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Définition: ATTITUDE, substantif féminin.

Publié le 31/10/2015

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Définition: ATTITUDE, substantif féminin. A.— Manière de tenir son corps, position que l'être animé lui donne, par ses propres réactions, sans contrainte extérieure : Ø 1. Mathéus s'efforçait péniblement de l'écouter, et tout son corps avait pris une singulière attitude penchée de côté qui indiquait une attraction vers la jeune fille et un désir de fuir les insupportables ennuis de l'entretien. LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 148. Ø 2. Ainsi l'attitude verticale de l'homme,... a soulagé les mâchoires d'une partie importante du travail qu'elles accomplissaient;... EDMOND PERRIER, Traité de zoologie, tome 4, 1932, page 3391. Ø 3. C'était un homme mince, d'une extrême souplesse. Allongé à demi dans son coin, il avait pris, d'instinct, l'attitude la plus harmonieuse. HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, page 148. SYNTAXE : Attitude penchée, gauche, rigide, naturelle; garder, prendre, reprendre une attitude; rester dans une attitude; se placer, se tenir, se figer dans une attitude; retrouver une certaine attitude. — PARADIGMES. L'attitude s'oppose à la posture qui est une manière momentanée de se tenir, plus ou moins forcée, bizarre, éloignée de la contenance habituelle et quelquefois peu convenable. Elle se distingue de la pose qui est toujours forcée, artificielle (c'est l'attitude que prend le modèle qui pose); du port qui ne se dit guère que de la station debout et qui implique une idée de naturel et souvent de noblesse. Contenance, tenue, maintien et allure sont, à l'encontre de attitude, des substantifs verbaux et supposent donc un comportement volontaire, alors que l'attitude est la position que l'on donne au corps par le jeu spontané des réactions propres, sans contrainte extérieure, mais aussi sans détermination prépondérante de la volonté. Par ailleurs, le maintien manifeste les habitudes de quelqu'un, son comportement social, et le mot se prend généralement en bonne part; la tenue appelle un jugement de valeur (favorable ou défavorable); tenue se dit habituellement de la façon de se tenir, de se vêtir, de se comporter et non pas exclusivement de la position que l'on donne au corps; le mot contenance est vieillissant en dehors de certaines locutions; quant à allure (aller), il est bien plus proche de l'action que de la fixité. — Spécialement. PSYCHOPHYSIOLOGIE. Position du corps guidée et contrôlée par la sensibilité posturale et orientée en vue de la perception et de l'action (d'après Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant (ROBERT LAFON) 1963). — BEAUX-ARTS. Position que les sculpteurs, les peintres donnent à leurs figures : Ø 4. La sainte Thérèse, telle que le peintre l'a représentée, s'affaissant, tombant, palpitant, à l'attente du dard dont l'amour divin va la percer, est une des plus heureuses trouvailles de la peinture moderne. — Les mains sont charmantes. — L'attitude, naturelle pourtant, est aussi poétique que possible. — Ce tableau respire une volupté excessive, et montre dans l'auteur un homme capable de très bien comprendre un sujet — « car sainte Thérèse était brûlante d'un si grand amour de Dieu, que la violence de ce feu lui faisait jeter des cris. Et cette douleur n'était pas corporelle, mais spirituelle, quoique le corps ne laissât pas d'y avoir beaucoup de part. » CHARLES BAUDELAIRE, Salon de 1845, 1845, page 35. — CHORÉGRAPHIE. " Figure de danse dans laquelle le corps repose sur une seule jambe, tandis que l'autre est repliée à la hauteur des hanches,... " (Dictionnaire des arts du spectacle (CÉCILE GITEAU) 1970). — MÉDECINE VÉTÉRINAIRE. Physionomie que présente un animal au repos ou en inaction et qui donne des indications sur son état de santé ou de maladie, de force ou de faiblesse et aussi sur son caractère doux ou violent, mou ou énergique. B.