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COULOIR1, substantif masculin.

Publié le 27/11/2015

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COULOIR1, substantif masculin. Lieu de passage. A.— CONSTRUCTION. 1. Passage qui met en communication plusieurs pièces, appartements ou immeubles, ou qui leur sert de dégagement. Après un lent et insipide piétinement sous un long couloir sombre, qui serpentait dans le palais comme le canal intestinal du vieil édifice, il parvint auprès d'une porte basse (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 350) : Ø 1. Un escalier en colimaçon, à rampe de bois graisseuse; des odeurs et des lueurs de quinquets; des portes, des paliers; tout cela étroit, un labyrinthe de couloirs, de corridors, quelque chose comme ces endroits resserrés où l'on va toujours dans les rêves. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1274. — [Par analogie de forme ou de fonction] D'étroits couloirs liquides s'ouvrent profondément sous les ramures (ANDRÉ GIDE, Voyage au Congo, 1927, page 703 ). Des couloirs d'ombre sèche (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 139) : Ø 2. Le long des sentiers creux, dans la nuit verte, nous rencontrions des femmes qui allaient à Toulven entendre la première messe du matin. Du fond de ces longs couloirs de verdure, on les voyait venir avec leurs collerettes, avec leurs hautes coiffes blanches, dont les pans retombaient symétriques sur leurs oreilles... JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 211. Ø 3.... nous nous engageons au couloir infini de la rue chinoise, tranchée obscure et mouillée dans une odeur d'intestin au milieu d'un peuple mélangé avec sa demeure comme l'abeille avec sa cire et son miel. Et longtemps nous suivons l'étroit sentier dans un tohu-bohu de foirail. PAUL CLAUDEL, Connaissance de l'Est, 1907, page 76. — Par métaphore. · [En association avec un espace abstrait] . Voir aussi abstraire, exemple 25 : Ø 4. Je touche au côté faible de du Guet et j'y appuie. Il avait trop vécu dans l'ombre, dans un couloir étroit, dans le corridor prolongé de sa doctrine, où il n'y avait lumière qu'à l'extrémité. Il n'a pas le bon sens élevé, l'étendue d'horizon, la stabilité de Bossuet... CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 5, 1859, page 412. · [En association avec le temps] Et lui se faufilait dans l'étroit couloir des minutes (PAUL MORAND, Champions du monde, 1930, page 199 ). · [En association avec une sensation] Engagée dans un couloir de douleurs (JACQUES CHARDONNE, L'Épithalame, 1921, page 382 ). — Argot. Couloir de bois. Cercueil (confer Esparbès, Vent du boulet, 1909, page 147). " Sortir par le couloir de bois. Mourir " (Charles-Louis Carabelli, [Langage populaire] ). 2. Emplois particuliers. a) [Lieux publics de rassemblement] — THÉÂTRE. Passage de dégagement autour du parterre, des galeries et des loges. La fanfare (...) placée dans le couloir des secondes galeries (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1853, page 208 ). — ARÈNE. Intervalle circulaire entre la piste et les gradins. Des gens du couloir sautèrent dans l'arène (HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 546 ). — Spécialement au pluriel. Voisinage de la salle des séances d'une assemblée, où circulent les bruits officieux. Bruits, intrigues de couloirs; les couloirs de la Chambre, du Palais de Justice. Les combinaisons de couloirs et d'antichambre (Documents d'Histoire contemporaine (par Odette Voilliard, Guy Cabourdin, François-Georges Dreyfus, Roland Marx) 1852-1959, page 59 ). b) [Moyen de transparence] Passage de dégagement permettant la circulation des voyageurs. Le couloir de la carlingue (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 516 ). Le café Gobillot (...) tout en longueur comme un couloir d'autobus (LÉON-PAUL FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, page 92 ). Parcourir les couloirs et les coursives (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 45 ). — En particulier. Passage permettant l'accès aux compartiments d'un wagon; par métonymie, les voyageurs qui l'occupent : Ø 5.... un vent glacial transperce les voyageurs du couloir. — Vous ne pourriez pas nous ouvrir ces compartiments vides? demande Juliette au contrôleur qui passe en écrasant les gens contre les parois du wagon. — Vous ne savez pas lire? C'est pour les occupants... — Je ne comprends pas le patois, répond Juliette, et le couloir s'esclaffe. ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 66. SYNTAXE : Couloir d'entrée, de la maison; couloir central, obscur, ténébreux, vitré; le couloir aboutit, débouche, dessert, mène, relie; bout, détour, entrée, extrémité, fond, ombre du couloir; dédale, enfilade de couloirs; enfiler, traverser, suivre un couloir; déboucher, disparaître, s'enfoncer, s'engorger, errer dans un couloir; donner sur un couloir. B.— Emplois techniques. 1. CINÉMA. Le couloir [est la partie de l'appareil cinématographique] , dans lequel le film se déplace de haut en bas (RAOUL MARQUIS, DIT HENRI DE GRAFFIGNY, Cours de cinématographie, 1923, page 87 ). 2. CIRCULATION. a) [Aérienne] Couloir aérien. Itinéraire fixé à la circulation des avions. b) [Fluviale] Couloir d'écluse. Canal d'écluse (Confer Vocabulaire forestier (QUÉBEC) 1946). c) [Terrestre] Espace matérialisé sur une chaussée, pour réglementer la circulation. Couloir d'autobus, de circulation. 3. GÉOGRAPHIE. Passage resserré entre deux rives, régions ou pays. Couloir rhodanien, de Dantzig : Ø 6. Entre Metz et les Vosges restaient 80 kilomètres environ de frontière ouverte. Mais ce champ d'action était lui-même divisé en deux couloirs par la région des étangs, l'un, la trouée de Delme large de 40 kilomètres, l'autre, le couloir de Sarrebourg qui en avait à peine 20. MARÉCHAL JOSEPH JOFFRE, Mémoires, tome 1, 1931, page 115. 4. GÉOLOGIE. Dépression encaissée et verticale, à flanc de montagne. Lorsqu'on voyage dans les Alpes, on reconnaît fort bien ces couloirs : ce sont de vastes pentes entièrement dégarnies d'arbres, de rocs, et au bas desquelles sont accumulés des débris séculaires que la végétation envahit et recouvre à mesure qu'en s'amoncelant ils se servent de remparts à eux-mêmes (RODOLPHE TOEPFFER, Nouvelles genevoises, 1839, page 449 ). 5. HABILLEMENT. a) Rare. Anneau dans lequel glisse un ruban ou un galon. Au centre de la cravate, à travers un petit couloir de métal (ANDRÉ GIDE, Les Caves du Vatican, 1914, page 686 ). b) Argot " Échancrure du veston " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). 6. MÉTÉOROLOGIE. Couloir de basse/haute pression. Zone atmosphérique comprise entre deux autres, de pression contraire. 7. MINES. Glissière disposée en pente pour assurer le transport du charbon ou du minerai. Le charbon (...) jeté à la pelle dans un couloir en tôle (EUGÈNE SCHNEIDER. Le Charbon, son histoire, destin, 1945, page 240 ). 8. SPORTS et JEUX. Bande longitudinale matérialisée sur une piste, un court ou un terrain de jeux. Couloir de tennis, de ski, de billard, de quilles (confer Joseph de Pesquidoux, Chez nous, 1923, page 26 ).

