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béton n.

Publié le 01/05/2014

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béton n. m. et adj. (lat. bitumen «bitume»). E n. m. 1. Matériau de construction constitué d'un liant, d'agrégats inertes et éventuellement d'adjuvants mélangés à de l'eau. Il est caractérisé par sa grande résistance à la compression et sa faible résistance à la traction (qui sont environ dans le rapport de 10 à 1). V. Encycl. / Béton armé, renforcé par une armature d'acier mise en place avant le coulage. V. Encycl. / Béton vibré, compacté avant durcissement au moyen d'appareils vibrants, ce qui a pour effet d'en augmenter la densité et la dureté. Béton précontraint: V. Encycl. / Béton réfractaire, à base de ciments alumineux et d'agrégats réfractaires, pouvant supporter des températures élevées. Béton essoré, dont on a éliminé l'eau en excès. Béton cyclopéen, contenant de gros agrégats (pierres, moellons, etc.). Béton léger: appellation de différents bétons auxquels sont incorporés des agrégats légers (bois, argile expansée, verre soufflé, etc.) dans un but de renforcement de l'isolation thermique et d'allégement. Béton lourd, dont les agrégats sont constitués par des oxydes métalliques ou des métaux lourds, et qu'on utilise comme blindage contre le rayonnement nucléaire. Béton asphaltique ou bitumineux: sorte de béton dont le liant est constitué par de l'asphalte ou du bitume. Béton caverneux, dont les agrégats sont uniquement de gros cailloux. Béton maigre, à faible proportion de liant (chaux ou ciment). Béton gras, à forte proportion de liant (chaux ou ciment). Béton de pouzzolane, contenant une argile légèrement calcinée à faible densité. Béton cellulaire ou aéré: béton dans lequel on produit des bulles d'air lors de la prise, dans un but d'amélioration de l'isolation thermique et d'allègement. 2. Fig. SPORT. Jouer, faire le béton: appliquer, en football, un système ultradéfensif. E adj. invar. Fig. et fam. Très fort, excellent, sans défaut. Ce cours, il est vraiment béton. Encycl. - TECHN. Le béton, qui se différencie du ciment par la présence, en plus du sable, de graviers de différentes granulations, était déjà utilisé par les Romains, le liant étant à cette époque la chaux ou des mélanges de chaux et de pouzzolane*. Comme le ciment, le béton a l'avantage d'être malléable avant de faire sa prise, ce qui permet de le mouler selon une grande variété de formes. L'adjonction de gros agrégats permet d'obtenir un béton dont la stabilité dimensionnelle est plus grande que celle du ciment; on utilise le plus souvent comme liants des ciments artificiels qui lui confèrent une grande dureté. Quant aux agrégats, ils peuvent être extrêmement variés (V. plus haut). Les adjuvants, incorporés au béton avant sa prise, ont pour but d'en améliorer la malléabilité, la résistance à l'humidité, l'ouvrabilité, la résistance au gel, la rapidité de prise. De nos jours, le béton est le plus souvent armé. L'idée de noyer dans le béton des armatures métalliques pour pallier sa faible résistance à la traction remonte à 1849. Ces armatures, faites d'aciers à limite élastique élevée, sont disposées dans les parties les plus sollicitées à la traction (par exemple, la «fibre» inférieure d'une poutre ou d'une dalle). Il est à noter que, depuis l'Antiquité, des pièces métalliques sont associées aux ouvrages de pierre pour supporter certains efforts de traction (chaînage). Le béton précontraint, apparu à la fin du XIXe s., est une variété de béton armé dans laquelle les armatures, faites d'aciers spéciaux à haute limite élastique, sont fortement bandées (par traction) avant la mise en service, ce qui assure qu'en tout temps les parties de l'ouvrage soumises aux efforts de traction restent comprimées, même en l'absence de charge. Il en résulte deux avantages: l'absence de fissuration des parties soumises à la traction et, surtout, une grande stabilité dimensionnelle, indépendante de la charge, qui autorise la réalisation d'ouvrages à grande portée, beaucoup plus légers.

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