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Définition: AUSCULTATION, substantif féminin.

Publié le 31/10/2015

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Définition: AUSCULTATION, substantif féminin. A.— MÉDECINE. Action d'ausculter*. (Quasi-)synonyme : exploration : Ø 1. Laennec, et il avait raison sur ce point, avait considéré d'ailleurs que la merveilleuse découverte de l'auscultation ne pouvait permettre de reconnaître des lésions tuberculeuses jeunes et discrètes. Ses successeurs avaient été moins sages, Andral, Fournets, Woillez avaient pensé qu'une analyse minutieuse des caractères du murmure respiratoire, que la recherche des « respirations anomales » selon le terme proposé par Woillez pouvait permettre le diagnostic précoce de la tuberculose pulmonaire. (...), toute une génération, dont j'ai fait partie au début de mon internat, n'avait comme préoccupation principale que de « bien ausculter », pour pouvoir percevoir avec certitude ces respirations anomales, fixe. s et permanentes localisées au sommet. Il n'y avait là en réalité qu'un beau rêve... Ce que la France a apporté à la médecine depuis le début du XXe. siècle. 1946, page 101. Ø 2.... il [Laennec] avait apporté à l'analyse sémiologique l'incomparable méthode de l'auscultation, qu'il pratiquait en interposant un cylindre entre la poitrine du patient et l'oreille du médecin. Un hasard de clientèle, qui dénote son respect de la pudeur des malades et qu'il sut judicieusement utiliser par la suite, l'avait conduit à imaginer ce premier type de stéthoscope : il devait lui permettre d'exploiter dans leurs moindres finesses les ressources de la perception auditive. (...). Pour reconnaître, identifier, dénommer, interpréter tous les bruits normaux et pathologiques dont le thorax est le siège, Laennec n'avait devant lui aucun précurseur dans les pas duquel il pût mettre les siens. (...). Explorateur d'une terre inconnue, Laennec, définissant les signes d'auscultation ou de palpation, les a baptisés de ces termes dont le sens et la valeur n'ont guère changé : bronchophonie, pectoriloquie, égophonie, respiration puérile, râles sibilants,... MAURICE BARIÉTY, CHARLES COURY, Histoire de la médecine, 1963, page 602. — Auscultation immédiate (ou directe, simple). Auscultation effectuée sans intermédiaire, par application directe de l'oreille sur le malade : Ø 3. (...) Hippocrate est tombé dans la même erreur. Le passage suivant du traité de Morbis prouve qu'il avait cru entendre, par l'application immédiate de l'oreille, un bruit propre à faire distinguer l'hydrothorax des épanchemens purulens. « Vous connaîtrez par là que la poitrine contient de l'eau et non du pus; et si, en appliquant l'oreille pendant un certain temps sur les côtés, vous entendez intérieurement un bruit semblable au frémissement du vinaigre (...) bouillant » Cette assertion est erronée. L'absence de la respiration et l'égophonie sont les seuls signes que l'auscultation puisse donner de l'existence d'un épanchement quelconque dans la poitrine, et je ne sais trop même si l'auscultation immédiate donnerait le dernier, en supposant qu'on pût placer la tête au point convenable. RENÉ-THÉOPHILE-HYACINTHE LAENNEC, De l'Auscultation médiate ou Traité du diagnostic des maladies des poumons et du coeur, fondé principalement sur ce nouveau moyen d'exploration, Paris, J.-A. Brosson et J.-S. Chaudé, tome 2, 1819, page 117-118. — Auscultation médiate. Auscultation effectuée par l'intermédiaire d'un instrument, généralement d'un stéthoscope — méthode inventée par Laennec : Ø 4. L'auscultation médiate, d'ailleurs, ne doit pas faire oublier la méthode d'Avenbrugger; elle lui donne, au contraire, une importance toute nouvelle, et en étend l'usage à beaucoup de maladies dans lesquelles la percussion seule n'indique rien, ou peut même devenir une source d'erreurs. (...) ce n'est guère que dans les hôpitaux que l'on peut acquérir d'une manière sûre et complète l'habitude de l'auscultation médiate, d'autant qu'il est nécessaire d'avoir vérifié, au moins quelquefois, par l'autopsie, les diagnostics établis à l'aide du cylindre, pour être sûr de soi-même et de l'instrument, prendre confiance en son observation propre, et se convaincre par ses yeux de la certitude des signes donnés par l'ouïe. RENÉ-THÉOPHILE-HYACINTHE LAENNEC, De l'Auscultation médiate ou Traité du diagnostic des maladies des poumons et du coeur, fondé principalement sur ce nouveau moyen d'exploration, tome 1, 1819, page 13-14. — Auscultation obstétricale. Auscultation ayant pour objet le rythme cardiaque du foetus (confer Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l'art vétérinaire (ÉMILE LITTRÉ) 1865, Dictionnaire français de médecine et de biologie (Alexandre Manuila, Ludmilla Manuila, M. Nicole, H. Lambert) tome 1 1970). — Auscultation plessimétrique. " Auscultation des fosses sus- et sous- épineuses combinée avec la percussion des clavicules, ou auscultation du creux sous-claviculaire combinée avec la percussion des apophyses épineuses " (Dictionnaire des termes techniques de médecine (MARCEL GARNIER, VALÉRY DELAMARE) 1961; confer également Dictionnaire français de médecine et de biologie (Alexandre Manuila, Ludmilla Manuila, M. Nicole, H. Lambert) tome 1 1970). B.— Au figuré. Action d'examiner attentivement. 1. [L'objet désigne une chose concrète] : Ø 5. Le cerf-volant repose à l'inverse sur l'exploitation d'une situation atmosphérique concrète. Grâce à lui le joueur effectue à distance une sorte d'auscultation du ciel. Il projette sa présence au-delà des limites de son corps. Jeux et sports (sous la direction de Roger Caillois) 1968, page 175. 2. [L'objet désigne une chose abstraite] Auscultation de la pensée : Ø 6. Là où elle a mal, nous sondons; et, une fois la souffrance constatée, l'étude de la cause mène à la découverte du remède. Notre civilisation, oeuvre de vingt siècles, en est à la fois le monstre et le prodige; elle vaut la peine d'être sauvée. Elle le sera. La soulager, c'est déjà beaucoup; l'éclairer, c'est encore quelque chose. Tous les travaux de la philosophie sociale moderne doivent converger vers ce but. Le penseur aujourd'hui a un grand devoir, ausculter la civilisation. Nous le répétons, cette auscultation encourage;... VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 2, 1862, page 212. PARADIGMES. (Quasi-) synonymes : inspection, interrogation, observation, pénétration, sondage, tâtonnement.

