COURTAGE, substantif masculin.

COURTAGE, substantif masculin.  

A.—  DROIT COMMERCIAL.  Profession de courtier; activité d'un courtier. Courtage maritime, courtage des marchandises. Faire le courtage des vins; se mêler du courtage (Dictionnaire de l'Académie française.  1798-1932).  Les anciens boutiquiers, ruinés, demandaient au député local de leur procurer « quelque chose à Paris », gérance d'immeubles, courtage d'assurances, loge de concierge (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent,  1899, page 224) : 

Ø 1. Elle [Florence] me lut d'une voix blanche, les quelques lignes où le jeune homme m'avertissait que la mévente des vins l'obligeait de renoncer au courtage, et qu'il allait voyager pour le compte d'un grand industriel.

FRANÇOIS MAURIAC, Préséances,  1921, page 247. 

—  Par métonymie, usuel.  Rémunération en pourcentage du courtier ou du banquier, de l'agent de change qui effectue des opérations de courtage. Droit de courtage; taux, tarifs de courtage. Deux pour cent de commission, un quart pour cent de courtage (Dictionnaire de l'Académie française.  1835-1932).  Quant aux négociations, toutes doivent se faire par l'intermédiaire des agents de change, et moyennant le courtage de un huitième de franc qui leur est alloué de temps immémorial (NICOLAS-JEAN-BAPTISTE BOYARD, La Bourse et ses spéculations mises à la portée de tout le monde,  1853, page 172) : 

Ø 2. Les opérations de Bourse me navrent : il y a des courtages, des 1 sur 800 pour cent que j'ai toujours toutes les peines du monde à ne pas oublier.

GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école,  1900, page 209. 

B.—  DROIT CIVIL.  Courtage matrimonial. Profession de ceux qui mettent en relation des personnes désirant se marier (Confer Édouard Estaunié, Empreinte, 1896, page 324). 

Remarque : Attesté dans Lexique de termes juridiques (Raymond Guillien, Jean Vincent), 1971. 

C.—  Au figuré, souvent péjoratif.  Commerce, négoce, trafic. Cette espèce de courtage de prières et de mercuriale d'oraisons (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 201 ). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2