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Définition: ASSOURDISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ASSOURDISSANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de assourdir* II.— Emploi adjectival. [Généralement en parlant d'un bruit de grande intensité] Qui assourdit, empêche de percevoir d'autres bruits. Un vacarme assourdissant : Ø 1. Le coup sonna comme une détonation de fusil, et voilà qu'à ce bruit d'explosion répondit, du haut en bas de ma demeure, un formidable tumulte. Ce fut si subit, si terrible, si assourdissant que je reculai de quelques pas, et que, bien que le sentant toujours inutile, je tirai de sa gaine mon revolver. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Qui sait? 1890, page 1190. Ø 2.... les moindres incidents du voyage soulevaient des huées, des cris et des rires assourdissants :... ÉMILE ZOLA, La Débâcle, 1892, page 45. Ø 3. En effet, tout d'un coup, derrière notre dos, éclate le fracas net, strident, assourdissant du 75. Ça crépite sans arrêt. HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 231. SYNTAXE : Bruit assourdissant; tapage assourdissant de scies, de marteaux et de cognées (HUGO, Le Rhin, 1842, page 67). — Par analogie. [En parlant d'un inanimé abstrait désignant l'état physique d'une personne, une conversation, etc.] Qui fatigue, assomme : Ø 4. Le dîner, comme tous ceux où le nombre des convives excède celui des muses, où l'on est par conséquent exposé à se trouver à table entre deux personnes que l'on rencontre pour la première fois, où la conversation ne peut-être générale sans être assourdissante ou incommode; le dîner, dis-je, fut triste et ennuyeux. VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, tome 1, 1811, page 132. Ø 5. Je suis heureux d'apprendre que tu reviens à la poésie et même que tu travailles, au sortir de l'atelier, malgré l'assourdissante fatigue. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, page 65. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 199. Forme dérivée du verbe "assourdir" assourdir ASSOURDIR, verbe transitif. I.— Emploi transitif. A.— Assourdir quelqu'un. [Le sujet désigne une source sonore] Causer une surdité passagère : Ø 1. Pécopin sentit le rivage de la mer trembler sous lui et que quelque chose de terrible l'enveloppait; une fumée noire l'aveugla, un bruit effroyable l'assourdit; il lui sembla qu'il était tombé et qu'il roulait rapidement en rasant le sol, comme s'il était une feuille morte chassée par le vent. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 200. Ø 2. Autour de lui, Paris, grouillant et tumultueux, l'assourdissait, l'assommait de son fracas, l'étourdissait d'un incessant, rapide, vertigineux défilé de trams, d'autos, de taxis, d'autobus et de voitures. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 441. — Par hyperbole ou par métaphore, péjoratif. Empêcher d'entendre autre chose; fatiguer par un bruit excessif : Ø 3. Un temps comme il n'y en a jamais eu pour la littérature d'art. On est étouffé entre le bruit extérieur, le tapage et la menace de l'Europe, et entre le boniment à grand orchestre d'un petit journalisme, qui assourdit et hébète la France. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1866, page 279. Ø 4. C'est assez médiocre et assez triste ce soir. Mme. de Galbois assourdit tout le dîner d'une histoire de voleurs à dormir debout. Vraiment, l'on permet à la bécasserie de la chère femme de prendre trop de place! EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1874, page 1002. SYNTAXE : Assourdir quelqu'un de son bavardage; assourdir quelqu'un de son intarissable caquet (FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 148). B.— Assourdir quelque chose. 1. [L'objet désigne un bruit] L'atténuer : Ø 5. Les ronflements se rapprochent. Il devine toute une escadrille. L'air parfois assourdit, parfois fait vibrer ce ronron lourd, saccadé, haletant On sent qu'ils peinent, qu'ils sont gonflés de choses meurtrières. HENRI DE MONTHERLANT, Le Songe, 1922, page 167. SYNTAXE : Assourdir ces clameurs; un tapis... qui assourdit le bruit de sa chute (PONSON DU TERRAIL, Rocambole, Les Exploits de Rocambole, tome 4, 1859, page 249). 2. [L'objet désigne un lieu, une chose quelconque] En atténuer la résonance : Ø 6. Une très légère gaze embue, assourdit l'atmosphère,... JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux, 1945, page 72. SYNTAXE : Les tentures de velours bleu assourdissaient la chambre (ZOLA, Une Page d'amour, 1878, page 1024). — Spécialement. a) MARINE. Assourdir (les avirons). " Envelopper les avirons de linge au pontage du plat-bord, pour qu'on ne les entende pas quand on nage " (Petit dictionnaire de marine (ROBERT GRUSS) 1952). b) TECHNOLOGIE. " Remplir une cloison ou doubler une paroi existante pour éviter la propagation du son " (Dictionnaire technique du bâtiment et des travaux publics (MAURICE BARBIER, ROGER CADIERGUES) 1963). 3. [L'objet désigne une couleur] En atténuer l'éclat : Ø 7. Il soulevait, du bout de l'ongle, le duvet neigeux et doux qui se gonflait à la gorge de l'oiseau, qui lui ouatait le ventre et les cuisses. Il caressait le dos et les ailes étendues, leurs plumes d'un blond doré, ardent, qu'assourdissait un ruissellement de perles grises. MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 123. SYNTAXE : Assourdir les chauds reflets de sa chevelure dorée (CHAMPFLEURY, Les Souffrances du professeur Delteil, 1853, page 61). — Spécialement. BEAUX-ARTS. a) " En termes de peinture, diminuer la lumière et les détails dans les demi-teintes. Assourdir les reflets, dans la gravure, c'est les rendre moins sensibles " (Dictionnaire général des lettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques (THÉODORE BACHELET, CHARLES DEZOBRY) 1882). Assourdir les tailles, les traits (Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842). b) " Rendre une teinte moins éclatante avec des bleus, verts ou violets, sans assombrir " (Dictionnaire technique du bâtiment et des travaux publics (MAURICE BARBIER, ROGER CADIERGUES) 1963). II.— Emploi pronominal, rare. A.— Avec valeur passive. Devenir plus sourd, indistinct. Sa voix s'assourdissait (ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 461 ). — Spécialement. 1. [En parlant de l'ouïe] " Devenir dure et insensible... Si un corps s'est introduit ou s'est formé dans la trompe d'Eustache, l'ouïe s'assourdit " (Nouveau Larousse illustré). 2. PHONÉTIQUE. [En parlant d'une consonne sonore] a) Vieilli. Devenir moins sonore. Les syllabes médianes s'assourdissent (Nouveau Larousse illustré). b) Usuel. Prendre la qualité de consonne sourde. La consonne sonore b s'assourdit par assimilation à une consonne sourde de la syllabe suivante (par exemple obtenir, prononciation optenir). B.— Avec valeur réfléchie. Se rendre sourd. Nouer ses cheveux sur ses oreilles pour s'assourdir (VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 383 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 145.

