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de la séparation.

Publié le 06/01/2014

Extrait du document

de la séparation. Je remarquai alors quelque chose et appuyai sur le bouton « pause ». -- Là. Qu'est-ce que c'est ? Je revins en arrière, arrêtai sur l'image du tueur s'efforçant d'empoigner une des jambes de Scrape. Il ortait un vêtement sombre à manches longues, mais, alors qu'il s'efforçait de venir à bout de la résistance de crape, sa manche gauche se releva et je vis quelque chose autour de son poignet, entre l'extrémité du gant et elle de la manche. Je demandai au technicien de zoomer et d'améliorer autant qu'il pouvait la qualité de l'image. Quand elle ut plus claire, je découvris un bracelet en cuir d'environ deux centimètres de largeur. Ouvragé, avec des fils d'argent et de petites pierres précieuses bleues. Ça ne vaut pas une empreinte digitale, marmonnai-je intérieurement en fixant l'écran, en me demandant ourquoi ces types avaient emmené Scrape au lieu de l'abattre sur place, et dans quel état il serait lorsque ous le retrouverions. Je fus tiré de mes réflexions quand notre contact à la police de La Mesa frappa à la porte. A travers le panneau vitré, Villaverde lui fit signe d'entrer et il nous rejoignit d'un pas vif qui nous apprit qu'il s'agissait d'une chose importante. -- Karen Walker veut vous parler, annonça-t-il. Elle est en attente. Ligne 4. Je pressai le bouton indiqué, branchai l'amplificateur. -- Karen ? Agent Reilly. -- Quelque chose m'est revenu. A propos du jeune frère de Gourou, Marty. Je sais pas pourquoi j'y ai pas pensé hier, ça pourrait vous aider à le retrouver. Elle s'efforçait manifestement d'obtenir son immunité. -- Allez-y. -- Marty avait une copine. Dani Namour. Ils étaient vraiment mordus, tous les deux. Quand il est mort, elle s'est effondrée. Au point que je me suis demandé si y avait pas autre chose et je lui ai posé la question. Elle était enceinte, le gosse était de Marty. C'est peut-être rien, mais on sait jamais. -- Tout peut nous aider, assurai-je. Où est-ce qu'on peut la trouver ? -- On s'est perdues de vue peu de temps après la fusillade. Elle a peut-être fait comme Gourou, je sais pas. Elle voulait peut-être plus nous voir, elle aussi. Je sais juste qu'elle a eu le bébé. Une fille. -- Où peut-on la trouver ? insistai-je. -- La dernière fois que j'ai eu de ses nouvelles, elle vivait à Chula Vista, elle travaillait dans une boutique hic du centre. Mais ça remonte à deux ans. -- Merci, Karen. Nous irons lui parler. J'entendis du soulagement dans sa voix quand elle ajouta : -- Je veux vraiment que vous chopiez les fumiers qui ont fait ça à Eli. Je mis fin à la communication et me tournai vers notre contact, qui se dirigeait déjà vers la porte. -- On s'en occupe tout de suite, dit-il en quittant la pièce. Je fixai le téléphone en repensant à l'info de Karen. C'était peut-être sans intérêt, mais le sang est le plus ort de tous les liens, surtout quand la tragédie frappe. Je venais d'en faire l'expérience. Manifestement, Pennebaker avait une conscience. Elle incluait peut-être sa nièce. 34 Tess se sentit mal à l'aise quand le visage de la directrice blêmit. Holly Cohen n'était pas au courant de la mort de Michelle et Tess se serait bien passée de lui apprendre la nouvelle mais elle n'avait pas eu le choix. Elle évita cependant de rentrer dans les détails, se contenta de dire u'il y avait eu un cambriolage chez Michelle, qu'un des voleurs avait tiré sur elle, la blessant mortellement. Les deux femmes se trouvaient dans le bureau de la directrice de l'école Merrimac, un établissement chic llant de la maternelle à la fin du primaire, situé au fond d'une impasse proche de San Clemente Park et de la maison de Michelle. Tess était allée auparavant sur le site Internet de l'école et avait tout de suite remarqué les appréciations élogieuses qu'elle suscitait. A l'évidence, Michelle avait sélectionné pour Alex une école réputée. Tess songea qu'elle devrait bientôt elle aussi se battre sur ce front : le choix de l'établissement, l'admission, et tout ce qu'impliquait être le parent d'un jeune enfant dans un monde de compétition délirante. Cela faisait des années que Kim, sa fille, avait quitté l'école primaire et la perspective de devoir recommencer la même course d'obstacles avait quelque chose de décourageant. En parcourant le site de l'école d'Alex, Tess