— Manière de se tenir qui correspond à un état d'âme, une émotion, un sentiment : Ø 5.... il se levoit pour saluer Annette par un regard plein d'amour. Cette vue et l'influence de l'âme de cette jeune fille étoient pour lui un bonheur inimaginable. Il la contemploit faire de la dentelle en admirant cette attitude religieuse et cette tranquillité d'âme qui brillantoient une figure gracieuse, et, lorsque de douces paroles venoient errer sur ses lèvres, il atteignoit le comble du plaisir. HONORÉ DE BALZAC, Annette et le criminel, tome 2, 1824, page 114. Ø 6. Il avait dans l'attitude, dans le geste, dans le mot, un certain dédain de la foule et un sentiment intérieur de supériorité de race et de fierté de naissance qui rappelait ces habitudes de familles nobles où l'on regarde du haut en bas. ALPHONSE DE LAMARTINE, Les Confidences, Graziella, 1849, page 314. Ø 7. S'il [le jeune lieutenant] respirait la force et même la joie, par tous les traits de son visage martial, par toutes les attitudes de son corps entraîné, le principe de cette force et de cette joie résidait ailleurs que dans la santé. PAUL BOURGET, Le Sens de la mort, 1915, page 41. Ø 8. Bien au-delà de sa propre raison, à mille lieues de son corps chétif, qui même alors gardait son attitude humiliée, craintive, sa charité, elle seule, discernait, jugeait, agissait. GEORGES BERNANOS, L'Imposture, 1927, page 347. — Péjoratif. Manifestation extérieure de sentiments que l'on n'éprouve pas. Se composer une attitude : Ø 9. Le rire de Maxime s'accentua, son ancien rire perlé de fille, dont il avait gardé le roucoulement équivoque, dans l'attitude correcte qu'il s'était faite de garçon rangé, désireux de ne pas gâter sa vie davantage. Il affectait la plus grande indulgence, pourvu que rien de lui ne fût menacé. ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 130. SYNTAXE : C'est une attitude; prendre, se donner, affecter une attitude. — Vieux. Être toujours en attitude. Prendre des poses trop affectées, des gestes trop étudiés. Remarque : Se dit surtout en parlant des acteurs. C.— Au figuré. 1. Disposition d'esprit, déterminée par l'expérience à l'égard d'une personne, d'un groupe social ou d'une chose abstraite (problème, idée, doctrine, etc.) et qui porte à agir de telle ou telle manière : Ø 10. Le mal est que nous n'avons à Rome personne qui ait su prendre l'attitude qu'il faudrait avec le tas de voleurs et de coquins de toute sorte qui composent le gouvernement papal. PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, tome 2, 1870, page 144. Ø 11. L'attitude de révolte et de soumission choisie par le garçon, dictera plus tard son comportement dans la société. MARYSE CHOISY, Qu'est-ce que la psychanalyse? 1950, page 65. Ø 12. Différentes sortes d'attitudes. — Attitude individuelle : d'une personne envers un ou plusieurs objets (personne ou chose). On parle d'attitude envers soi-même lorsque le moi est considéré comme objet. Attitude sociale : d'une personne à l'égard de réalités sociales et culturelles. Attitudes collectives : partagées avec les membres d'un groupe, en face d'un problème collectif, ou d'une situation naissant des interactions individu-groupe. Ce terme peut également s'appliquer à l'attitude d'un groupe vis-à-vis d'un autre. Attitude commune : étendue à un assez grand nombre d'individus quelconques à l'égard d'un même objet. Vocabulaire de psychopédagogie et de psychiatrie de l'enfant (ROBERT LAFON) 1963. — En particulier. SOCIOLOGIE. " Position de tel individu, membre de tel groupe, en face de tel problème collectif " (Jean Maisonneuve, La Psychologie sociale, 1950, page 9 dans Unesco 1956). · Mesure des attitudes. Mesures qui ont pour objet la prévision des comportements à l'aide de questionnaires, échelles de notations, interviews, tests projectifs, etc. Remarque : L'enquête d'attitudes cherche à saisir les façons de réagir des individus vis-à-vis de tel problème alors que le sondage d'opinion ou Gallup s'efforce de percevoir ce que pensent les individus (d'après DICTIONNAIRE DE L'ORGANISATION ET DE LA GESTION (J. TEZENAS) 1968). · Attitude prospective. Confer prospective. 2. Par extension. [En parlant d'un collectif] : Ø 13. On était ainsi amené à envisager pour les armées alliées une action offensive, à concevoir pour elles non plus seulement l'attitude passive et de consolidation que les événements leur avaient imposée depuis le 21 mars, mais une conduite active. MARÉCHAL FERDINAND FOCH, Mémoires pour servir à l'histoire de la guerre de 1914-1918, tome 2, 1929, page 39. Ø 14. L'après-midi, à Downing Street, Messieurs Churchill et Eden, évidemment fort contrariés, m'exprimèrent les excuses du gouvernement britannique et sa promesse de réparer, vis-à-vis de Muselier, l'insulte qui lui avait été faite. Je dois dire que cette promesse fut tenue. Même, le changement d'attitude réciproque des Anglais et de l'amiral se révéla si complet qu'il parut bientôt excessif, comme on le verra par la suite. CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1954, page 126. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 250. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 3 413, b) 5 834; XXe. siècle : a) 7 449, b) 11 810.

« propres, sans contrainte ext?rieure, mais aussi sans d?termination pr?pond?rante de la volont?.

Par ailleurs, le maintien manifeste les habitudes de quelqu'un, son comportement social, et le mot se prend g?n?ralement en bonne part; la tenue appelle un jugement de valeur (favorable ou d?favorable); tenue se dit habituellement de la fa?on de se tenir, de se v?tir, de se comporter et non pas exclusivement de la position que l'on donne au corps; le mot contenance est vieillissant en dehors de certaines locutions; quant ? allure (aller), il est bien plus proche de l'action que de la fixit?.

? Sp?cialement.

PSYCHOPHYSIOLOGIE.

Position du corps guid?e et contr?l?e par la sensibilit? posturale et orient?e en vue de la perception et de l'action (d'apr?s Vocabulaire de psychop?dagogie et de psychiatrie de l'enfant (ROBERT LAFON) 1963).

? BEAUX-ARTS.

Position que les sculpteurs, les peintres donnent ? leurs figures?: ? 4.

La sainte Th?r?se, telle que le peintre l'a repr?sent?e, s'affaissant, tombant, palpitant, ? l'attente du dard dont l'amour divin va la percer, est une des plus heureuses trouvailles de la peinture moderne.

? Les mains sont charmantes.

? L'attitude, naturelle pourtant, est aussi po?tique que possible.

? Ce tableau respire une volupt? excessive, et montre dans l'auteur un homme capable de tr?s bien comprendre un sujet ? ? car sainte Th?r?se ?tait br?lante d'un si grand amour de Dieu, que la violence de ce feu lui faisait jeter des cris.

Et cette douleur n'?tait pas corporelle, mais spirituelle, quoique le corps ne laiss?t pas d'y avoir beaucoup de part.

? CHARLES BAUDELAIRE, Salon de 1845, 1845, page 35.

? CHOR?GRAPHIE.

" Figure de danse dans laquelle le corps repose sur une seule jambe, tandis que l'autre est repli?e ? la hauteur des hanches,...

" (Dictionnaire des arts du spectacle (C?CILE GITEAU) 1970).

? M?DECINE V?T?RINAIRE.

Physionomie que pr?sente un animal au repos ou en inaction et qui donne des indications sur son ?tat de sant? ou de maladie, de force ou de faiblesse et aussi sur son caract?re doux ou violent, mou ou ?nergique.

B.? Mani?re de se tenir qui correspond ? un ?tat d'?me, une ?motion, un sentiment?: ? 5....

il se levoit pour saluer Annette par un regard plein d'amour.

Cette vue et l'influence de l'?me de cette jeune fille ?toient pour lui un bonheur inimaginable.

Il la contemploit faire de la dentelle en admirant cette. »

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