« VICTOR-JOSEPH ?TIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chauss?e d'Antin, tome 1, 1811, page 132.

? 5.

Je suis heureux d'apprendre que tu reviens ? la po?sie et m?me que tu travailles, au sortir de l'atelier, malgr? l'assourdissante fatigue. GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Ma?tres, 1937, page 65.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 199.

Forme d?riv?e du verbe "assourdir" assourdir ASSOURDIR, verbe transitif.

I.? Emploi transitif.

A.? Assourdir quelqu'un.

[Le sujet d?signe une source sonore] Causer une surdit? passag?re?: ? 1.

P?copin sentit le rivage de la mer trembler sous lui et que quelque chose de terrible l'enveloppait; une fum?e noire l'aveugla, un bruit effroyable l'assourdit; il lui sembla qu'il ?tait tomb? et qu'il roulait rapidement en rasant le sol, comme s'il ?tait une feuille morte chass?e par le vent. VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 200.

? 2.

Autour de lui, Paris, grouillant et tumultueux, l'assourdissait, l'assommait de son fracas, l'?tourdissait d'un incessant, rapide, vertigineux d?fil? de trams, d'autos, de taxis, d'autobus et de voitures. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 441.

? Par hyperbole ou par m?taphore, p?joratif.

Emp?cher d'entendre autre chose; fatiguer par un bruit excessif?: ? 3.

Un temps comme il n'y en a jamais eu pour la litt?rature d'art.

On est ?touff? entre le bruit ext?rieur, le tapage et la menace de l'Europe, et entre le boniment ? grand orchestre d'un petit journalisme, qui assourdit et h?b?te la France. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1866, page 279.

? 4.

C'est assez m?diocre et assez triste ce soir.

Mme.

de Galbois assourdit tout le d?ner d'une histoire de voleurs ? dormir debout.

Vraiment, l'on permet ? la b?casserie de la ch?re femme de prendre trop de place!. »

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