s'était dit que sa vie serait désormais très différente. La page indiquait aussi que l'école organisait des colonies de vacances, ce qui signifiait qu'il y aurait quelqu'un pour la recevoir. Elle donnait la liste des enseignants, parmi lesquels ne figurait aucun « Jim ». Elle savait que ce prénom était également utilisé comme diminutif de « James », mais ne trouva pas de « James » non plus sur la liste. En fait, la plupart des membres du personnel enseignant étaient des femmes. Elle avait pris un taxi pour se rendre à l'école et avait demandé à voir la directrice. Cohen mit un moment pour se ressaisir puis demanda comment Alex réagissait, ce qu'il faisait, ce qu'il allait devenir. Elle précisa qu'elle ne le connaissait pas personnellement mais qu'elle pensait l'avoir vu avec sa mère lors de diverses réunions ou fêtes organisées à l'école. -- En quoi puis-je vous aider ? s'enquit-elle enfin. -- Alex a fait un dessin qui a piqué ma curiosité, et quand je l'ai interrogé il m'a répondu que sa mère l'avait emmené voir un nommé Jim. J'ai pensé que c'était peut-être un psychologue. Ce nom vous dit quelque chose ? Cohen plissa les lèvres, secoua la tête. -- Non, pas vraiment. Nous n'avons aucun Jim ici. Que représentait le dessin ? -- Je ne sais pas exactement. Alex et quelqu'un d'autre, une sorte de personnage menaçant. Lorsque je lui ai demandé qui c'était, il a refusé d'en parler. Il semblait avoir peur. Et ses professeurs ? Ils savent peut-être quelque chose. -- Alex était en maternelle, dit Cohen après un coup d'oeil à l'écran de son ordinateur. Classe 2. Le groupe de Mme Rademan. -- Elle ne vous a jamais signalé quoi que ce soit à son sujet ? -- Rien. Tess fronça les sourcils. -- Elle est ici ? J'aimerais la voir. -- Elle ne travaille pas cet été. -- J'ai vraiment besoin de lui parler. Je peux lui téléphoner ? Vous savez si elle est partie ? La directrice la regarda, indécise. -- Je vous en prie, insista Tess. C'est important. -- D'accord, capitula Cohen avec un sourire. J'essaie de la joindre. Elle décrocha le téléphone, jeta un nouveau coup d'oeil à son ordinateur et composa un numéro. Au bout d'un long moment, elle dit dans l'appareil : -- Carla, c'est Holly... J'ai dans mon bureau une jeune femme qui ouhaiterait vous parler au sujet d'Alex Martinez... Tess grimaça : au ton de la directrice, elle avait deviné qu'elle s'adressait à un répondeur. Elle donna son uméro de téléphone, que Cohen ajouta au message. Puis elle remercia la directrice et sortit. En regagnant le taxi qui l'attendait, elle sentit peser sur elle le soleil de midi, accablant. Elle repensa à sa conversation avec Alex, elle revit le visage de l'enfant et la peur qu'elle y avait lue, cette image la suivant comme un spectre dans la brume de chaleur. Dans le taxi, elle prit son iPhone pour prévenir Julia qu'elle était sur le chemin du retour mais elle arrêta son geste et fixa un moment l'appareil. Les coins de sa bouche se relevèrent en un petit sourire et elle pressa le 2 sur sa liste de numéros réenregistrés. Celui de Reilly. Comme toujours, il répondit presque aussitôt. -- Tout va bien ? demanda-t-il. -- Oui. Je suis à l'école d'Alex, je viens de voir la directrice. Formidable, cette petite école. Des gens harmants. Dis-moi, vous avez le portable de Michelle ? -- Oui. -- Tu peux regarder s'il y a un « Jim » dans son carnet d'adresses ou dans son agenda ? -- Pourquoi ? -- Selon Alex, Michelle l'aurait emmené voir quelqu'un de ce nom. Je ne sais pas qui c'est mais on pourrait lui dire un mot, tu ne crois pas ? Reilly demeura un moment silencieux puis : -- Le dessin, c'est ça ? Elle jura intérieurement : il la connaissait trop bien. -- Oui, reconnut-elle. Je lui ai posé des questions et il avait peur, Sean. Vraiment peur. Il ne voulait pas répondre. Tout ce que j'ai pu obtenir de lui, c'est que Michelle aussi était intriguée par le dessin et l'avait emmené voir ce « Jim » pour en discuter. Ça vaut le coup de vérifier, non ? Et si quelqu'un le menaçait ? Et si c'était lié à ce qui est arrivé à Michelle ? -- Jim... fit Reilly d'un ton pensif après un autre silence. -- Oui. -- OK, acquiesça-t-il, pas vraiment convaincu. Il faut que je te laisse. -- Je t'aime, mon grand. -- Je te rappellerai. Tess reposa son téléphone, regarda par la fenêtre et soupira en tentant d'ignorer les petits picotements d'impatience qui parcouraient son corps.

