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Définition: ASSISTÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ASSISTÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de assister1 *. II.— Emploi adjectival. [En parlant d'une personne] Qui bénéficie de l'assistance publique ou judiciaire. Enfant assisté : Ø 1. Enfants trouvés ou abandonnés ou enfants moralement abandonnés. — Une fille-mère ou une femme mariée veut abandonner son enfant Si elle est instruite des us et coutumes, elle le porte rue Denfert-Rochereau à l'hospice dépositaire des Enfants Assistés... MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 9, 1911-12, page 182. Ø 2. J'ai mieux à faire qu'à créer des individus. Si Rousseau a mis ses gosses aux Enfants Assistés, c'est qu'il avait l'Émile à écrire. C'est égal, c'est un peu horrible. HENRI DE MONTHERLANT, Pitié pour les femmes, 1936, page 1118. SYNTAXE : a) Administration des enfants assistés, hospice des enfants assistés (exemple 1), livret d'enfant assistée (ZOLA, Le Rêve, 1888, page 163); absolument les enfants assistés ou les enfants-assistés (ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 360); b) Emploi féminin rare enfant assistée (confer supra) et un emploi exceptionnel adultes assistés (La Civilisation écrite, 1939, page 1614). III.— Emploi comme substantif. Personne qui bénéficie de l'assistance publique : Ø 3. Il y a lieu de considérer 4 catégories d'assistés-étrangers : 1. les étrangers dont le pays d'origine a passé avec la France un traité d'assistance réciproque. 2. les étrangers non conventionnels. 3. les réfugiés politiques bénéficiaires de la Convention de Genève. 4. les étrangers réfugiés politiques non bénéficiaires de la Convention de Genève, c'est-à-dire les néo-réfugiés. Abrégé de législation d'assistance, Poinaut. 1952, page 58. SYNTAXE : Le plus pauvre de la commune, le plus vieil assisté (BARRÈS, Mes cahiers, tome 7, 1908-09, page 138); les pâles assistés (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 305). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 925. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 295, b) 1 293; XXe. siècle : a) 1 703, b) 1 110. Forme dérivée du verbe "assister" assister ASSISTER1, verbe transitif. [Le sujet désigne une personne; le complément est direct ou indirect] A.— Emploi transitif indirect. Assister à quelque chose. 1. [Le complément indirect désigne une cérémonie, une séance, un spectacle, une conversation] Être physiquement présent à son déroulement en qualité d'auditeur, de spectateur ou d'acteur : Ø 1. Que se passait-il dans cette misérable créature qui vivait juste assez pour assister à la vie sans y prendre part? Elle voyait, elle entendait, elle raisonnait sans doute d'une façon nette et claire, et elle n'avait plus le geste... ÉMILE ZOLA, Thérèse Raquin, 1867, page 177. Ø 2. Il [Christophe] continuait de discuter avec le commandant Chabran, et parfois violemment. Céline s'en amusait. Elle assistait à leurs entretiens, travaillant en silence. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 1054. Ø 3. C'est un fait connu que le public aime la bagarre. Il l'aime d'autant plus qu'il se tient prudemment à l'écart, hors de portée et qu'il assiste au pugilat en spectateur. GILBERTE ET HENRY COSTON, L'A.B.C. du journalisme, 1952, page 133. SYNTAXE : Assister à un bal, à la distribution des prix, à un entretien, à une messe d'un bout à l'autre, à la projection d'un film, aux réunions, aux séances d'une commission, à un spectacle. Confer encore assister à l'ouverture d'un testament (G. SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 373). 2. [Le complément indirect désigne la naissance ou le développement d'un phénomène extérieur, d'un événement politique, économique, scientifique] Y être présent moralement en qualité de témoin : Ø 4. On assiste à une augmentation de salaires beaucoup plus forte pour les salariés de la catégorie la moins payée que pour les cadres supérieurs. JEAN-ALAIN LESOURD, CLAUDE GÉRARD, Histoire économique, XIXe. et XXe. siècles, tome 1, 1968, page 106. SYNTAXE : Assister à un développement surprenant du roman (Arts et littérature dans la société contemporaine, 1936, page 5208), à la naissance de l'automatisme (PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 282), à un relèvement des tarifs (ALBERT ALBITRECCIA, Ce qu'il faut connaître des grands moyens de transports, 1931, page 40). Remarque : Cette valeur du verbe se rencontre surtout au XXe. siècle, et le plus souvent avec le pronom personnel on. — Par extension et rare. [Le complément est un terme abstrait mis en relation avec une personne] Être témoin de. Assister au bonheur de quelqu'un (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, page 73 ). Ne pouvoir assister à sa naissance ni à sa mort (RAYMOND RUYER, Esquisse d'une philosophie de la structure, 1930, page 129 ). — Spécialement. DROIT. vieux. a) " Il se dit en matière criminelle, pour marquer une présence qui tient de la complicité : Il fut banni pour avoir assisté à un vol " (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonyme plus usuel : participer.", b) " Juger conjointement avec un autre juge qui préside : Un clerc qui assiste à un jugement de mort, devient irrégulier " (Dictionnaire de l'Académie Française) Assister à un jugement « signifie quelquefois faire partie du tribunal qui prononce un jugement » (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932). Remarque : Sens attesté dans les dictionnaires du Dictionnaire de l'Académie Française (1835-1932), dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE ) 1845 et DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ. B.