Devoir de Philosophie

Définition: AFFLICTION, substantif féminin.

Publié le 07/10/2015

Extrait du document

Définition: AFFLICTION, substantif féminin. A.- Souvent au pluriel. Épreuve qui cause une profonde douleur : Ø 1. La liberté dont je suis privé a grandi dans mon imagination : elle me ressemble comme une soeur. Si le privilège d'être aimé m'a été retiré, c'est avec les couleurs d'un désir intact que ma pensée me représente la créature à qui tant d'infortune me reprend. Si une telle affliction ne m'a pas réduit au désespoir, c'est que ma voix m'est restée. JOE BOUSQUET, Traduit du silence, 1935-1936, page 80. Ø 2. Et même, lui qui s'était trouvé incapable de secourir le malheur qui l'entourait, il fut saisi d'une fièvre intrépide à la pensée de combattre les grandes afflictions ravageant le monde. GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 459. - En particulier . dans le domaine religion Épreuve douloureuse envoyée par Dieu. Les afflictions qu'il plaît à Dieu de nous envoyer. (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 3. Ô Mathilde! De quoi te plains-tu? Ne sais-tu pas ce qui t'attend? Pour des épreuves de peu de jours, des afflictions de quelques heures, des misères qui passent ne sais-tu pas ce que Dieu t'a promis? SOPHIE COTTIN, Mathilde, tome 2, 1805, page 353. Ø 4. Vous êtes ma nièce, ma chère fille, et je voudrais vous donner, plus qu'à pas une autre, une parole de soulagement. Mais il n'appartient pas à une créature de donner du soulagement dans une affliction ; c'est un office que Dieu a retenu pour soi seul. Et quel besoin de soulagement? Vous souffrez et vous avez l'amour de Dieu. Vous avez tout. HENRI DE MONTHERLANT, Port-Royal, 1954, page 1003. Remarque : Syntagme d'origine biblique le pain de l'affliction. La douleur qui est le lot d'ici-bas (génitif hébraïque). Confer dans le psaume 42, verset 4, l'expression manger le pain des larmes, au sens de " être dans l'épreuve " (confer Dictionnaire biblique (J. DHEILLY) 1964, au mot pain). B.- Douleur profonde, généralement durable, accompagnée d'un abattement de l'esprit causé par un événement malheureux : Ø 5. Mais ces traités et cette soumission à l'ennemi du royaume jetaient dans une profonde affliction beaucoup de gens, même parmi ceux qui étaient attachés au duc de Bourgogne. PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4, 1821-1824, page 306. Ø 6. Ici l'homme cache aux autres ses propres tumultes, dans le dessein de les apaiser. Il se renferme, non pour tromper, mais pour ne pas se tromper. La toge couvrait même le visage, dans les grandes afflictions. On cite le trait sublime de ce peintre ancien qui ne sut représenter la douleur d'un père que par une figure ainsi voilée. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Système des beaux-arts, 1920, pages 227-228. - En particulier, dans un contexte religieux. Douleur profonde causée par une épreuve envoyée par Dieu : Ø 7. LA FOI. - Tous les maux sont légers si tu songes qu'il les commande et qu'il a ordonné que tu les éprouves. L'ESPÉRANCE. - Mais l' affliction est suivie de la joie, la douleur aura sa récompense. ANTOINE. - L' affliction me débordait et j'étais écrasé par la douleur. LA CHARITÉ. - Tu souffrais pour toi seul; le Christ, lui, a souffert pour les autres. Que n'immolais-tu ta souffrance dans la pensée des siennes? Ton supplice t'eût paru doux à la tendre recordation du calvaire. GUSTAVE FLAUBERT, La Tentation de Saint Antoine, 1849, pages 331-332. Ø 8. Devant les tribulations, le chrétien - qui est encore dans le monde! - ressent de l'« affliction ». Il sait qu'elle est passagère (Apôtres, 21.4; 22.12), mais que pour le moment elle fait intimement partie de son existence de chrétien. VOCABULAIRE BIBLIQUE (JEAN-JACQUES VON ALLMEN . 1956, au mot persécuter. Remarque  : Syntagmes rencontrés : grande, extrême affliction, affliction mortelle ( Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1932); profonde affliction, plonger dans l'affliction, être dans l'affliction (DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT) - Par métonymie . 1. Dans un contexte religion Personne plongée dans l'affliction : Ø 9. Mon ami, tant que nous n'aurons pas pour le bien ces mêmes élancements de coeur et cette même vélocité de pieds que nous avions dans le mal, tant qu'à la première annonce d'un frère inconnu souffrant, d'une affliction à visiter, d'une misère à adoucir, nous ne courrons pas ainsi par les rues, murmurant, chemin faisant, des projets d'amour, laissant déborder des paroles de miséricorde, de manière que les passants se retournent et nous jugent insensés, nous ne serons pas des hommes selon la sublime folie de la Croix, des convertis selon le Christ de Dieu. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 2, 1834, pages 135-136. 2. ICONOLOGIE. " Femme assise, la tête penchée, le visage empreint de douleur, le front rétréci, les sourcils baissés, les yeux obscurcis, les joues affaissées. " (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845).   STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 368. Fréquence relative littéraire : XIX e. siècle : a) 996, b) 539; XXe. siècle : a) 417, b) 174.

« 2. ICONOLOGIE. " Femme assise, la tête penchée, le visage empreint de douleur, le front rétréci, les sourcils baissés, les yeux obscurcis, les joues affaissées.

" (Dictionnaire universel de la langue française (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 368. Fréquence relative littéraire : XIX e.

siècle : a) 996, b) 539; XXe.

siècle : a) 417, b) 174.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles