CAPON, -ONNE, substantif.

CAPON, -ONNE, substantif.  

A.—  Vieux, inusité.  Flatteur, flagorneur. 

B.—  Vieilli, familier.  Personne lâche et peureuse : 

Ø 1. —  Tenez ferme, mes enfants! ne lâchez pas!... ah! les capons, les voilà qui filent! nous allons leur régler leur compte!

ÉMILE ZOLA, La Débâcle,  1892, page 373. 

—  Argot scolaire.  Élève qui dénonce ses camarades. 

—  Emploi adjectival : 

Ø 2. Décidément, on est aussi bête et aussi capon chez les juifs que chez les catholiques.

LÉON BLOY, Journal,  1893, page 96. 

C.—  Vieux, populaire.  Joueur rusé et filou. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 

DÉRIVÉS : Capon(n)erie, (Caponerie, Caponnerie)  substantif féminin.  Couardise et filouterie. J'encaissais avec une vertu angélique dont je n'étais pas médiocrement fier car ce n'était pas de la caponnerie bien au contraire (ALEXANDRE ARNOUX, Le Chiffre,  1926, page 100 ). 

Forme dérivée du verbe \"caponner\"

 caponner

CAPONNER, verbe.  

A.—  Emploi transitif.  Flatter, flagorner : 

Ø 1. [L'aide du bourreau :] — ... petit z-à petit je commence à jouer du radouci, je fais, comme on dit, l'âne pour avoir du son, je vous la mitonne, je vous la caponne [la marchande de vin] ...

HONORÉ DE BALZAC, Œuvres diverses, tome 1, 1850, page 575. 

B.—  Emploi transitif ou intransitif, familier.  Moucharder. Si tu as peur, si tu caponnes, je me chargerai de l'affaire (ALEXANDRE ARNOUX, Le Rossignol napolitain,  1937, page 242) : 

Ø 2. Les écoliers admettent en principe qu'ils sont naturellement en ligue contre le maître, qu'en aucun cas il ne faut dénoncer un camarade; ce serait caponner;...

HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Notes sur Paris, Vie et opinions de Monsieur Frédéric-Thomas Graindorge, 1867, page 257. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 

CAPON, -ONNE, substantif.  

A.—  Vieux, inusité.  Flatteur, flagorneur. 

B.—  Vieilli, familier.  Personne lâche et peureuse : 

Ø 1. —  Tenez ferme, mes enfants! ne lâchez pas!... ah! les capons, les voilà qui filent! nous allons leur régler leur compte!

ÉMILE ZOLA, La Débâcle,  1892, page 373. 

—  Argot scolaire.  Élève qui dénonce ses camarades. 

—  Emploi adjectival : 

Ø 2. Décidément, on est aussi bête et aussi capon chez les juifs que chez les catholiques.

LÉON BLOY, Journal,  1893, page 96. 

C.—  Vieux, populaire.  Joueur rusé et filou. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 

DÉRIVÉS : Capon(n)erie, (Caponerie, Caponnerie)  substantif féminin.  Couardise et filouterie. J'encaissais avec une vertu angélique dont je n'étais pas médiocrement fier car ce n'était pas de la caponnerie bien au contraire (ALEXANDRE ARNOUX, Le Chiffre,  1926, page 100 ). 

CAPONNIÈRE, substantif féminin.  

A.—  FORTIFICATIONS.  Chemin enterré qui, dans une enceinte fortifiée, permet le passage d'un ouvrage à l'autre : 

Ø Il établit des engins de guerre formidables, qu'il protège par les bastions, les caponnières, les saillants, les fossés garnis d'écluses pour déformer subitement l'aspect d'un siège;...

PAUL VALÉRY, Variété I,  1924, page 252. 

Remarque : On rencontre dans ce sens la forme chaponnière dans Dictionnaire de l'Académie Française 1842, DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE  (ÉMILE LITTRÉ), Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Larousse trois volumes en couleurs, Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter). 

B.—  Par analogie.  CHEMIN DE FER.  Niche aménagée dans la paroi d'un tunnel permettant aux ouvriers de s'abriter au passage d'un train (Confer Julien-Napoléon Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines, 1905, page 495). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5