— Emploi transitif direct. [Le sujet et l'objet désignent une personne] Assister quelqu'un (dans quelque chose, en quelque chose). L'aider dans ses fonctions, sa tâche, en se tenant auprès de lui : Ø 5. Les candidats favorables au Gouvernement étaient désignés comme candidats « officiels » et les fonctionnaires locaux, dont la situation dépendait de leur loyauté envers le Gouvernement, les assistaient et contrecarraient leurs adversaires à tous moments. DAVID-WILLIAM-SHUCKBURGH LIDDERDALE, Le Parlement français, 1954, page 27. SYNTAXE : Assister quelqu'un dans une tâche laborieuse (SANDEAU, Sacs et parchemins, 1851, page 44). Cet emploi est fréquents à la forme passive : le président est assisté de ministres (G. VEDEL, Manuel élémentaire de droit constitutionnel, 1949, page 80), le ministre est assisté de deux secrétaires d'État (G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'administration de la France, 1967, page 95). — Spécialement. 1. DROIT. [Le plus souvent en parlant d'un mineur] Assister quelqu'un en justice. " Assister une personne c'est être présent à ses côtés au moment où elle agit, pour la guider, pour surveiller ses intérêts " (Planiol, Traité de Droit Civil, 12e. édition, n° 2010, dans le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (Paul Robert)) · HISTOIRE ROMAINE. Client qui assiste son patron en justice (confer Jules Michelet, Histoire romaine, tome 1, 1831, page 125 ). 2. LITURGIE. Servir le célébrant à l'autel en qualité de diacre ou de sous-diacre lors d'une messe solennelle : Ø 6. Le prêtre qui accomplit le sacrifice, y met une onction passionnée. Plusieurs desservants l'entourent, l'assistent, s'unissent à lui vivement, du geste et du coeur. JULES MICHELET, Sur les chemins de l'Europe, 1874, page 80. Ø 7. Le père Emonot fut promu maître des cérémonies, Dom Paton et un autre moine assistèrent comme diacre et sous-diacre l'abbé... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 2, 1903, page 230. 3. Assister quelqu'un (de quelque chose, ou absolument). Aider quelqu'un en le servant, secourir. Assister un malade, un prisonnier : Ø 8. Les pauvres femmes en couche étaient surtout l'objet de sa compassion; toutes les fois qu'elle [sainte Élisabeth] le pouvait elle allait se mettre à côté de leurs misérables lits, les assistait et les encourageait. CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 55. Ø 9. « (...) laissez-moi vous assister et vous soigner ». Elle [soeur Hélène] avait la fièvre, disait-elle, mais ses mains étaient glacées, et elle était agitée d'un tremblement nerveux. AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 3, 1855, page 221. Ø 10. Il [Césaire] savait fort bien que les prêtres rendaient des services, de grands services aux plus pauvres, aux malades, aux mourants, assistaient, consolaient, conseillaient, soutenaient, mais tout cela moyennant finances... GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Père Amable, 1886, page 216. Ø 11.... vous, ses voisins, du même métier de paysan, de sa trace, selon votre expression, venus pour l'assister et le servir une dernière fois; lui [Janouét] , enfin, couché sur son lit de jeunes tiges, comme un lit de drapeaux : quelle sérénité! quelle grandeur! JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, 1932, page 69. SYNTAXE : Assister des mendiants, les pauvres. Confer encore assister quelqu'un de ses conseils, assister de son amitié dans une circonstance douloureuse (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 95). Remarque : La construction est vieillie quand le complément indirect est un terme concret assister ses amis de sa bourse (Dictionnaire de l'Académie Française 1798). · Locutions proverbiales vieillies. Dieu m'assiste! Dieu vous assiste (JULES VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, 1868, page 91 ). " Façon de parler familière, dont on se sert quand une personne éternue. On s'en sert aussi presque toujours, lorsqu'on veut marquer à un pauvre qu'on n'a rien à lui donner " (Dictionnaire de l'Académie Française). · Proverbe. " Dieu assiste trois personnes : les enfants, les fous, les ivrognes. " " Dieu veille sur ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes " (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). La tournure ancienne était " Dieu assiste à trois personnes... " (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842). · Spécialement. [Souvent en parlant d'un prêtre] Assister un malade, un condamné à mort. L'aider à mourir : Ø 12. L'agonie n'est pas la fin, mais la lutte pour la fin, vers la fin; à cette lutte nous participons, aidant le moribond à lutter (comme dit Heidegger, nous n'assistons pas à la mort, nous assistons le mort)... PAUL RICOEUR, Philosophie de la volonté, 1949, page 432. SYNTAXE : Demander un ministre de cette religion [protestante] pour l'assister dans ses derniers momens (CONSTANT, Wallstein, 1809, page 200), obtenir un prêtre de sa religion pour l'assister dans ses derniers moments (Mme. DE STAËL, De l'Allemagne, tome 2, 1810, page 333). · Assister un prisonnier (ou une personne hospitalisée). " Pourvoir [un détenu] d'aliments, de vêtements, d'argent " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT) 1966), expression passée dans le domaine de l'argot Synonyme : porter le panier : Ø 13. J'assiste ma femme (...) qui tire six marquets de ballon. (...) je viens en aide à ma maîtresse (...) qui fait six mois de prison. DOCTEUR JEAN LACASSAGNE, L'Argot du "milieu", 1928, page 9. Remarque : 1. La langue du cinéma emploie la locution brachylogique assister un film, au sens de « y collaborer en tant qu'assistant, participer à sa réalisation » : Ø 14. La Roue, que filma, voici plus de deux ans, Abel Gance, et qu'assista Blaise Cendrars. ANDRÉ HARLAIRE, Mais non, 1925, page 157 (Giraud 1956 ). Remarque : 2. [Le sujet désigne un inanimé] Rare et littéraire : Ø 15. L'idée habite la prose; mais assiste, surveille, guide la poésie. PAUL VALÉRY, Tel quel II, 1943, page 162. Remarque : 3. Emploi pronominal rare, s'assister " s'aider soi-même " (sens signalé dans Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) et Nouveau Larousse illustré) : Ø 16. Cette sorte de foi que j'avais en ma prédestination poétique me faisait accueillir tout, voir tout venir à ma rencontre et le croire providentiellement envoyé, désigné par un choix exquis, afin de m'assister, de m'obtenir; de me parfaire. ANDRÉ GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, page 531.

