Devoir de Philosophie

Définition: AMERTUME, substantif féminin.

Publié le 21/10/2015

Extrait du document

Définition: AMERTUME, substantif féminin. A.— Au propre. [En parlant d'une boisson, d'un aliment ou d'une substance quelconque] Saveur amère : Ø 1. Il est des laits filants, d'une viscosité accusée, et des laits amers, d'une amertume de bière. JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, tome 2, 1928, page 218. Ø 2. Marie m'a appris un jeu. Il fallait, en nageant, boire à la crête des vagues, accumuler dans sa bouche toute l'écume et se mettre ensuite sur le dos pour la projeter contre le ciel. Cela faisait alors une dentelle mousseuse qui disparaissait dans l'air ou me retombait en pluie tiède sur le visage. Mais au bout de quelque temps, j'avais la bouche brûlée par l'amertume du sel. ALBERT CAMUS, L'Étranger, 1942, page 53. Remarque : Syntagmes rencontrés l'amertume de l'absinthe, de l'amande, du fiel, d'un remède, du sel, etc. — Par analogie, rare. [En parlant d'une odeur, d'un son] : Ø 3. Une (...) progression chromatique, fondée sur le rappel du sujet initial [du Finale de Prélude, Aria et Finale de Franck] conduit à sa réexposition harmonisée, (...) explosion de douleur (...) rendue plus déchirante (...) par l'amertume (...) de la tonalité de mi mineur. ALFRED CORTOT, La Musique française de piano, 1re. série, 1930, page 128. Ø 4.... le parfum des chrysanthèmes, du gros bouquet, s'exaltait avec toutes ses amertumes d'automne... JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, La Valse triste de Sibélius, 1953, page 73. — Spécialement. · " Maladie de certaines boissons alcooliques, caractérisée par le développement de ferments donnant naissance à du gaz carbonique, de l'acide lactique, du mannitol, etc. " (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CLÉMENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959). · MÉDECINE. Amertume de la bouche. Sensation éprouvée par les malades dans de nombreuses affections (confer Nysten 1814-20). B.— Au figuré. 1. Sentiment (ou caractère propre du sentiment) mêlé de découragement et de rancoeur, éprouvé à la suite d'un échec, d'une désillusion : Ø 5. En ce moment, il y a mélange dans mon âme, mélange d'amertume et de douceur, confusion de miel et de fiel, pêle-mêle étrange. MAURICE DE GUÉRIN, Journal intime, 1834, page 218. Ø 6.... l'arrivée de ces livres me frappa dans la circonstance où je me trouvais. Je les dévorai avec une amertume et une tristesse sans bornes, le coeur brisé et le sourire sur les lèvres. ALFRED DE MUSSET, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, page 67. Ø 7. Il alla au phono et choisit une pièce qui lui plaisait particulièrement. C'était Bitter Sweet, un air qui exprimait pour lui en ce moment l'amertume et la douceur de leur réunion. GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 400. Remarque : Syntagmes fréquents a) l'amertume de l'âme, du coeur, d'une déception, de la pensée, des regrets, des sentiments; b) une coupe d'amertume, un gouffre d'amertume, le pain de l'amertume. 2. Caractère mordant, agressif (du langage, du comportement d'une personne) où se reconnaît de la rancoeur, du ressentiment : Ø 8. Tout ce qu'il y avait en moi de légèreté, de vanité, de puérilité, de sécheresse, d'ironie ou d'amertume d'esprit pendant ces mauvaises années de mon adolescence disparaissait tellement que je ne me reconnaissais plus moi-même. ALPHONSE DE LAMARTINE, Raphaël, 1849, page 193. Ø 9.... si j'ai laissé échapper des paroles trop vives, qui aient la couleur du reproche ou l'accent de l'amertume... JULES VALLÈS, Le Réfractaire, 1865, page 112. Ø 10. Mélange de fatuité, d'ironie, d'amertume, qui recouvraient un esprit enthousiaste, emphatique, naïf, mais constamment déçu par la vie. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 967. Remarque : Syntagmes rencontrés l'amertume d'une critique, des propos, des réflexions, d'une reproche, des sarcasmes... STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 077. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 214, b) 3 064; XXe. siècle : a) 3 258, b) 2 488. Forme dérivée du verbe "amertumer" amertumer AMERTUMER, verbe transitif. Vieux ou néologisme. Rendre amer : Ø 1.... ce fils de ses propres oeuvres, déjà si riche quoique parti du néant, verrait à la fin sa clientèle passer à un successeur étranger. Perspective noire qui devait amertumer singulièrement les regrets de l'époux en deuil. LÉON BLOY, Histoires désobligeantes, 1894, page 197. — S'amertumer. Devenir amer : Ø 2. Un joli mot tombé de la bouche de Courteline : — Ne vous amertumez pas, Renard. JULES RENARD, Journal, 1893, page 179. Remarque : " Le verbe s'amertumer fait partie du vocabulaire « décadent » de la fin du siècle dernier. Il est mort et on ne le regrette pas. " (DICTIONNAIRE DES DIFFICULTÉS GRAMMATICALES ET LEXICOLOGIQUES (JOSEPH HANSE) 1949). — Amertumé, participe passé et adjectif Qui a de l'amertume : Ø 3. Dans le chemin toujours trempé, tant y est épais le feuillage visqueux de l'aulne amertumé, nous nous promènerons. HENRI, ALBAN FOURNIER, DIT ALAIN-FOURNIER, JACQUES RIVIÈRE, Correspondance, lettre de Alain-Fournier à Jacques Rivière, 1906, page 327. Ø 4. [À Georges Courteline] : Si je vous donnais la liste de ceux qui m'envoient leurs livres et auxquels je ne réponds pas, vous ne me prendriez pas pour un complimenteur... Et puis, ne faites donc pas le modeste, vous : c'est vexant pour moi, qui vois ma copie refusée un peu partout... Votre ami un peu « amertumé » tout de même. JULES RENARD, Correspondance, 1883-1910, page 134. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2.

