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Définition: AUTEL, substantif masculin.

Publié le 31/10/2015

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Définition: AUTEL, substantif masculin. I.— RELIGION. A.— [Dans l'Antiquité] 1. Tertre, table exhaussée sur lesquels on déposait les offrandes à la divinité, on offrait les sacrifices aux dieux : Ø 1. Ces tumulus restés blancs, malgré les années, de la blancheur du corail, et surmontés de grands arbres noirs, — évoquent les souvenirs de la terrible religion du passé; c'étaient aussi les autels où les victimes humaines étaient immolées à la mémoire des morts. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Le Mariage de Loti, 1882, page 88. Ø 2. Les iahvéistes d'Israël (...) avaient pour principe fondamental que l'autel doit être en plein air et formé de pierres non dégrossies. D'autres fois, l'autel n'était qu'un entassement de mottes de terre. ERNEST RENAN, Histoire du peuple d'Israël, tome 2, 1889, page 258. SYNTAXE : Autels funéraires. Autels érigés sur la tombe des morts. Autels votifs. Autels consacrés à une divinité en reconnaissance de bienfaits reçus. — Par analogie. [Religions animistes, etc.] Tout dispositif remplissant une fonction religieuse semblable. 2. Par métaphore ou au figuré. a) Autel, symbole d'adoration, d'idolâtrie, de culte, de vénération, d'amour : Ø 3. Ô femme! Étrange objet de joie et de supplice! Mystérieux autel où, dans le sacrifice, On entend tour à tour blasphémer et prier! ALFRED DE MUSSET, Rolla, 1833, page 20. Ø 4.... le rocher sacré de l'Acropole (...) resta debout comme l'autel du génie humain au milieu des solitudes et des ruines qu'avait faites la barbarie plus que le temps... THÉOPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Musée du Louvre, 1872, page 197. · Dresser, élever des autels à quelqu'un. Rendre à quelqu'un les honneurs que l'on voue à une divinité : Ø 5. Et croit-on que les démagogues qui crient à la liberté lui élèvent un autel dans leur coeur? FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Correspondance gén, tome 2, 1789-1824. b) Autel, symbole de sacrifice, d'immolation : Ø 6. Tous les mariages du monde se célèbrent d'une manière identique, avec le même cortège obligé de diners et de réceptions. Il n'y a de différence que dans la valeur de l'idéal sacrifié sur l'autel des convenances par la fiancée. PAUL BOURGET, L'Irréparable, 1884, page 130. Ø 7.... C'est un symbole ce mariage [de M. de Quinsac avec Camille Duvillard] . L'apothéose de la bourgeoisie (...) la vieille noblesse sacrifiant un de ses fils sur l'autel du veau d'or... ÉMILE ZOLA, Paris, tome 2, 1898, page 191. SYNTAXE : Autel de la Patrie. Mourir sur l'autel de la Patrie. Mourir pour le salut de sa patrie : Ø 8. C'est un grand thème cher aux poètes que celui des méditations de Julien [l'Apostat] (...) qui voulut défendre les autels de la patrie, quand les dieux de l'empire s'y mouraient. MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 9, 1912, page 102. B.— [Culte chrétien, et en particulier culte catholique] 1. Table où l'on célèbre le sacrifice de la messe : Ø 9. Enfin, je dus prendre à moi tout seul le fils d'Yves, que je tremblais de briser dans mes mains inhabiles, monter les marches de l'autel avec ce précieux petit fardeau, et lui faire embrasser la nappe blanche sur laquelle pose le saint sacrement. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 198. Ø 10. « Lorsque je regarde l'autel, ce ne sont pas des cierges allumés, des draps et des fleurs d'or, c'est la majesté romaine que je vois. Le prêtre, les fidèles, tous sont assemblés là en qualité de catholiques romains; autant dire, de Romains, n'est-ce pas?... » VALÉRY LARBAUD, Fermina Marquez, 1911, page 125. SYNTAXE : Maître-autel. Autel principal. Le sacrifice de l'autel. La messe. Le sacrement de l'autel. L'Eucharistie. S'approcher de l'autel. a) [En parlant du prêtre] Célébrer la messe. b) [En parlant des fidèles] Recevoir la communion. — En particulier. L'autel devant lequel, généralement pendant la messe, se célèbre le mariage religieux. SYNTAXE : Aller à l'autel. Se marier. Conduire, mener, suivre (celle qui sera son épouse, celui qui sera son époux) à l'autel. Épouser quelqu'un. 2. Par métonymie. La religion, le culte, l'Église, le clergé. a) Le trône et l'autel. Le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel, la monarchie et l'Église : Ø 11. «... ils vont la couvrir de moines et de prêtres, bien plus par hypocrisie que par ferveur, tant ils sont persuadés et tant il est vrai que le trône et l'autel sont des alliés naturels, indispensables pour enchaîner le peuple et l'abrutir... » EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 816. b) Élever autel contre autel. Provoquer un schisme dans l'Église; par extension former une entreprise rivale. II.— Par analogie. TECHNOLOGIE. [Dans une chaudière, un four] Demi-cloison en briques réfractaires établie au fond du foyer pour forcer la flamme à remonter avant de passer dans les tubes (d'après Vocabulaire des termes de marine (GEORGES SOÉ, J. DUPONT, O. ROUSSIN) 1906).

