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Définition: ASSOUPI, -IE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ASSOUPI, -IE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de assoupir* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'une personne, d'un collectif ou d'une partie du corps] À moitié endormi. À demi assoupi, profondément assoupi, sembler assoupi : Ø 1.... — flairant son arrivée, deux grands lévriers blancs, couchés sur le tapis, hument l'air autour d'eux, lèvent leur longue tête, poussent entre leurs dents une plainte inquiète, et puis retombent assoupis. THÉOPHILE GAUTIER, Albertus ou l'Âme et le péché, 1833, page 166. — LITTÉRATURE. [En parlant d'un animé concret, personnifié] : Ø 2. À cette heure matinale, la chambre défaite, assoupie encore et pleine du désordre de la nuit, avait une intimité souriante. ÉMILE ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 991. B.— Par extension. [En parlant d'un bruit, d'une couleur, d'un élément de la nature, etc.] Rendu, devenu plus faible, moins vif; atténué : Ø 3. Oui, et ce bruit d'eau lointaine, tantôt puissant et tantôt assoupi : le souffle de la forêt... GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 159. C.— Au figuré. 1. [En parlant d'un inanimé abstrait] Affaibli, atténué. Réveiller des passions assoupies. Une affaire assoupie. Affaire difficile réglée au mieux et dont on ne parle plus. 2. [En parlant d'une personne ou d'un collectif] Qui est inactif, sans énergie, endormi au point de vue moral, intellectuel : Ø 4. Ce n'est pas à des classes nonchalantes et assoupies, c'est à des classes agissantes, prévoyantes, hardies que le prolétariat doit arracher leur privilège. JEAN JAURÈS, Études socialistes, 1901, page 88. III.— Emploi comme substantif. Personne qui est plongée dans un demi-sommeil. Les assoupis se réveillent. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 549. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 772, b) 968; XXe. siècle : a) 1 003, b) 553. Forme dérivée du verbe "assoupir" assoupir ASSOUPIR, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— [L'objet désigne une personne ou une partie du corps] Endormir à moitié, amener à un sommeil léger : Ø 1. Je regardais en liberté et en paix ces murs qui l'avaient enfermée, (...), cette fontaine qui bouillonnait sous le cloître et dont le murmure l'avait éveillée ou assoupie trois ans! ALPHONSE DE LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, page 179. — LITTÉRATURE. [L'objet est personnifié] : Ø 2. Pour les paysans, tout ce qui touche à la terre qui les nourrit, et aussi aux saisons qui tour à tour assoupissent et réveillent la terre, est si important qu'on peut en parler même à côté de la mort sans profanation. LOUIS HÉMON, Maria Chapdelaine, 1916, page 231. B.— Par extension. [L'objet désigne un bruit, une lumière, un élément éclatant de la nature, etc.] Rendre plus faible, moins violent; atténuer : Ø 3. Le brouillard fait le silence sur l'océan; il assoupit la vague et étouffe le vent. VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 203. C.— Au figuré. 1. [L'objet désigne un inanimé abstrait] Affaiblir, atténuer. Assoupir une douleur, un mal; une affaire, un malaise. Synonyme expressif de endormir : Ø 4. Ils /sir Ralph et madame Delmare/ s'étaient enfuis d'abord, disait-on, pour assoupir l'affaire... AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Indiana, 1832, page 325. Ø 5. C'est de là qu'est venu dans notre vie économique un malaise que les préoccupations actuelles ont assoupi, mais qui n'est pas du tout dissipé. JOSEPH WILBOIS, Comment fonctionne une entreprise, 1941, page 55. 2. [L'objet désigne une personne ou un collectif] Rendre calme et même inactif, sans énergie : Ø 6. Mécène semblait fait exprès pour calmer et assoupir l'Italie après tant d'agitations. JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 307. II.— Emploi pronominal. A.— [Le sujet désigne un animé, un collectif, une partie ou un mouvement du corps] S'endormir à moitié, se laisser aller doucement au sommeil, à la somnolence : Ø 7. Les tiraillements nerveux de son estomac s'étaient assoupis; les ardeurs de sa soif s'étaient calmées;... ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 169. Ø 8. Le jour naissait, lorsque Jacques parvint à s'assoupir, et d'une somnolence si légère, que le débat continuait confusément en lui, abominable. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 205. — LITTÉRATURE. [Le sujet est personnifié] : Ø 9.... cependant les sentiers s'emplissaient d'ombre et la campagne s'assoupissait déjà dans ce beau silence des nuits d'été. GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 326. B.— Par extension. [Le sujet désigne un bruit, un élément vif de la nature, etc.] Devenir moins violent, moins fort : Ø 10. Si le feu s'assoupit ou que le feu s'emporte, son caprice est désastre, la partie est perdue [arts du feu] . PAUL VALÉRY, Pièces sur l'art, 1931, page 9. C.— Au figuré. 1. [Le sujet désigne un inanimé abstrait] S'affaiblir, diminuer : Ø 11. La guerre s'est assoupie; il n'est pas excessif même de dire qu'elle semblait dormir tout à fait. JULIEN GRACQ, Le Rivage des Syrtes, 1951, page 248. 2. [Le sujet désigne une personne] Devenir inactif, sans énergie comme par somnolence; s'engourdir au point de vue moral, intellectuel : Ø 12. Antoine Arnault ne pensa pas qu'il pût continuer à vivre oisivement, à s'assoupir ainsi qu'il le faisait, entre les tendres cheveux et les mousselines nuancées de son amie. ANNA DE NOAILLES, La Domination, 1905, page 54. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 391. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 543, b) 595; XXe. siècle : a) 692, b) 463.

« ? 4.

Ce n'est pas ? des classes nonchalantes et assoupies, c'est ? des classes agissantes, pr?voyantes, hardies que le prol?tariat doit arracher leur privil?ge. JEAN JAUR?S, ?tudes socialistes, 1901, page 88.

III.? Emploi comme substantif.

Personne qui est plong?e dans un demi-sommeil.

Les assoupis se r?veillent. STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 549.

Fr?quence relative litt?raire?: XIXe.

si?cle?: a) 772, b) 968; XXe.

si?cle?: a) 1 003, b) 553.

Forme d?riv?e du verbe "assoupir" assoupir ASSOUPIR, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

A.? [L'objet d?signe une personne ou une partie du corps] Endormir ? moiti?, amener ? un sommeil l?ger?: ? 1.

Je regardais en libert? et en paix ces murs qui l'avaient enferm?e, (...), cette fontaine qui bouillonnait sous le clo?tre et dont le murmure l'avait ?veill?e ou assoupie trois ans! ALPHONSE DE LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, page 179.

? LITT?RATURE.

[L'objet est personnifi?] : ? 2.

Pour les paysans, tout ce qui touche ? la terre qui les nourrit, et aussi aux saisons qui tour ? tour assoupissent et r?veillent la terre, est si important qu'on peut en parler m?me ? c?t? de la mort sans profanation. LOUIS H?MON, Maria Chapdelaine, 1916, page 231.

B.? Par extension.

[L'objet d?signe un bruit, une lumi?re, un ?l?ment ?clatant de la nature, etc.] Rendre plus faible, moins violent; att?nuer?: ? 3.

Le brouillard fait le silence sur l'oc?an; il assoupit la vague et ?touffe le vent.. »

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