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Bulgarie État des Balkans, limité au N.

Publié le 03/05/2014

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Bulgarie État des Balkans, limité au N. par la Roumanie; au S. par la Turquie, la Grèce; à l'O. par la Serbie et la Macédoine; bordé à l'E. par la mer Noire. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique et humaine. Des chaînes, orientées O.-E. (Balkan, Rhodope) séparent des dépressions qui concentrent l'essentiel du peuplement: bassin de Sofia, vallée de la Maritza, sud de la plaine du Danube. Le climat continental a des nuances méditerranéennes au sud. La population compte de nombreuses minorités: Turcs (env. 10 %), Tsiganes, Juifs, Arméniens, Roumains. Économie. L'agriculture, collectivisée à environ 80 %, reste la base de l'économie. L'irrigation a permis d'accroître les cultures: blé, maïs, riz, tabac, tournesol, coton, betterave à sucre, rose (essence de rose). L'élevage bovin et caprin constitue une ressource importante. Une industrie assez diversifiée, entièrement nationalisée, s'est développée à partir des cultures et des richesses minières: cuivre, plomb, zinc, manganèse, et surtout lignite, pétrole, gaz naturel. Autour de Vargas, sur la mer Noire, le tourisme international s'est beaucoup développé. La balance commerciale est très légèrement déficitaire. L'économie dépendait encore fortement en 1991 de l'URSS, principal partenaire commercial. Histoire. La Bulgarie correspond à l'ancienne Thrace, dont Rome fit les provinces de Thrace et de Mésie, soumise aux invasions slaves dès le VIe s. Les Bulgares, peuple turco-mongol, assujettirent les Slaves au VIIIe s. et fondèrent un État, christianisé sous Boris Ier (852-889). Très étendu (de l'Adriatique à la mer Noire) après les conquêtes de Siméon le Grand (+ en 927), l'Empire bulgare ne put vaincre Byzance, qui le soumit en 972 et l'annexa en 1018. Les Asénides (Jean I, Jean II, Jean III Asen), aux XIIe-XIIIe s., reconstituèrent un puissant État, centre d'une brillante civilisation, mis à mal par les invasions mongole, puis turque. Le pays fit partie de l'Empire ottoman de 1396 à 1878 et retrouva son indépendance après la guerre russo-turque qui aboutit au traité de San Stefano (mars 1878), dont le contenu fut modifié par le congrès de Berlin (juillet 1878). La Bulgarie annexa en 1885 la province de Roumélie orientale. La suzeraineté ottomane ne fut rejetée qu'en 1908, le prince Ferdinand de SaxeCobourg se proclamant tsar des Bulgares. Les importantes conquêtes de la première guerre balkanique (1912) furent perdues dès 1913 (deuxième guerre balkanique). La Bulgarie, qui s'allia à l'Autriche-Hongrie durant la guerre de 1914-1918, perdit la Dobroudja et son débouché sur la mer Égée au traité de Neuilly (1919). Elle connut de graves crises politiques et économiques dans l'entre-deux-guerres, lorsque le roi Boris III (1918-1943) établit un régime dictatorial et se rangea au côté du Reich - qui occupa le pays en 1941 -, annexant la Dobroudja méridionale (1940) et les Macédoines serbe et grecque. Après l'entrée des troupes soviétiques en 1944, la Bulgarie s'orienta vers un régime socialiste - sous l'impulsion de Georgi Dimitrov, président du Conseil de 1946 à sa mort (1949) - se constituant en république démocratique populaire (1947). Au traité de Paris (1947), elle perdit ses conquêtes, hors la Dobroudja méridionale. La Bulgarie fit partie du Comecon (1949) et du pacte de Varsovie (1955). Todor Jivkov, chef du parti communiste bulgare depuis 1956, fut chef de l'État de 1971 à 1989. La Bulgarie communiste a été touchée elle aussi par la marée démocratique en Europe de l'Est. Après l'abolition du rôle dirigeant du parti en janvier 1990 et la restauration (formelle) des droits des Bulgares de nationalité turque, les mesures de restructuration économique ont été adoptées fin mars, qui passent par la suspension provisoire du remboursement de la dette extérieure bulgare (10 milliards de dollars). Le Parlement a résolu de remplacer, dans la Constitution, l'adjectif socialiste par démocratique tandis que le parti, qui ne se veut plus communiste, a adopté le nom de parti socialiste bulgare (PSB). Les élections de juin 1990 ont permis l'émergence d'une opposition puissante (en particulier dans les grandes villes). En juillet, le président Mladenov s'est effacé devant le chef de l'opposition, le philosophe Jelio Jelev, réélu en janvier 1992. En novembre, le Premier ministre Loukanov démissionnait à son tour. En octobre 1991, les élections législatives avaient confirmé le renversement du parti communiste, qui avait jusqu'alors le pouvoir grâce à une majorité parlementaire. V. DOSS Bulgarie.

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