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Définition: AMBROISIE, substantif féminin.

Publié le 21/10/2015

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Définition: AMBROISIE, substantif féminin. A.— MYTHOLOGIE. Substance à base de miel, d'une saveur et d'un parfum délicieux, servant de nourriture aux dieux de l'Olympe, et procurant l'immortalité à ceux qui en mangent. Le nectar et l'ambroisie (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 1. Ainsi parle la vision au jeune Natchez plongé dans le sommeil. Un parfum d'ambroisie, embaumant les lieux d'alentour, répand la force dans l'âme du frère de Céluta, comme l'huile sacrée qui fait les rois, ou prépare l'âme du mourant aux béatitudes célestes. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 303. Ø 2. Dans leur immense joie il vit les dieux terribles. Ces êtres surprenants et forts, ces invisibles, Ces inconnus profonds de l'abîme, étaient là. Sur douze trônes d'or que Vulcain cisela, À la table où jamais on ne se rassasie, Ils buvaient le nectar et mangeaient l'ambroisie. Vénus était devant et Jupiter au fond. VICTOR HUGO, La Légende des siècles, tome 2, Le Satyre, 1859, page 582. — Par extension, familier. Mets rare et délicieux : Ø 3. À propos, maman m'a apporté du cochon! C'était du nectar, de l'ambroisie. HONORÉ DE BALZAC, Correspondance, 1819, page 37. Remarque : " C'est du nectar, c'est de l'ambroisie. Ces métaphores tirées de la mythologie sont un peu passées de mode. " (FÉRAUD dans JOURNET-PETIT tome 1 1966). — Au figuré, littéraire : Ø 4. Nous vivons de rayons, de soupirs, de parfums, Et nous nous abreuvons de l'immense ambroisie Qu'Homère appelle amour et Platon poésie. VICTOR HUGO, Les Quatre vents de l'esprit, 1881, page 59. Ø 5. [Le] véritable artiste... sait donner à son oeuvre l'ambroisie de lui-même. Et Xavier Privas est tout entier en elle [Surier, préface] . XAVIER PRIVAS, Chansons aux enfants du peuple, 1905, page VIII. Remarque : 1. À cause du miel liquide qui entre dans sa composition, l'ambroisie est parfois comprise comme un breuvage : Ø 6. La pauvre fille se sentait envahie par un bonheur qu'elle n'eût jamais cru possible. C'était une sensation puissante, forte, ravissante, assurément la même que celle dont les demi-dieux étaient pénétrés, quand, saisis par l'aigle céleste de l'Olympe, ils voyaient devant eux l'éternelle jeunesse leur verser l'ambroisie; le breuvage sacré, en coulant dans leurs veines, divinisait leur être. JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Les Pléiades, 1874, page 153. Remarque : 2. D'une confusion semblable procède sans doute le sens de « liqueur parfumée » : " Liqueur faite avec de l'eau-de-vie, du vin blanc dans lequel ont macéré coriandre, clous de girofle et anis vert, auxquels on a ajouté un peu de teinture de musc, de l'eau et du sucre. " (Dictionnaire de l'Académie de Gastronomie 1962). — Par métonymie. Parfum exhalé par les dieux nourris d'ambroisie : Ø 7.... ils [les hommes] plaçaient dans leurs jardins les images des Muses et des Grâces décentes et rendaient à la Déesse aux lèvres d'ambroisie, volupté des hommes et des dieux, ses antiques honneurs. ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Île des pingouins, 1908, page 173. Ø 8. Les abeilles s'abattirent autour de la face divine et distillèrent leur miel sur ces lèvres parfumées déjà d'un souffle d'ambroisie... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, tome 2, 1923, page 46. B.— BOTANIQUE. Plante du genre Ambrine, de la famille des Chénopodiacées (Chenopodium ambrosioides) se caractérisant par ses qualités aromatiques et toniques, nommée aussi ambroisier, ambroisine ou thé du Mexique : Ø 9. On donne aussi le nom d'ambroisie — ou thé du Mexique — à l'infusion des feuilles et des fleurs de l'ambroisier, sans doute à cause de ses vertus stomachiques. Dictionnaire de l'Académie Gastronomique. 1962. — Par extension. Parfum tiré de l'ambroisie : Ø 10. La parfumerie n'offre rien de nouveau... Les parfums les plus à la mode et que l'on débite chez Teissier,... sont : l'Ambroisie, le Portugal, la mousseline, le pois de senteur, et l'eau des Souverains. L'Observateur des modes. tome 1, 1818, page 24. Ø 11.... ses moindres mouvements [de Lolla] agitaient une odeur d'ambroisie féminine. ALEXANDRE ARNOUX, Écoute s'il pleut, 1923, page 173. DÉRIVÉS : Ambroisier1, verbe transitif. néologisme d'auteur. Parfumer : « Oui, ta main, en me l'offrant, / Ambroisie cet amer breuvage. (...) Non, ce n'est point à l'amour, c'est à l'amitié tendre et constante d'une femme qu'il appartient d'Ambroisier notre vie. » (LOUIS-SÉBASTIEN MERCIER, Néologie ou Vocabulaire des mots nouveaux, tome 1 1801, page 32 ). Ambroisier2, substantif masculin. botanique. Confer supra B. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 115.

