Devoir de Philosophie

COUPURE, substantif féminin.

Publié le 27/11/2015

Extrait du document

COUPURE, substantif féminin. Action de séparer, de rompre par une intervention délibérée; résultat de cette opération. A.— [Avec l'intervention d'un instrument tranchant] 1. Action de pratiquer une division dans un corps solide par un instrument tranchant; résultat de cette action. Le tapis ne montrait aucune trace de coupure (JULES VERNE. Les Cinq cents millions de la Bégum, 1879, page 233 ). a) Spécialement. Incision accidentelle faite dans la chair par quelque chose de coupant Une petite coupure, une coupure profonde; se faire une coupure. Un homme lourd, aux joues molles, sur lesquelles les coupures du rasoir saignaient longtemps (PAUL NIZAN, La Conspiration, 1938, page 110 ). — Par analogie. Sensation comparable à celle d'une coupure. Les malades à peine abrités contre les coupures de la bise (PAUL ADAM, L'Enfant d'Austerlitz, 1902, page 86 ). b) Par extension. Brèche ou excavation (naturelle ou artificielle), rompant l'uniformité d'une surface, d'un terrain. La coupure de la grande barricade (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 362) : Ø 1. Les bois descendaient dans la vallée encaissée d'un torrent. Dans cette coupure étroite, bien abritée et orientée en plein sud, le printemps était plus avancé qu'ailleurs. JEAN GIONO, Le Bonheur fou, 1957, page 138. 2. Par métonymie. Morceau qui a été coupé ou découpé dans un tout. Seigneur, prêtez-moi une coupure de votre manteau pour y abriter tous les hommes (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Citadelle, 1944, page 565 ). — Spécialement. Coupure de journal. Article ou fragment d'article découpé dans un journal. Il avait mis de côté pour moi des notes, des coupures de revues et de journaux (ROGER MARTIN DU GARD, In memoriam, 1921, page 573 ). B.— [Sans l'intervention d'un instrument tranchant] 1. [L'idée dominante est celle de séparation] a) Élément qui établit une séparation dans ce qui a une continuité dans l'espace ou dans le temps, ou bien dans ce qui constitue concrètement ou idéalement un ensemble cohérent. Pour diviser l'espace, il faut des coupures que l'on appelle surfaces (HENRI POINCARÉ, La Valeur de la science, 1905, page 74) : Ø 2. La chute de l'empire romain et le haut moyen âge introduisirent non seulement une coupure ou un hiatus, mais, en plus, une rupture totale avec le passé. PIERRE ROUSSEAU, Histoire des transports, 1961, page 65. — Argot. Réplique interrompant le fil d'un discours et destinée à faire diversion, à donner le change à un importun, à un adversaire. Faire une coupure. · Par extension. Expédient rompant avec la situation. Il n'y a rien à faire dans un pareil patelin (...) j'y ai atterri par la force des choses, mais je cherche une coupure (PAUL VIALAR, La Chasse aux hommes, Les Faux-fuyants, 1953, page 117 ). b) Partie séparée d'un tout. — " Partie d'une action ou d'une obligation portant le même numéro et pouvant s'acquérir séparément " (Larousse commercial illustré 1930). — Fraction du billet de banque type considéré comme unité. Le portefeuille où la coupure de cinquante francs, si chèrement achetée, dormait, en attendant la suite de sa destinée errante de billet de banque (FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau 1908, page 223 ). c) Partie retranchée d'un ensemble. Passage supprimé d'un ouvrage littéraire, musical, dramatique, etc. : Ø 3. Il faut (...) choisir (...) parmi les effets, les situations, abréger beaucoup, ne prendre que les reliefs (...) A ces coupures, l'action doit gagner en clarté, en rapidité; mais elle perd toujours un peu de sa logique. ALPHONSE DAUDET, Pages inédides de critique dramatiques, 1897, page 201. 2. [L'idée dominante est celle de cessation] Arrêt brutal dans le cours d'une chose. La suite de cet entretien manque à ma mémoire. La coupure est aussi brutale que si je fusse, à ce moment, devenue sourde (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, page 101 ). Cette coupure de toutes les habitudes, et, plus encore, de l'habitude de penser à Maurice (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 342 ). — Spécialement. Coupure du courant électrique, de l'eau, du gaz. Interruption momentanée de leur distribution. Boîte de coupure : Ø 4. Cette électricité doit se prêter en chemin à toute manipulation. On installe donc, sur des points déterminés du réseau, des postes dits de transformation, de coupure ou de raccordement. De transformation quand il s'agit de distribuer le courant, de coupure quand on l'interrompt, de raccordement quand on veut brancher deux lignes l'une sur l'autre. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 192. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 404. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 114, b) 547; XXe. siècle : a) 692, b) 910.

« Le portefeuille où la coupure de cinquante francs, si chèrement achetée, dormait, en attendant la suite de sa destinée errante de billet de banque (FRANCIS DE MIOMANDRE, Écrit sur de l'eau 1908, page 223 ). c) Partie retranchée d'un ensemble.

Passage supprimé d'un ouvrage littéraire, musical, dramatique, etc.

: Ø 3.

Il faut (...) choisir (...) parmi les effets, les situations, abréger beaucoup, ne prendre que les reliefs (...) A ces coupures, l'action doit gagner en clarté, en rapidité; mais elle perd toujours un peu de sa logique. ALPHONSE DAUDET, Pages inédides de critique dramatiques, 1897, page 201. 2.

[L'idée dominante est celle de cessation] Arrêt brutal dans le cours d'une chose.

La suite de cet entretien manque à ma mémoire.

La coupure est aussi brutale que si je fusse, à ce moment, devenue sourde (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Maison de Claudine, 1922, page 101 ).

Cette coupure de toutes les habitudes, et, plus encore, de l'habitude de penser à Maurice (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 342 ). — Spécialement.

Coupure du courant électrique, de l'eau, du gaz.

Interruption momentanée de leur distribution.

Boîte de coupure : Ø 4.

Cette électricité doit se prêter en chemin à toute manipulation.

On installe donc, sur des points déterminés du réseau, des postes dits de transformation, de coupure ou de raccordement.

De transformation quand il s'agit de distribuer le courant, de coupure quand on l'interrompt, de raccordement quand on veut brancher deux lignes l'une sur l'autre. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1925, page 192. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 404.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 114, b) 547; XXe. siècle : a) 692, b) 910. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles