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CAPE2, substantif féminin.

Publié le 08/11/2015

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CAPE2, substantif féminin.  

MARINE.  Position en travers du vent, combinée avec une voilure ou une vitesse réduite, et prise par un navire par très mauvais temps pour éviter les coups de mer. Être, mettre à la cape, prendre la cape. Nous essayerons de tenir la cape avec la grand'voile au bas ris (EUGÈNE SUE, Atar Gull,  1831, page 3 ). 

—  Spécialement. Mettre à la cape courante. Diminuer la vitesse jusqu'à une allure tout juste suffisante pour que le navire reste manoeuvrant et puisse être tenu dans le cap voulu (Confer Glossaire des termes de marine (JULIEN LE CLÈRE)). Être à la cape à sec ou mettre à la cape sèche. Être à sec de toile, n'avoir aucune voile déployée (confer courir à mâts et à cordes). Quelquefois quatre, cinq, six jours de cape sèche (VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer,  1866, page 184 ). 

·    Mettre à la cape à (avec) la misaine ou à l'artimon, etc. (Confer Voyage de La Pérouse, tome 3, 1797, page 165). 

—  De cape. Pour prendre la cape. Voiles de cape. \" Voiles réduites que l'on emploie au lieu des voiles ordinaires, lorsqu'on veut prendre la cape \" (Vocabulaire des termes de marine (GEORGES SOÉ, J. DUPONT, O. ROUSSIN) 1906). La misaine de cape (BLAISE CENDRARS, Les Confessions de Dan Yack,  1929, page 116 ). 

 

STATISTIQUES : Cape1 et 2. Fréquence absolue littéraire : 344. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 289, b) 492; XXe.  siècle : a) 303, b) 770. 

 

Forme dérivée du verbe \"caper\"

 caper

 Ce mot n'est pas défini dans le Trésor de la Langue Française.

 

 

 

CAPE1, substantif féminin.  

A.—  Vêtement de dessus, ample et sans manches, porté par les deux sexes, plus ou moins long, avec ou sans capuchon, selon l'usage de l'époque ou de la mode. 

1. Par extension, locution figuré. 

a) HISTOIRE.   [Par référence à la cape et à l'épée, symboles de la fonction ou de l'état d'une personne] 

—  Vieilli. N'avoir que la cape et l'épée. Être sans fortune (Confer Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835, page 165). \" On le dit encore d'une personne ou d'une chose qui n'a qu'un mérite apparent et superficiel. \" (Dictionnaire de l'Académie Française). (...) C'est un mérite qui n'a que la cape et l'épée (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). 

—  Un conseiller de cape et d'épée. Conseiller remplissant des fonctions civiles et militaires (Confer Victor Hugo, Ruy Blas, 1838, III, 1, page 390). 

—   [En parlant d'une oeuvre littéraire ou cinématographique]  Qui met en scène des personnages batailleurs, généreux, chevaleresques. Un roman de cape et d'épée; un héros de cape et d'épée (d'un roman de cape et d'épée) : 

Ø 1. Pour Gautier, c'est la ligne de chance ordinaire au roman d'aventure ou de cape et d'épée, la montée du Gascon vers Paris, ses amours avec la jeune fille noble, ses duels contre les spadassins et contre le traître, le Roman d'un jeune homme pauvre qui arrive triomphalement au double port de l'amour et de la fortune.

ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature,  1936, page 238. 

Ø 2.... je lisais tous les jours, dans Le Matin, le feuilleton de Michel Zévaco : cet auteur de génie, sous l'influence de Hugo, avait inventé le roman de cape et d'épée républicain. Ses héros représentaient le peuple; ils faisaient et défaisaient les empires, prédisaient dès le XIVe.  siècle la Révolution française,...

JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots,  1964, page 109. 

b) Sous cape. En tâchant de n'être pas aperçu; en cachette. Rire sous cape : 

Ø 3.... les pensionnaires de rire, non sous cape, mais sous voile; charmants petits rires étouffés qui faisaient froncer le sourcil aux mères vocales.

VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 603. 

2. Usuel. 

a) Vêtement d'homme ou de femme. Une longue cape; être enveloppé d' (dans) une cape. Hors du couvent, ils endossent la cape de laine noire à capuchon qui leur va jusqu'aux genoux (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Madame Gervaisais,  1869, page 219 ).  Par comparaison. L'imperméable jeté sur les épaules comme une cape (JEAN BRULLER, DIT VERCORS, Le Silence de la mer,  1942, page 27) : 

Ø 4. Nous traversions des forêts épaisses; il tombait une pluie si chaude et si odorante que je baissai la vitre pour la sentir sur mon visage. Des bergers nous regardaient passer, immobiles sous leurs capes de paille : on aurait dit qu'ils transportaient des huttes sur leurs dos.

SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins,  1954, page 435. 

—  Par métaphore. Jeter la cape sur : 

Ø 5. Mais cette hypocrisie qui jette la cape sur nos dissensions, notre sécheresse de coeur et d'esprit, nos mites et nos mythes, est-ce encore respectable?

HERVÉ BAZIN, Vipère au poing,  1948, page 239. 

b) Cape de bébé : 

Ø 6. Christine l'avait [l'enfant mort] somptueusement vêtu d'une de ces longues capes de bébés, en soie et dentelles, traditionnelles aux anciens baptêmes.

JOSEPH MALÈGUE, Augustin ou le Maître est là, tome 2, 1933, page 345. 

3. [Par analogie de forme]  TAUROMACHIE.  Pièce de tissu ayant la forme d'une cape à large col, en soie rose d'un côté, en percale jaune de l'autre, et dont se sert le torero pour les passes. Lancer la cape, faire des passes de cape. Travailler à la cape les bouvillons (confer Henri de Montherlant, Les Bestiaires, 1926, page 514). La veste sur l'épaule comme une cape de matador (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol,  1933, page 21 ). 

B.—  Vêtement qui couvre la tête (mantille, capuchon, etc.). Il [le garde] était (...) coiffé d'une cape de velours vert (RENÉ BAZIN, Le Blé qui lève,  1907, page 2 ). Le crayon qui la représente aux environs de la cinquantaine, coiffée de la cape béarnaise (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Génie latin,  1909, page 12) : 

Ø 7.... un homme vêtu d'un costume d'astrologue (...) Sa tête à longue barbe était serrée dans une cape écarlate surmontée de cornes brillantes.

ALPHONSE DAUDET, Pages inédides de critique dramatiques,  1897, page 175. 

C.—  Par analogie.  Ce qui enveloppe quelque chose. Spécialement.  Feuille de tabac qui enveloppe le cigare. Synonyme : robe (Confer Adolphe Wurtz, Dictionnaire de chimie pure et appliquée, tome 3, 1878, page 182). 

Forme dérivée du verbe \"caper\"

 caper

 Ce mot n'est pas défini dans le Trésor de la Langue Française.

 

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