AVERR(H)OÏSME, (AVERROÏSME, AVERRHOÏSME) substantif masculin.

AVERR(H)OÏSME, (AVERROÏSME, AVERRHOÏSME) substantif masculin. PHILOSOPHIE. Doctrine philosophique d'Averrhoès; par extension le courant d'idées qui s'est développé après lui au XIIIe, puis au xvie. siècle : Ø 1. Aegidius Colonna combattit aussi l'averrhoïsme de cette même plume qui traçait des leçons aux rois; Albertano de Brescia publia trois traités d'éthique en langue vulgaire. Il faudrait citer encore Jacques de Ravenne, Alexandre d'Alexandrie, et d'autres que leur époque célébra, et qui ont éprouvé ce qu'il y a de trompeuses promesses dans les applaudissemens des hommes. FRÉDÉRIC OZANAM, Essai sur la philosophie de Dante, 1838, page 60. Ø 2. L'identité de l'intellect chez tous les hommes, la nécessité des événements, l'éternité du monde, la destruction de l'âme avec le corps, la négation de la connaissance des choses singulières en Dieu, la négation de la providence divine dans la région sublunaire, tels sont les principaux articles, par où l'averroïsme de Siger s'oppose à la foi chrétienne, et que Gilles de Lessines recueillait en 1270 dans l'enseignement de Siger pour les soumettre à Albert le Grand. ÉMILE BRÉHIER, Histoire de la philosophie, Paris, Presses Universitaires de France, tome 1, fascicule 3, 1967, page 608. Remarque : 1re. attestation (supra exemple 1); dérivé du nom d'Averrhoès, philosophe arabe du XIIXIIe. siècle, suffixe -isme*.