« ? Au figur?, litt?raire?: ? 4.

Nous vivons de rayons, de soupirs, de parfums, Et nous nous abreuvons de l'immense ambroisie Qu'Hom?re appelle amour et Platon po?sie. VICTOR HUGO, Les Quatre vents de l'esprit, 1881, page 59.

? 5.

[Le] v?ritable artiste...

sait donner ? son oeuvre l'ambroisie de lui-m?me.

Et Xavier Privas est tout entier en elle [Surier, pr?face] . XAVIER PRIVAS, Chansons aux enfants du peuple, 1905, page VIII.

Remarque?: 1.

? cause du miel liquide qui entre dans sa composition, l'ambroisie est parfois comprise comme un breuvage?: ? 6.

La pauvre fille se sentait envahie par un bonheur qu'elle n'e?t jamais cru possible.

C'?tait une sensation puissante, forte, ravissante, assur?ment la m?me que celle dont les demi-dieux ?taient p?n?tr?s, quand, saisis par l'aigle c?leste de l'Olympe, ils voyaient devant eux l'?ternelle jeunesse leur verser l'ambroisie; le breuvage sacr?, en coulant dans leurs veines, divinisait leur ?tre. JOSEPH ARTHUR COMTE DE GOBINEAU, Les Pl?iades, 1874, page 153.

Remarque?: 2.

D'une confusion semblable proc?de sans doute le sens de ? liqueur parfum?e ??: " Liqueur faite avec de l'eau-de-vie, du vin blanc dans lequel ont mac?r? coriandre, clous de girofle et anis vert, auxquels on a ajout? un peu de teinture de musc, de l'eau et du sucre.

" (Dictionnaire de l'Acad?mie de Gastronomie 1962).

? Par m?tonymie.

Parfum exhal? par les dieux nourris d'ambroisie?: ? 7....

ils [les hommes] pla?aient dans leurs jardins les images des Muses et des Gr?ces d?centes et rendaient ? la D?esse aux l?vres d'ambroisie, volupt? des hommes et des dieux, ses antiques honneurs. ANATOLE-FRAN?OIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'?le des pingouins, 1908, page 173.

? 8.

Les abeilles s'abattirent autour de la face divine et distill?rent leur miel sur ces l?vres parfum?es d?j? d'un souffle d'ambroisie... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, tome 2, 1923, page 46.

B.? BOTANIQUE.

Plante du genre Ambrine, de la famille des Ch?nopodiac?es (Chenopodium ambrosioides). »

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