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Définition: AUDIBLE, adjectif et substantif masculin.

Publié le 31/10/2015

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Définition: AUDIBLE, adjectif et substantif masculin. I.— Adjectif. A.— PHYSIQUE. [En parlant des ondes sonores comprises entre deux limites (minimum et maximum) de fréquence] Perceptible comme son par l'oreille humaine : Ø 1. Instruments exclusivement radio-électriques. Plus significatifs et plus originaux sont les instruments exclusivement électriques. Leur élément essentiel est le circuit oscillant, composé de self-induction et de capacités. Les sons, ou plutôt les ondes à fréquence audible, sont produits soit par la superposition de deux circuits oscillants à haute fréquence (méthode d'interférence), soit par des circuits oscillants à basse fréquence. Arts et littérature dans la société contemporaine (direction Pierre Abraham) tome 1, 1935, page 3802. B.— Courant. [En parlant des sons] Qui peut être entendu, perçu par l'oreille humaine. Voix, murmure à peine audible; devenir audible : Ø 2. La danse, à toute époque, comme le cinéma demain, est chargée de réunir la plastique à la musique, par le miracle du rythme à la fois visible et audible, et de faire entrer toutes vives dans la durée les trois dimensions de l'espace. ÉLIE FAURE, L'Esprit des formes, 1927, page 187. C.— Par extension. 1. Qui peut être entendu et compris : Ø 3. Je criai : « Grand'mère, grand'mère », et j'aurais voulu l'embrasser; mais je n'avais près de moi que cette voix, fantôme aussi impalpable que celui qui reviendrait peut-être me visiter quand ma grand'mère serait morte. « Parle-moi »; mais alors il arriva que, me laissant plus seul encore, je cessai tout d'un coup de percevoir cette voix. Ma grand'mère ne m'entendait plus, elle n'était plus en communication avec moi, nous avions cessé d'être en face l'un de l'autre, d'être l'un pour l'autre audibles, je continuais à l'interpeller en tâtonnant dans la nuit, sentant que des appels d'elle aussi devaient s'égarer. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 1, 1920, page 136. 2. Néologisme d'auteur. [En parlant du charme de certaines sonorités] Qui peut être perçu : Ø 4. Le charme évasif qui s'évade dans le silence, qui est simple et raffiné, ingénu et savant, naïf et rusé, limpide et mystérieux, transparent et profond, qui est tendre et imperturbable, qui est présent-absent, il ne devient audible que dans des sonorités elles-mêmes paradoxales : jouer forte et en sourdine, obtenir un pianissimo sonore, ce sont des contradictions qu'on ne peut réaliser physiquement et que seule résout l'opération de l'âme. VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 89. 3. Néologisme. Qui peut être entendu sans irriter le sens esthétique ou moral. Antonyme : inaudible : Ø 5. Vous trouvez audibles ces essais de musique concrète? Dictionnaire du français contemporain (JEAN DUBOIS), 1967. Remarque : Cette dernière acception n'apparaît que dans DICTIONNAIRE DU FRANÇAIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS. Remarque générale : Le mot audible (attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), Supplément Addenda) n'est pas enregistré par le Dictionnaire de l'Académie Française Pour DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET 1965, ce mot est un néologisme. II.— Emploi comme substantif. Néologisme, rare. Ce qui peut être perçu par l'oreille humaine, ce qui peut être entendu. Dépasser l'audible : Ø 6. L'abbé Gomari s'enivrait de l'air de cette demeure... où les secrets de l'audible se confessaient à l'oreille du vénérable maître de ce logis. ALEXANDRE ARNOUX, Le Rossignol napolitain, 1937, page 220. Remarque : On rencontre dans la documentation le néologisme d'auteur audiblement, adverbe (PAUL VERLAINE, Œuvres posthumes, tome 1, Souvenirs, 1896, page 189; suffixe -ment2 *). De manière audible. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 13.

« voix.

Ma grand'm?re ne m'entendait plus, elle n'?tait plus en communication avec moi, nous avions cess? d'?tre en face l'un de l'autre, d'?tre l'un pour l'autre audibles, je continuais ? l'interpeller en t?tonnant dans la nuit, sentant que des appels d'elle aussi devaient s'?garer. MARCEL PROUST, Le C?t? de Guermantes 1, 1920, page 136.

2.

N?ologisme d'auteur.

[En parlant du charme de certaines sonorit?s] Qui peut ?tre per?u?: ? 4.

Le charme ?vasif qui s'?vade dans le silence, qui est simple et raffin?, ing?nu et savant, na?f et rus?, limpide et myst?rieux, transparent et profond, qui est tendre et imperturbable, qui est pr?sent-absent, il ne devient audible que dans des sonorit?s elles-m?mes paradoxales?: jouer forte et en sourdine, obtenir un pianissimo sonore, ce sont des contradictions qu'on ne peut r?aliser physiquement et que seule r?sout l'op?ration de l'?me. VLADIMIR JANK?L?VITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 89.

3.

N?ologisme.

Qui peut ?tre entendu sans irriter le sens esth?tique ou moral.

Antonyme?: inaudible?: ? 5.

Vous trouvez audibles ces essais de musique concr?te? Dictionnaire du fran?ais contemporain (JEAN DUBOIS), 1967.

Remarque?: Cette derni?re acception n'appara?t que dans DICTIONNAIRE DU FRAN?AIS CONTEMPORAIN (JEAN DUBOIS.

Remarque g?n?rale?: Le mot audible (attest? dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRAN?AISE (?MILE LITTR?), Suppl?ment Addenda) n'est pas enregistr? par le Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise Pour DICTIONNAIRE ENCYCLOP?DIQUE QUILLET 1965, ce mot est un n?ologisme.

II.? Emploi comme substantif.

N?ologisme, rare.

Ce qui peut ?tre per?u par l'oreille humaine, ce qui peut ?tre entendu.

D?passer l'audible?: ? 6.

L'abb? Gomari s'enivrait de l'air de cette demeure...

o? les secrets de l'audible se confessaient ? l'oreille du v?n?rable ma?tre de ce logis. ALEXANDRE ARNOUX, Le Rossignol napolitain, 1937, page 220.

Remarque?: On rencontre dans la documentation le n?ologisme d'auteur audiblement, adverbe (PAUL. »

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