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Définition: ANGOISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 22/10/2015

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Définition: ANGOISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de angoisser* II.— Adjectif. [En parlant d'un événement de la vie extérieure ou intérieure affectant la sensibilité] Qui cause de l'angoisse, une inquiétude profonde : Ø 1. Quoi! Tout le mal est venu de ce que Dreyfus ne semble pas avoir été jugé dans des conditions régulières, et l'on va délibérément aggraver l'équivoque, accroître l'incertitude des esprits, faire le doute plus aigu, plus angoissant pour tous? Comment ose-t-on jeter ainsi le trouble permanent dans l'esprit du peuple français sur sa propre justice, sur l'équité des juges, sur la sincérité des sentences publiques, support fondamental de l'ordre social tout entier? GEORGES CLEMENCEAU, L'Iniquité, 1899, page 105. Ø 2.... j'ai mal à la poitrine, et un essoufflement gênant, assez angoissant, continuel. ANDRÉ GIDE, Correspondance avec Paul Valéry, 1912, page 425. Ø 3. La nuit tombait rapidement, cette tombée de la nuit si émouvante, si angoissante sur la ligne de feu,... BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 280. Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française tome 1 1932, DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS), Pet IT DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT. — Rare. [En parlant d'un artiste, de son oeuvre, etc.] : Ø 4. MON PÈRE. — Je songe à un autre peintre, Espagnol celui-ci [Goya] (...) qu'il creuse les Horreurs de la guerre, d'un burin inéluctable et sauvage (...) les bouches des moines distendues par une sainte férocité (...) il demeure angoissant et cruel par la force de la réalité... LÉON DAUDET, Alphonse Daudet, 1898, page 252. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 167. Forme dérivée du verbe "angoisser" angoisser ANGOISSER, verbe transitif. A.— [Le sujet est un substantif désignant un état (le plus souvent affectif), une sensation, un événement, ou leur perception intellectuelle ou visuelle] Causer de l'angoisse, une inquiétude extrêmement vive à quelqu'un, à une faculté de l'âme, etc. : Ø 1. Cette pitié qui lui angoissait le coeur le faisait vivre encore avec Fanny, malgré la rupture. ALPHONSE DAUDET, Sapho, 1884, page 297. Ø 2. Quand la société traverse des circonstances qui l'attristent, l'angoissent ou l'irritent, elle exerce sur ses membres une pression pour qu'ils témoignent, par des actes significatifs, de leur tristesse, de leur angoisse, ou de leur colère. ÉMILE DURKHEIM, Les Formes élémentaires de la vie religieuse, Le Système totémique en Australie, 1912, page 389. Ø 3. Dans l'andante reparaît le génie formidable qui a saisi, angoissé notre âme dans l'Allegro [de la Ve. Symphonie] . JACQUES-GABRIEL PROD'HOMME, Les Symphonies de Beethoven, 1921, page 208. Ø 4. La lune m'angoisse. La crainte que j'en ai vient de mon enfance et d'une illustration de Jules Verne qui préfigurait celles de Max Ernst (...) Est-ce le mot docteur, la falaise, la silhouette sombre des deux personnages, toujours est-il que cette petite phrase me jetait dans les transes. Il n'en reste pas moins vrai que je ne puis voir la lune que les poètes décrivent, mais une boule, effrayante, une épave, une ruine éclairée au néon. JEAN COCTEAU, Poésie critique, 1959-60, page 239. — Absolument : Ø 5. D'ailleurs, la mort, parfois, tue d'un coup, sans souffrance, tandis que la faim vous talonne une armée pendant des jours. Elle ne terrorise ni n'anéantit. Elle angoisse, elle affole; et quand elle tient ses hommes et qu'elle en fait des loques ou des fauves, il n'y a plus d'obus qui comptent et l'ennemi n'est qu'un petit péril. RENÉ BENJAMIN, Gaspard, 1915, page 35. B.— Emploi pronominal. [Le sujet désigne une personne, son coeur, son âme...] Éprouver de l'angoisse, un tourment douloureux, une inquiétude vive. S'angoisser de quelque chose : Ø 6. La peur naît de la perception d'un danger que nous connaissons présentement ou que du moins nous pouvons identifier. Nous nous angoissons au contraire d'un danger que nous pressentons plutôt que nous ne le connaissons. Même, nous inventons des raisons de nous angoisser et nous créons des images qui nous effraient. JULES VUILLEMIN, Essai sur la signification de la mort, 1949, page 188. — Absolument : Ø 7. Il y a, pour les hommes, bien d'autres occasions [que la mort] de s'attrister ou de s'angoisser... ÉMILE DURKHEIM, Les Formes élémentaires de la vie religieuse, Le Système totémique en Australie, 1912, page 576. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 49.

« guerre, d'un burin in?luctable et sauvage (...) les bouches des moines distendues par une sainte f?rocit? (...) il demeure angoissant et cruel par la force de la r?alit?... L?ON DAUDET, Alphonse Daudet, 1898, page 252.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 167.

Forme d?riv?e du verbe "angoisser" angoisser ANGOISSER, verbe transitif.

A.? [Le sujet est un substantif d?signant un ?tat (le plus souvent affectif), une sensation, un ?v?nement, ou leur perception intellectuelle ou visuelle] Causer de l'angoisse, une inqui?tude extr?mement vive ? quelqu'un, ? une facult? de l'?me, etc.?: ? 1.

Cette piti? qui lui angoissait le coeur le faisait vivre encore avec Fanny, malgr? la rupture. ALPHONSE DAUDET, Sapho, 1884, page 297.

? 2.

Quand la soci?t? traverse des circonstances qui l'attristent, l'angoissent ou l'irritent, elle exerce sur ses membres une pression pour qu'ils t?moignent, par des actes significatifs, de leur tristesse, de leur angoisse, ou de leur col?re. ?MILE DURKHEIM, Les Formes ?l?mentaires de la vie religieuse, Le Syst?me tot?mique en Australie, 1912, page 389.

? 3.

Dans l'andante repara?t le g?nie formidable qui a saisi, angoiss? notre ?me dans l'Allegro [de la Ve.

Symphonie] . JACQUES-GABRIEL PROD'HOMME, Les Symphonies de Beethoven, 1921, page 208.

? 4.

La lune m'angoisse.

La crainte que j'en ai vient de mon enfance et d'une illustration de Jules Verne qui pr?figurait celles de Max Ernst (...) Est-ce le mot docteur, la falaise, la silhouette sombre des deux personnages, toujours est-il que cette petite phrase me jetait dans les transes.

Il n'en reste pas moins vrai que je ne puis voir la lune que les po?tes d?crivent, mais une boule, effrayante, une ?pave, une ruine ?clair?e au n?on. JEAN COCTEAU, Po?sie critique, 1959-60, page 239.. »

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