« n?o-r?fugi?s. Abr?g? de l?gislation d'assistance, Poinaut.

1952, page 58.

SYNTAXE?: Le plus pauvre de la commune, le plus vieil assist? (BARR?S, Mes cahiers, tome 7, 1908-09, page 138); les p?les assist?s (C?LINE, Mort ? cr?dit, 1936, page 305).

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 925.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 1 295, b) 1 293; XXe.

si?cle?: a) 1 703, b) 1 110.

Forme d?riv?e du verbe "assister" assister ASSISTER1, verbe transitif.

[Le sujet d?signe une personne; le compl?ment est direct ou indirect] A.? Emploi transitif indirect.

Assister ? quelque chose.

1.

[Le compl?ment indirect d?signe une c?r?monie, une s?ance, un spectacle, une conversation] ?tre physiquement pr?sent ? son d?roulement en qualit? d'auditeur, de spectateur ou d'acteur?: ? 1.

Que se passait-il dans cette mis?rable cr?ature qui vivait juste assez pour assister ? la vie sans y prendre part? Elle voyait, elle entendait, elle raisonnait sans doute d'une fa?on nette et claire, et elle n'avait plus le geste... ?MILE ZOLA, Th?r?se Raquin, 1867, page 177.

? 2.

Il [Christophe] continuait de discuter avec le commandant Chabran, et parfois violemment.

C?line s'en amusait.

Elle assistait ? leurs entretiens, travaillant en silence. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 1054.

? 3.

C'est un fait connu que le public aime la bagarre.

Il l'aime d'autant plus qu'il se tient prudemment ? l'?cart, hors de port?e et qu'il assiste au pugilat en spectateur. GILBERTE ET HENRY COSTON, L'A.B.C.

du journalisme, 1952, page 133.

SYNTAXE?: Assister ? un bal, ? la distribution des prix, ? un entretien, ? une messe d'un bout ? l'autre, ? la projection d'un film, aux r?unions, aux s?ances d'une commission, ? un spectacle.

Confer encore assister ?. »

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