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Définition: ATTERRANT, -ANTE, adjectif et participe présent.

Publié le 31/10/2015

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Définition: ATTERRANT, -ANTE, adjectif et participe présent. I.— Participe présent de atterrer* II.— Adjectif. Qui atterre, qui jette dans la consternation. C'est atterrant (Léon Bloy, Journal, 1903, page 145; Simone de Beauvoir, Les Mandarins, 1954, page 412) : Ø Et ce qui était non moins atterrant que la monstrueuse profondeur de ces gouffres, c'était (...) la vue de l'assaut furieux, exaspéré, des pics. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, La Cathédrale, 1898, page 14. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8 Forme dérivée du verbe "atterrer" atterrer ATTERRER1, verbe transitif. A.— Vieux, rare. [Le complément d'objet direct désigne un animé] Mettre à terre, abattre : Ø 1. Jason, toujours invulnérable, saisit un des taureaux par la corne, et d'un bras nerveux il l'amene près du joug et l'aterre; il en fait autant au second, et il les tient ainsi tous les deux abattus. CHARLES-FRANÇOIS DUPUIS, Abrégé de l'origine de tous les cultes, 1796, page 279. Remarque : Dans l'exemple suivant le sens figuré (infra B 2) rappelle peut-être discrètement la valeur étymologie du mot : Ø 2. Considérant les monceaux de décombres à quoi les villes étaient réduites, traversant les villages atterrés, recueillant les suppliques des bourgmestres au désespoir, voyant les populations d'où les adultes masculins avaient presque tous disparu, je sentais se serrer mon coeur d'Européen. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 206. B.— Au figuré. 1. Rare. [Le complément désigne des personnes, les puissants, des ennemis, ou bien, par métonymie, une chose abstraite, la puissance, l'autorité (de quelqu'un, d'un pays)] Abattre, écraser, réduire à néant : Ø 3. Nous serons pauvres à deux, mais c'est être riche. On a tant vanté le vrai bonheur dans les livres roses et dans les romances qu'on n'ose vraiment plus croire, ni dire, de crainte d'être banal, qu'il y a des baisers qui valent des pièces de cinq francs et des regards qui valent des billets de mille francs. C'est très triste, vraiment. Enfin, il est une raison qui vaut mieux que toutes celles-là et qui atterre toute objection : « Nous nous aimons! » Comprenne cela qui voudra. Tu aimes, tu le sentiras. STÉPHANE MALLARMÉ, Correspondance, 1862, page 56. 2. Courant. [Le complément d'objet direct désigne toujours une personne ou une collectivité; fréquent au passif] Accabler quelqu'un; le mettre dans un état de consternation et d'affliction profondes (avec parfois une idée d'effroi) : Ø 4. Atterré d'un tel accueil, confondu, devenu stupide, et comme un homme sur qui la foudre vient d'éclater et qu'elle aurait privé de tout sentiment, j'ai reculé pour reprendre la route que je venais de franchir... HENRI DE LATOUCHE, LOUIS-FRANÇOIS L'HÉRITIER, Dernières lettres de deux amans de Barcelone, 1821, page 105. Remarque : Dans l'exemple suivant, un emploi rare de atterré qui s'applique aux yeux et signifie « rempli d'atterrement » : Ø 5. Les pauvres yeux atterrés se firent violence pour retenir leurs grosses larmes. EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGUË, Les Morts qui parlent, 1899, page 404. SYNTAXE : Le dégoût, une idée, des mots, la mort, un regard, un spectacle atterrent; le désespoir atterre ma pensée; être atterré d'un tel accueil, par un dernier coup, d'un malheur si grand, du succès de quelqu'un, sous une révélation soudaine, de tant d'audace, d'apprendre la disparition d'un ami.

« CHARLES DE GAULLE, M?moires de guerre, 1959, page 206.

B.? Au figur?.

1.

Rare.

[Le compl?ment d?signe des personnes, les puissants, des ennemis, ou bien, par m?tonymie, une chose abstraite, la puissance, l'autorit? (de quelqu'un, d'un pays)] Abattre, ?craser, r?duire ? n?ant?: ? 3.

Nous serons pauvres ? deux, mais c'est ?tre riche.

On a tant vant? le vrai bonheur dans les livres roses et dans les romances qu'on n'ose vraiment plus croire, ni dire, de crainte d'?tre banal, qu'il y a des baisers qui valent des pi?ces de cinq francs et des regards qui valent des billets de mille francs.

C'est tr?s triste, vraiment. Enfin, il est une raison qui vaut mieux que toutes celles-l? et qui atterre toute objection?: ? Nous nous aimons! ? Comprenne cela qui voudra.

Tu aimes, tu le sentiras. ST?PHANE MALLARM?, Correspondance, 1862, page 56.

2.

Courant.

[Le compl?ment d'objet direct d?signe toujours une personne ou une collectivit?; fr?quent au passif] Accabler quelqu'un; le mettre dans un ?tat de consternation et d'affliction profondes (avec parfois une id?e d'effroi)?: ? 4.

Atterr? d'un tel accueil, confondu, devenu stupide, et comme un homme sur qui la foudre vient d'?clater et qu'elle aurait priv? de tout sentiment, j'ai recul? pour reprendre la route que je venais de franchir... HENRI DE LATOUCHE, LOUIS-FRAN?OIS L'H?RITIER, Derni?res lettres de deux amans de Barcelone, 1821, page 105.

Remarque?: Dans l'exemple suivant, un emploi rare de atterr? qui s'applique aux yeux et signifie ? rempli d'atterrement ??: ? 5.

Les pauvres yeux atterr?s se firent violence pour retenir leurs grosses larmes. EUG?NE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGU?, Les Morts qui parlent, 1899, page 404.

SYNTAXE?: Le d?go?t, une id?e, des mots, la mort, un regard, un spectacle atterrent; le d?sespoir atterre ma pens?e; ?tre atterr? d'un tel accueil, par un dernier coup, d'un malheur si grand, du succ?s de quelqu'un, sous une r?v?lation soudaine, de tant d'audace, d'apprendre la disparition d'un ami.. »

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