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Définition: ATTENDRI, -IE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 27/10/2015

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Définition: ATTENDRI, -IE, participe passé, adjectif et substantif. I.— Participe passé de attendrir* II.— Emploi adjectival. Qui a été rendu ou est devenu (plus) tendre. A.— [Qualifie une chose appartenant au monde sensible] 1. Domaine du toucher. a) [En parlant des aliments] : Ø 1. Prunes confites (...). Mettez dans une bassine des prunes (...) avec assez d'eau pour qu'elles baignent, faites bouillir à grand feu jusqu'à ce qu'elles soient attendries de manière à laisser sortir tout leur jus... LOUIS-EUSTACHE AUDOT, La Cuisinière de la campagne et de la ville, 1896, page 512. b) [En parlant de certaines parties du corps humain] Dont la chair est ramollie : Ø 2.... quand le feu de ses yeux dénués de l'eau limpide où jadis nageait son regard tomba sur moi, je frissonnai; j'aperçus alors quelques changements dus au chagrin et que je n'avais point remarqués en plein air : les lignes si menues qui, à ma dernière visite, n'étaient que légèrement imprimées sur son front, l'avaient creusé; ses tempes bleuâtres semblaient ardentes et concaves; ses yeux s'étaient enfoncés sous leurs arcades attendries, et le tour avait bruni; elle était mortifiée comme le fruit sur lequel les meurtrissures commencent à paraître, et qu'un ver intérieur fait prématurément blondir. HONORÉ DE BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, page 242. 2. Par extension, littéraire. domaine des autres sensations : Ø 3. J'aurais juré qu'il avait plu, cette nuit. Mais non; ce n'était que le bruit que fait un vent un peu violent dans les palmes, assez semblable à celui du clapotement de l'averse. Le ciel à l'aube était parfaitement pur, d'une pâleur citrine, d'une acidité attendrie, on eût dit sacrée. L'air était tiède et léger. ANDRÉ GIDE, Carnets d'Égypte, 1939, page 1055. B.— Domaine de l'affectivité. 1. [S'applique à une personne] Qui éprouve des sentiments de tendresse, de compassion, de pitié. Synonymes : ému, touché : Ø 4. On sentait chez eux à la fois l'habitude d'être haïs, traités en ennemis par ces peuples envahis, — et aussi une invincible jeunesse d'âme qui reparaissait au premier témoignage de confiance et d'amitié, qui les faisait s'épancher et se confier presque trop vite. Un mot aimable, une parole pitoyable, et ils s'ouvraient à vous, attendris, émus aux larmes, commes des enfants qu'on attire à soi dès qu'on leur montre un peu d'intérêt et de pitié. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 384. Remarque : L'adjectif peut être suivi de la préposition de et d'un substantif ou d'un infinitif complément : attendri de cette bienveillante sollicitude (VICTOR HUGO, Correspondance, 1823, page 376); attendrie de l'entendre (PAUL CLAUDEL, L'Endormie, 1883, page 15). 2. [S'applique à un inanimé] a) [L'inanimé qualifié est toujours abstrait] Qui s'accompagne d'un état d'attendrissement, qui est empreint de tendresse, de compassion : Ø 5. C'était Françoise, immobile et debout dans l'encadrement de la petite porte du corridor comme une statue de sainte dans sa niche. Quand on était un peu habitué à ces ténèbres de chapelle, on distinguait sur son visage l'amour désintéressé de l'humanité, le respect attendri pour les hautes classes qu'exaltait dans les meilleures régions de son coeur l'espoir des étrennes. MARCEL PROUST, Du Côté de chez Swann, 1913, page 53. b) Qui dénote, qui exprime un état d'attendrissement. Air, regard, visage attendri; voix attendrie : Ø 6. Le bon Ballanche est auprès de lui et paraît fier de le voir arrivé à un second étage; ses grands yeux sont attendris et son regard devient alors d'une inexprimable douceur. Cette grâce lui a sans doute été donnée d'en haut pour tempérer la laideur surprenante que lui donne la loupe de sa joue gauche, qui le rend difforme. ALFRED DE VIGNY, Le Journal d'un poète, 1847, page 1250. c) Adouci, tempéré : Ø 7. Tourgueneff parle, et on laisse parler le géant à la douce voix, aux récits attendris de petites touches émues et délicates. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1873, page 930. III.— Emploi comme substantif, rare. A.— Personne qui est d'une nature susceptible de s'émouvoir facilement : Ø 8. Elle [la lune] avait peu à peu monté à travers les branches qui se dessinaient sur son orbe, et, gravissant le ciel, au milieu des étoiles qu'elle effaçait, elle s'était mise à verser sur le monde cette lueur mélancolique où flottent des blancheurs et des rêves, si chère aux attendris, aux poètes, aux amoureux. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Par un soir de printemps, 1881, page 308. B.— [En parlant d'un inanimé abstrait] : Ø 9. Je lis avec ravissement le Journal de Jules Renard (1903-1905). Moins recroquevillé que le volume précédent. Il y a là, par moments, de l'excellent, du parfait; et parfois même, ô surprise, de l'attendri. ANDRÉ GIDE, Journal, 1927, page 833. Remarque : L'emploi substantival n'est attesté par aucun dictionnaire.

« ANDR? GIDE, Carnets d'?gypte, 1939, page 1055.

B.? Domaine de l'affectivit?.

1.

[S'applique ? une personne] Qui ?prouve des sentiments de tendresse, de compassion, de piti?. Synonymes?: ?mu, touch?: ? 4.

On sentait chez eux ? la fois l'habitude d'?tre ha?s, trait?s en ennemis par ces peuples envahis, ? et aussi une invincible jeunesse d'?me qui reparaissait au premier t?moignage de confiance et d'amiti?, qui les faisait s'?pancher et se confier presque trop vite.

Un mot aimable, une parole pitoyable, et ils s'ouvraient ? vous, attendris, ?mus aux larmes, commes des enfants qu'on attire ? soi d?s qu'on leur montre un peu d'int?r?t et de piti?. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 384.

Remarque?: L'adjectif peut ?tre suivi de la pr?position de et d'un substantif ou d'un infinitif compl?ment?: attendri de cette bienveillante sollicitude (VICTOR HUGO, Correspondance, 1823, page 376); attendrie de l'entendre (PAUL CLAUDEL, L'Endormie, 1883, page 15).

2.

[S'applique ? un inanim?] a) [L'inanim? qualifi? est toujours abstrait] Qui s'accompagne d'un ?tat d'attendrissement, qui est empreint de tendresse, de compassion?: ? 5.

C'?tait Fran?oise, immobile et debout dans l'encadrement de la petite porte du corridor comme une statue de sainte dans sa niche.

Quand on ?tait un peu habitu? ? ces t?n?bres de chapelle, on distinguait sur son visage l'amour d?sint?ress? de l'humanit?, le respect attendri pour les hautes classes qu'exaltait dans les meilleures r?gions de son coeur l'espoir des ?trennes. MARCEL PROUST, Du C?t? de chez Swann, 1913, page 53.

b) Qui d?note, qui exprime un ?tat d'attendrissement.

Air, regard, visage attendri; voix attendrie?: ? 6.

Le bon Ballanche est aupr?s de lui et para?t fier de le voir arriv? ? un second ?tage; ses grands yeux sont attendris et son regard devient alors d'une inexprimable douceur.

Cette gr?ce lui a sans doute ?t? donn?e d'en haut pour temp?rer la laideur surprenante que lui donne la loupe de sa joue gauche, qui le rend difforme. ALFRED DE VIGNY, Le Journal d'un po?te, 1847, page 1250.. »

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