« MAURICE BARI?TY, CHARLES COURY, Histoire de la m?decine, 1963, page 602.

? Auscultation imm?diate (ou directe, simple).

Auscultation effectu?e sans interm?diaire, par application directe de l'oreille sur le malade?: ? 3.

(...) Hippocrate est tomb? dans la m?me erreur.

Le passage suivant du trait? de Morbis prouve qu'il avait cru entendre, par l'application imm?diate de l'oreille, un bruit propre ? faire distinguer l'hydrothorax des ?panchemens purulens.

? Vous conna?trez par l? que la poitrine contient de l'eau et non du pus; et si, en appliquant l'oreille pendant un certain temps sur les c?t?s, vous entendez int?rieurement un bruit semblable au fr?missement du vinaigre (...) bouillant ? Cette assertion est erron?e.

L'absence de la respiration et l'?gophonie sont les seuls signes que l'auscultation puisse donner de l'existence d'un ?panchement quelconque dans la poitrine, et je ne sais trop m?me si l'auscultation imm?diate donnerait le dernier, en supposant qu'on p?t placer la t?te au point convenable. REN?-TH?OPHILE-HYACINTHE LAENNEC, De l'Auscultation m?diate ou Trait? du diagnostic des maladies des poumons et du coeur, fond? principalement sur ce nouveau moyen d'exploration, Paris, J.-A.

Brosson et J.-S. Chaud?, tome 2, 1819, page 117-118.

? Auscultation m?diate.

Auscultation effectu?e par l'interm?diaire d'un instrument, g?n?ralement d'un st?thoscope ? m?thode invent?e par Laennec?: ? 4.

L'auscultation m?diate, d'ailleurs, ne doit pas faire oublier la m?thode d'Avenbrugger; elle lui donne, au contraire, une importance toute nouvelle, et en ?tend l'usage ? beaucoup de maladies dans lesquelles la percussion seule n'indique rien, ou peut m?me devenir une source d'erreurs.

(...) ce n'est gu?re que dans les h?pitaux que l'on peut acqu?rir d'une mani?re s?re et compl?te l'habitude de l'auscultation m?diate, d'autant qu'il est n?cessaire d'avoir v?rifi?, au moins quelquefois, par l'autopsie, les diagnostics ?tablis ? l'aide du cylindre, pour ?tre s?r de soi-m?me et de l'instrument, prendre confiance en son observation propre, et se convaincre par ses yeux de la certitude des signes donn?s par l'ou?e. REN?-TH?OPHILE-HYACINTHE LAENNEC, De l'Auscultation m?diate ou Trait? du diagnostic des maladies des poumons et du coeur, fond? principalement sur ce nouveau moyen d'exploration, tome 1, 1819, page 13-14.. »

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