couille COUILLE, substantif féminin.

couille COUILLE, substantif féminin. Trivial. Testicule : Ø 1. Le cheval attendait, l'oeil stupide. Avril passa le grand soufflet à Armand : — Soufflez-y sur les couilles qu'il se tienne tranquille... petit, tiens-y la jambe... LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 61. · Par métaphore. C'est un esprit eunuque, la couille lui manque, il n'a jamais pissé que de l'eau claire (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1853, page 159 ). — Locution populaire. · Tu me fais mal aux couilles, me casse pas les couilles, j'en ai plein les couilles. Expressions signifiant l'ennui ou l'agacement. Ah! dit-il exaspéré, tu me casses les couilles (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 149 ). Remarque : En composition, un casse-couille. Quelqu'un d'embêtant Il me regarde encore... il reprend son oraison! ... — Alors! T'as bien vu? ... que je lui fais... t'as compris quand même dis casse-couille? ... maintenant, tu vas rester tranquille? (LOUIS-FERDINAND CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 669). · N'avoir pas de couilles (au cul). Manquer de virilité ou de courage : Ø 2. Nous venons d'assister à un spectacle bouleversant, nous avons vu un homme qui a été notre ami réduit à l'abjection par le parti communiste : et vous parlez de littérature! Vous n'avez donc pas de couilles? SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 466. · Avoir des couilles (au cul). Avoir du courage. J'en ai marre des mitrailleuses de tir forain, reprit Leclercq. Marre. J'ai des couilles, moi, et j'veux bien faire le taureau, mais j'veux pas faire le pigeon (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 682 ). Couille molle. Poltron Le beau-frère du fermier du sénateur Bréborde, dit couille-molle, le réac, le domestique des banques et des ventrus (ALEXANDRE ARNOUX, Zulma, l'infidèle. 1960, page 27 ). · Mes couilles! Fin de non-recevoir. · De mes couilles! C'est de la couille. Expressions signifiant qu'une chose ne vaut rien. Remarque : Dans ces locutions couille est souvent remplacé par un pronom : tu nous les casses, les avoir à zéro, etc. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3