Définition du terme: DARON, -ONNE, substantif.

Définition du terme: DARON, -ONNE, substantif. Argot. A.— Vieux. Patron, patronne. — Spécialement. 1. Tenancier de cabaret. [À peine étions-nous attablés au cabaret] nous étions servis. « Tu vois me dit-il, le daron sait l'ordonnance » (FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté jusqu'en 1827, tome 3, 1828-29, page 88 ). 2. Tenancier de maison close. Remarque : Noté par Dictionnaire historique des argots français (Gaston Esnault) 1966 comme usité en 1939, mentionné également par Carabelli, [Langue de la pègre] et Lacassagne, L'Argot du "milieu", 1928. 3. Daron de la raille ou de la rousse. Préfet de police (Confer François Vidocq, Les Voleurs, tome 1, 1836, page 93). B.— En particulier et usuel. Parent (père ou mère). 1. Au masculin. a) Singulier ou pluriel. Père. Retrouver sur la table, toutes les conneries de mon daron, étalées là, noir sur blanc (...) C'était encore plus triste écrit (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 285 ). Combien de voyous en cavale n'avaient pu assister à l'enterrement de leurs darons, de leurs vieilles, de leurs mômes (LANGUE VERTE ET NOIRS DESSEINS (AUGUSTE LE BRETON), Du Rififi chez les hommes, 1953, page 138 ). b) Seulement au pluriel. Père et mère, parents. Six externes qu'ont mis les bouts dès la fin d'avril, et quatre pensionnaires, leurs darons sont venus les reprendre (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936 page 305 ). 2. Au féminin. Mère. Il me parlait souvent de sa daronne, mais jamais il me la montrait (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936 page 425 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3