu'Amon mesera d'unplusgrand secours que desmillions defantassins, des centaines demilliers dechars, dix mille frères etenfants, unis dans unmême élan(...). Voilà quej'étais enprières aufinfond despays étrangers ; et ma voix futentendue dansl'Héliopolis duSud. Je m'aperçus qu'Amonrépondait àmon appel : il me tendit lamain, etjem'en réjouis. Il me parla par-derrière, commes'ilavait ététout près : " Courage !Je suis avec toi: Je suis tonpère etjete prête mainforte. Je vaux mieux quecent mille hommes : je suis lemaître delavictoire etj'aime lavaillance !".

» (KRI II39,13-44,5). Galvanisé parlaprésence dudieu, leroi taille enpièces lesennemis etfustige lalâcheté deses troupes.. »

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