« 34 Tess sesentit malàl’aise quand levisage deladirectrice blêmit. Holly Cohen n’étaitpasaucourant delamort deMichelle etTess seserait bienpassée deluiapprendre la nouvelle maisellen’avait paseulechoix.

Elleévita cependant derentrer danslesdétails, secontenta dedire qu’il yavait euuncambriolage chezMichelle, qu’undesvoleurs avaittirésurelle, lablessant mortellement. Les deux femmes setrouvaient danslebureau deladirectrice del’école Merrimac, unétablissement chic allant delamaternelle àla fin du primaire, situéaufond d’une impasse prochedeSan Clemente Parketde la maison deMichelle.

Tessétaitallée auparavant surlesite Internet del’école etavait toutdesuite remarqué les appréciations élogieusesqu’ellesuscitait.

Al’évidence, Michelleavaitsélectionné pourAlexuneécole réputée. Tess songea qu’elledevrait bientôt elleaussi sebattre surcefront :le choix del’établissement, l’admission,et tout cequ’impliquait êtreleparent d’unjeune enfant dansunmonde decompétition délirante.Celafaisait des années queKim, safille, avait quitté l’école primaire etlaperspective dedevoir recommencer lamême course d’obstacles avaitquelque chosededécourageant.

Enparcourant lesite del’école d’Alex, Tesss’était ditque sa vie serait désormais trèsdifférente. La page indiquait aussiquel’école organisait descolonies devacances, cequi signifiait qu’ilyaurait quelqu’un pourlarecevoir.

Elledonnait laliste desenseignants, parmilesquels nefigurait aucun«Jim ».Elle savait queceprénom étaitégalement utilisécomme diminutif de«James »,mais netrouva pasde«James » non plus surlaliste.

Enfait, laplupart desmembres dupersonnel enseignant étaientdesfemmes.

Elleavait pris untaxi pour serendre àl’école etavait demandé àvoir ladirectrice. Cohen mitunmoment pourseressaisir puisdemanda commentAlexréagissait, cequ’il faisait, cequ’il allait devenir.

Elleprécisa qu’elleneleconnaissait paspersonnellement maisqu’elle pensait l’avoirvuavec sa mère lorsdediverses réunions oufêtes organisées àl’école. — En quoi puis-je vousaider ?s’enquit-elle enfin. — Alex afait undessin quiapiqué macuriosité, etquand jel’ai interrogé ilm’a répondu quesamère l’avait emmené voirunnommé Jim.J’aipensé quec’était peut-être unpsychologue.

Cenom vous ditquelque chose? Cohen plissaleslèvres, secoua latête. — Non, pasvraiment.

Nousn’avons aucunJimici.Que représentait ledessin ? — Je ne sais pasexactement.

Alexetquelqu’un d’autre,unesorte depersonnage menaçant.Lorsquejelui ai demandé quic’était, ila refusé d’enparler.

Ilsemblait avoirpeur.

Etses professeurs ?Ils savent peut-être quelque chose. — Alex étaitenmaternelle, ditCohen aprèsuncoup d’œilàl’écran deson ordinateur.

Classe2.Le groupe de Mme Rademan. — Elle nevous ajamais signalé quoiquecesoit àson sujet ? — Rien. Tess fronça lessourcils. — Elle estici?J’aimerais lavoir. — Elle netravaille pascetété. — J’ai vraiment besoindeluiparler.

Jepeux luitéléphoner ?Vous savez sielle estpartie ? La directrice laregarda, indécise. — Je vous enprie, insista Tess.C’estimportant. — D’accord, capitulaCohenavecunsourire.

J’essaie delajoindre. Elle décrocha letéléphone, jetaunnouveau coupd’œilàson ordinateur etcomposa unnuméro.

Aubout d’un longmoment, elleditdans l’appareil :— Carla, c’estHolly… J’aidans monbureau unejeune femme qui souhaiterait vousparler ausujet d’Alex Martinez… Tess grimaça :au ton deladirectrice, elleavait deviné qu’elles’adressait àun répondeur.

Elledonna son numéro detéléphone, queCohen ajoutaaumessage.

Puiselleremercia ladirectrice etsortit. En regagnant letaxi quil’attendait, ellesentit peser surelle lesoleil demidi, accablant.

Ellerepensa àsa conversation avecAlex, ellerevit levisage del’enfant etlapeur qu’elle yavait lue,cette image lasuivant comme unspectre danslabrume dechaleur. Dans letaxi, ellepritson iPhone pourprévenir Juliaqu’elle étaitsurlechemin duretour maisellearrêta son geste etfixa unmoment l’appareil. Les coins desabouche serelevèrent enun petit sourire etelle pressa le2sur saliste denuméros préenregistrés.

CeluideReilly. Comme toujours, ilrépondit presqueaussitôt. — Tout vabien ?demanda-t-il. — Oui.

Jesuis àl’école d’Alex, jeviens devoir ladirectrice.

Formidable, cettepetite école.

Desgens charmants.

Dis-moi,vousavezleportable deMichelle ? — Oui. — Tu peux regarder s’ilya un «Jim »dans soncarnet d’adresses oudans sonagenda ? — Pourquoi ? — Selon Alex,Michelle l’auraitemmené voirquelqu’un decenom.

Jene sais pasquic’est mais onpourrait. »

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