Définition: ADULTÉRATION, substantif féminin.

Définition: ADULTÉRATION, substantif féminin. I.- Action d'adultérer (sens I A); résultat de cette action : Ø 1. Aujourd'hui, cette frelaterie des produits, cette adultération criminelle a gagné le commerce intérieur et le commerce des choses les plus nécessaires à la vie. HONORÉ DE BALZAC, ?uvres diverses, tome 3, 1850, page 549. Ø 2. On dirait qu'il n'y a pas d'accommodation possible à l'agitation incessante, à la dispersion intellectuelle, à l'alcoolisme, aux excès sexuels précoces, au bruit, à la contamination de l'air, à l' adultération des aliments. ALEXIS CARREL, L'Homme cet inconnu, 1935, page 279. Remarque  : Le mot, comme le verbe adultérer, indique une altération coupable et appartient principalement à la langue du droit . II.- Au figuré. Action d'adultérer (sens I B); résultat de cette action : Ø 3.... ces adultérations sont plus sensibles encore si vous écoutez, après l'office des complies, le Salve Regina. Celui-là, on l'abrège de plus de moitié, on l'énerve, on le décolore, on l'ampute de ses neumes, on en fait un moignon de musique ignoble; si vous aviez entendu ce chant magnifique dans les Trappes, vous pleureriez de dégoût, en l'écoutant braillé à Paris, dans les églises. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 179. Ø 4.... le peuple dont les niveaux d'aspiration et d'attente sont trompés par des circonstances historiques ou par le fonctionnement perverti des institutions et l' adultération des habitudes sociales, a des ressorts de développement détendus et affaiblis. FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XX e . siècle . 1964, page 417. Remarque  : Signalé comme archaïque par Pet IT DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT); il faut ajouter que, si le mot est rare, il note spécifiquement l'idée d'une altération coupable au regard d'un système donné de valeurs et de normes.   STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 6.