« naissance ? du gaz carbonique, de l'acide lactique, du mannitol, etc.

" (Dictionnaire de la chimie et de ses applications (CL?MENT DUVAL, RAYMONDE DUVAL, ROGER DOLIQUE), 1959).

? M?DECINE.

Amertume de la bouche.

Sensation ?prouv?e par les malades dans de nombreuses affections (confer Nysten 1814-20).

B.? Au figur?.

1.

Sentiment (ou caract?re propre du sentiment) m?l? de d?couragement et de rancoeur, ?prouv? ? la suite d'un ?chec, d'une d?sillusion?: ? 5.

En ce moment, il y a m?lange dans mon ?me, m?lange d'amertume et de douceur, confusion de miel et de fiel, p?le-m?le ?trange. MAURICE DE GU?RIN, Journal intime, 1834, page 218.

? 6....

l'arriv?e de ces livres me frappa dans la circonstance o? je me trouvais.

Je les d?vorai avec une amertume et une tristesse sans bornes, le coeur bris? et le sourire sur les l?vres. ALFRED DE MUSSET, La Confession d'un enfant du si?cle, 1836, page 67.

? 7.

Il alla au phono et choisit une pi?ce qui lui plaisait particuli?rement.

C'?tait Bitter Sweet, un air qui exprimait pour lui en ce moment l'amertume et la douceur de leur r?union. GABRIELLE ROY, Bonheur d'occasion, 1945, page 400.

Remarque?: Syntagmes fr?quents a) l'amertume de l'?me, du coeur, d'une d?ception, de la pens?e, des regrets, des sentiments; b) une coupe d'amertume, un gouffre d'amertume, le pain de l'amertume.

2.

Caract?re mordant, agressif (du langage, du comportement d'une personne) o? se reconna?t de la rancoeur, du ressentiment?: ? 8.

Tout ce qu'il y avait en moi de l?g?ret?, de vanit?, de pu?rilit?, de s?cheresse, d'ironie ou d'amertume d'esprit pendant ces mauvaises ann?es de mon adolescence disparaissait tellement que je ne me reconnaissais plus moi-m?me. ALPHONSE DE LAMARTINE, Rapha?l, 1849, page 193.

? 9....

si j'ai laiss? ?chapper des paroles trop vives, qui aient la couleur du reproche ou l'accent de l'amertume.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles