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AVIDEMENT, adverbe.

Publié le 01/11/2015

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AVIDEMENT, adverbe. A.— De manière avide. 1. [Employé avec les verbes manger et boire] Voracement, gloutonnement : Ø 1. La nuit se passa. Une fièvre ardente le dévorait et il buvait avidement, à même sa cruche, une eau qui augmentait son mal. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Les Dieux ont soif, 1912, page 233. Ø 2. Berthe sortit de la cuisine, mais, songeant à ce mets qu'elle avait hâte de goûter, elle revint sur ses pas. Elle baissa la flamme du gaz, prit la cuillère et continua à la tourner dans la casserole, en ajoutant du lait. Puis elle versa la crème fumante dans une assiette, et, s'asseyant, elle se mit à manger avidement avec une gourmandise d'enfant JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 370. 2. [Avec un verbe de perception] : Ø 3. Je regardais curieusement, avidement, cet homme que j'avais entendu parler de l'amitié comme un héros de l'antiquité et que je venais de voir caressant ma maîtresse. ALFRED DE MUSSET, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, page 30. Ø 4. Je tendis avidement les deux oreilles. EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 384. Ø 5.... chaque matin, j'avais l'habitude de faire une longue promenade à pied aux Champs-Élysées. C'était au mois de mai; je marchais en respirant avidement cette bonne odeur des premières feuilles. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Rouerie, 1882, page 857. 3. Par analogie. · Baiser ou embrasser avidement : Ø 6. En proie à une sorte de délire, Raphaël tenait les mains de Pauline et les baisait si ardemment, si avidement, que son baiser semblait être une sorte de convulsion. HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 219. Ø 7. Elle s'était jetée vers lui, il l'embrassait, hâtivement, sur la joue, dans les cheveux, au hasard, avidement, en affamé, comme si depuis toujours elle avait été sienne. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 462. · Lire avidement : Ø 8. Je lus la Bible avidement, gloutonnement, mais avec méthode. Je commençai par le commencement, puis lus à la suite, mais entamant par plusieurs côtés à la fois. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 499. B.— Au figuré. De manière ardente, passionnée. Courir avidement aux honneurs (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878, Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Dictionnaire encyclopédique Quillet 1965); souhaiter avidement les honneurs (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 9. Ce spartiate [Agésilas] possédoit de grandes propriétés, et se trouvoit en même temps écrasé de dettes. Il embrassa donc avidement l'occasion de se décharger de celles-ci, mais il ne voulut plus de la réforme aussitôt qu'elle atteignit ses biens. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Essai sur les Révolutions, tome 2, 1797, page 176.

« ? 6.

En proie ? une sorte de d?lire, Rapha?l tenait les mains de Pauline et les baisait si ardemment, si avidement, que son baiser semblait ?tre une sorte de convulsion. HONOR? DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 219.

? 7.

Elle s'?tait jet?e vers lui, il l'embrassait, h?tivement, sur la joue, dans les cheveux, au hasard, avidement, en affam?, comme si depuis toujours elle avait ?t? sienne. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 462.

? Lire avidement?: ? 8.

Je lus la Bible avidement, gloutonnement, mais avec m?thode.

Je commen?ai par le commencement, puis lus ? la suite, mais entamant par plusieurs c?t?s ? la fois. ANDR? GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 499.

B.? Au figur?.

De mani?re ardente, passionn?e.

Courir avidement aux honneurs (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1798-1878, Dictionnaire universel de la langue fran?aise (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Dictionnaire encyclop?dique Quillet 1965); souhaiter avidement les honneurs (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise)?: ? 9.

Ce spartiate [Ag?silas] poss?doit de grandes propri?t?s, et se trouvoit en m?me temps ?cras? de dettes.

Il embrassa donc avidement l'occasion de se d?charger de celles-ci, mais il ne voulut plus de la r?forme aussit?t qu'elle atteignit ses biens. FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Essai sur les R?volutions, tome 2, 1797, page 176.. »

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