« ALFRED DE MUSSET, Rolla, 1833, page 20.

? 4....

le rocher sacr? de l'Acropole (...) resta debout comme l'autel du g?nie humain au milieu des solitudes et des ruines qu'avait faites la barbarie plus que le temps... TH?OPHILE GAUTIER, Guide de l'amateur au Mus?e du Louvre, 1872, page 197.

? Dresser, ?lever des autels ? quelqu'un.

Rendre ? quelqu'un les honneurs que l'on voue ? une divinit?: ? 5.

Et croit-on que les d?magogues qui crient ? la libert? lui ?l?vent un autel dans leur coeur? FRAN?OIS-REN? DE CHATEAUBRIAND, Correspondance g?n, tome 2, 1789-1824.

b) Autel, symbole de sacrifice, d'immolation?: ? 6.

Tous les mariages du monde se c?l?brent d'une mani?re identique, avec le m?me cort?ge oblig? de diners et de r?ceptions.

Il n'y a de diff?rence que dans la valeur de l'id?al sacrifi? sur l'autel des convenances par la fianc?e. PAUL BOURGET, L'Irr?parable, 1884, page 130.

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C'est un symbole ce mariage [de M.

de Quinsac avec Camille Duvillard] .

L'apoth?ose de la bourgeoisie (...) la vieille noblesse sacrifiant un de ses fils sur l'autel du veau d'or... ?MILE ZOLA, Paris, tome 2, 1898, page 191.

SYNTAXE?: Autel de la Patrie.

Mourir sur l'autel de la Patrie.

Mourir pour le salut de sa patrie?: ? 8.

C'est un grand th?me cher aux po?tes que celui des m?ditations de Julien [l'Apostat] (...) qui voulut d?fendre les autels de la patrie, quand les dieux de l'empire s'y mouraient. MAURICE BARR?S, Mes cahiers, tome 9, 1912, page 102.

B.? [Culte chr?tien, et en particulier culte catholique] 1.

Table o? l'on c?l?bre le sacrifice de la messe?: ? 9.

Enfin, je dus prendre ? moi tout seul le fils d'Yves, que je tremblais de briser dans mes mains inhabiles, monter les marches de l'autel avec ce pr?cieux petit fardeau, et lui faire embrasser la nappe blanche sur laquelle pose le saint sacrement. JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon fr?re Yves, 1883, page 198.

? 10.

? Lorsque je regarde l'autel, ce ne sont pas des cierges allum?s, des draps et des fleurs d'or, c'est la. »

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