« galeries et des loges.

La fanfare (...) placée dans le couloir des secondes galeries (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1853, page 208 ). — ARÈNE.

Intervalle circulaire entre la piste et les gradins.

Des gens du couloir sautèrent dans l'arène (HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 546 ). — Spécialement au pluriel.

Voisinage de la salle des séances d'une assemblée, où circulent les bruits officieux. Bruits, intrigues de couloirs; les couloirs de la Chambre, du Palais de Justice.

Les combinaisons de couloirs et d'antichambre (Documents d'Histoire contemporaine (par Odette Voilliard, Guy Cabourdin, François-Georges Dreyfus, Roland Marx) 1852-1959, page 59 ). b) [Moyen de transparence] Passage de dégagement permettant la circulation des voyageurs.

Le couloir de la carlingue (ANDRÉ MALRAUX, L'Espoir, 1937, page 516 ).

Le café Gobillot (...) tout en longueur comme un couloir d'autobus (LÉON-PAUL FARGUE, Le Piéton de Paris, 1939, page 92 ).

Parcourir les couloirs et les coursives (BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 45 ). — En particulier.

Passage permettant l'accès aux compartiments d'un wagon; par métonymie, les voyageurs qui l'occupent : Ø 5....

un vent glacial transperce les voyageurs du couloir. — Vous ne pourriez pas nous ouvrir ces compartiments vides? demande Juliette au contrôleur qui passe en écrasant les gens contre les parois du wagon. — Vous ne savez pas lire? C'est pour les occupants... — Je ne comprends pas le patois, répond Juliette, et le couloir s'esclaffe. ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 66. SYNTAXE : Couloir d'entrée, de la maison; couloir central, obscur, ténébreux, vitré; le couloir aboutit, débouche, dessert, mène, relie; bout, détour, entrée, extrémité, fond, ombre du couloir; dédale, enfilade de couloirs; enfiler, traverser, suivre un couloir; déboucher, disparaître, s'enfoncer, s'engorger, errer dans un couloir; donner sur un couloir. B.— Emplois techniques. 1.

CINÉMA.

Le couloir [est la partie de l'appareil cinématographique] , dans lequel le film se déplace de haut en bas (RAOUL MARQUIS, DIT HENRI DE GRAFFIGNY, Cours de cinématographie, 1923, page 87 ). 2.

CIRCULATION. a) [Aérienne] Couloir aérien.

Itinéraire fixé à la circulation des avions. b) [Fluviale] Couloir d'écluse.

Canal d'écluse (Confer Vocabulaire forestier (QUÉBEC) 1946). c) [Terrestre] Espace matérialisé sur une chaussée, pour réglementer la circulation.

Couloir d'autobus, de circulation. 3.

GÉOGRAPHIE.

Passage resserré entre deux rives, régions ou pays.

Couloir rhodanien, de Dantzig : Ø 6.

Entre Metz et les Vosges restaient 80 kilomètres environ de frontière ouverte.

Mais ce champ d'action était lui-même divisé en deux couloirs par la région des étangs, 2. »

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